Hickey

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Alya

J'suis assise là, sur cette chaise depuis maintenant deux bonnes heures à attendre que mon « futur patron » vienne enfin pointer le bout de son nez.

J'en ai marre d'attendre putain !

Notez à quel point je suis patiente.

C'est en me tortillant sur ma chaise juste devant la secrétaire assise juste en face de moi que j'essaye de montrer mon mécontentement d'attendre depuis des heures. Elle me jette seulement quelques regards en biais et pianote sur son téléphone, ce qui a le don de m'agacer. Je décide de faire de même en prenant le miens en attendant.

J'aperçois après plusieurs bonnes minutes pour ne pas dire une demie heure l'homme qui va peut-être devenir mon futur patron. C'est un homme grand, trapu, les cheveux grisâtres qui tiraient sur le blanc et son début de calvitie laisser à penser qu'il doit avoir plus de la cinquantaine voir la soixantaine . Il porte un costard trois pièces noir avec une chemise blanche qui était devenue jaune sûrement à force des lavages et de l'usure due aux nombreuse fois qu'elle avait due être portée. Il n'a pas l'air très aimable et doit sûrement être exécrable avec ses employés.

Bon... Aller Alya ne pense pas à ça tu peux le faire, c'est pour ton bien. Ce travail est la clef de ta survie !

Il s'approche de moi, je me lève alors et viens à sa rencontre

 « -Bonjour Mademoiselle, vous êtes venue pour ? Dit-il en me scrutant avec un regard mauvais.

 -Bonjour je suis Mademoiselle Park, nous avions rendez-vous à 10h pour l'emploi à temps plein de caissière.

 -Ah oui ! s'exclama-t-il venez avec moi dans mon bureau. »

Je le suivis alors, et je m'assois dans un de ces deux fauteuils moisis par le temps. Je pense même qu'ils devaient avoir le même âge que ce vieux  qui est assis en face de moi !

« -Donc... du coup... vous êtes venue pour être la caissière de mon magasin c'est bien ça ? 

- Oui c'est ce que je viens de vous dire à l'instant Monsieur. Dis-je en serrant les dents sentant bien qu'il était à la limite de se foutre de ma gueule.

- Oui oui oui du coup, vous aimeriez commencer quand ? Déclara-t-il d'une voix monotone

 - Quand vous voulez je suis disponible dès maintenant. 

- Très bien vous commencez demain matin à 8 h. Lâcha-t-il en se levant.

- D'accord Monsieur, je vous dis à demain. »

Il part en premier, moi le suivant à sa suite.
Je n'oublie pas de jeter un regard noir à la secrétaire qui le méritait vu les regards hautains  qu'elle m'avait jeté il y a plusieurs heures maintenant.

Quelle pauvre fille . Ah ! Ça fais du bien de sortir de ce bâtiment pourrit.

Je rejoins la ligne de métro limite en courant vers la plus proche, vu qu'il faisait un froid pas possible, et que j'entends d'ici mon lit m'appeler.
— —
Après 20 minutes de métro serré entre un mec qui puait l'alcool et une vieille dame qui sentait la transpiration. J'atteins la porte de mon immeuble, je sors la clef et rentre dans la bâtisse, ne voulant pas rester plus longtemps dans ce froid. Alors que je passe à peine la porte d'entrée, le concierge Mr Martin m'interpella. 

« -Bonjour Alya, tu viens de recevoir un colis tiens. Me dit-il en me tendant le petit carton. 

- Merci Mr Martin. Au revoir. »