Hickey

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Je pose mes articles sur le tapis et c'est quand je relève mes yeux vers la personne devant moi que je lâche un petit cri de surprise voyant qui se tient là, en face de moi.

L'argent pour mes courses dans les mains je continue de le regarder surprise qu'un de mes amis d'enfance: adolescence se retrouve devant moi, surtout dans une grande ville qu'est Paris. Il y avait vraiment une chance sur je n'sais pas combien que je tombe sur lui : Amaury.

Alors que j'suis toujours dans mes pensées, il prend la parole :

" Alya ? C'est bien toi ?

- Amaury ? qu'est-ce que tu fou ici ?!  je ne peux m'empêcher de le regarder de haut en bas, tellement je suis sur le cul qu'il soit la en face de moi.

- Wow c'est bien toi ! T'as pas changer d'un trait t'as toujours la même gueule de conne.

- Et toi, toujours ta langue de pute, ça fait plaisir Amaury. "

Il ricane légèrement et je fais pareil. On n'avait vraiment pas changer en 4 ans : toujours entrain de se balancer des piques en pleines gueules. Ce dernier me donne le montant de mes courses, je lui tends la monnaie et m'apprête à passer la porte automatique -qui s'ouvre- lorsque  le caissier crie mon prénom. Je me tourne, jette un regard entre les rayons pensant qu'il se trouve derrière moi sauf que je vois qu'il n'a pas bougé de derrière la caisse. Il regarde vite fait son téléphone pour ensuite me regarder avec son sourire en coin, à croire qu'il ne l'avait pas quitté depuis les années lycées.

Je prends un peu de temps pour le détailler un peu plus que tout à l'heure, il n'avait en aucun cas changé. Sa bouille était toujours la même quoique un peu moins gamine qu'elle l'était à l'époque, un paire de lunette à entre temps pris place sur son nez, lui donnant un p'tit air intello. Il avait délaissé ses mini dreads sur sa tête pour des contours bien propres cependant ce n'est pas le cas de ces joggings de foot qui me sortait par les trous de nez déjà à l'époque.

Il est le portrait craché de son frère. C'est effrayant.

Et il est toujours aussi bg qu'au lycée.

Je remonte mes yeux vers son visage, attendant à ce qu'il m'explique pourquoi il m'a appelé quand j'vois qu'il est entrain de taper sur son clavier, pour envoyer un message je suppose. Je n'attends pas plus longtemps qu'il se manifeste et l'interpelle parce que j'ai un pack de bières et que  ces merdes sont lourdes.

" Ouais, qu'est-ce qu'il y a ? "

Il se retourne vers moi, son téléphone toujours dans sa main qu'il s'empresse de ranger dans la poche de son jogging du PSG.  Il sort de derrière la caisse, enlève sa veste de travail, je lève un sourcil étonnée qu'il fasse ça. Mais attendez il est quelle heure ? Je prends mon cellulaire et constate qu'il est plus de 20h30, et c'est avec stupéfaction que je me rends compte que je suis partie il y a une demie heure, déjà ! Faut vraiment que je bouge mon cul parce que Lya va encore me gueuler dessus et j'ai vraiment pas la force de lever le ton. Je range mon téléphone dans la poche avant de mon sweat et vois une paire de baskets juste en face des miennes. Je lève la tête et vois Amaury qui me souris toujours. Je fronce les sourcils puis je m'apprête à ouvrir la bouche quand il me devance :

" Tu peux attendre que je ferme le magasin p'tite tête où t'es pressée ?

- Euh non non c'est bon tranquille, j'peux attendre."

Je lui fais un léger sourire un peu surprise de sa proposition. On avait été super proche lui et moi pendant le lycée, nous étions un peu le duo insupportable qui faisait des tonnes et des tonnes de conneries, nous étions à la limite de l'ambigü à certain moments et en couple pour de nombreux lycéens qui nous voyaient tout le temps ensemble . Nous étions toujours dans la même classe, Lya malheureusement n'avait pas eu cette chance, mais on s'entendait extrêmement bien tous les trois et nous avions eu nos meilleures soirée ici dans ce lycée pourri et merdique du 14ème.