Le soccer, plus qu'une passion

Jake

La semaine avait passé super rapidement et je m'apprêtais à aller rejoindre Lune chez elle pour lui donner des cours particuliers en mathématique. J'avais hâte de la voir et de la prendre dans mes bras, chaque fois que j'ai voulu le faire cette semaine quelqu'un nous interrompait. Je lâche un énorme soupir. J'en ai marre de ne pas pouvoir lui tenir la main et de l'embrasser quand bon me semble. Je veux d'abord lui demander en étant seule avec elle et pas quand tout le monde est là. J'ai envie que ce moment soit spécial pour elle. Je me décourage moi-même. Je parle comme une fille, mais ça met égal, je ne peux plus me passer de ce petit ange. Je boutonne ma chemise bleue, celle qu'elle préfère et je me dirige vers la porte d'entrée avec mon sac. Je traverse la rue et cogne avant de rentrer. C'est sa mère qui m'ouvre et qui me dit que Lune est sous la douche et qu'elle ne devrait pas tarder. Quelques minutes après elle descend et sourit en me voyant. Elle s'approche et je n'ai pas le temps de placer un mot qu'elle m'enlace. Tout le stress et l'appréhension que j'avais accumulés cette semaine, par rapport à nous, s'envole. Je passe à mon tour mes bras autour de sa taille et je la serre fort. Je me sens instantanément bien. Est-ce que c'est ça que nous somme supposé ressentir quand on tombe amoureux? Après un moment on se sépare et un sourire tendre se dessine sur ses jolies lèvres. Elle me prend la main et on se dirige vers sa chambre. On s'assoie et on commence par de petits exercices simples. Elle finit par comprendre assez rapidement alors on augmente la difficulté. À travers tout ça on rigole un peu et on se taquine. Après une heure de travail on décide de prendre une petite collation.

- Tu veux du jus d'orange ou de raisin?

- Raisin s'il te plait.

- Ça tombe bien, j'en avais plus à l'orange.

- J'aurais pris ce que tu m'aurais donné de toute façon.

Elle sort un paquet de carottes et les place dans un gros bol dans lequel on pioche chacun notre tour. Elle se lève et passe derrière moi. Je sens quelque chose de froid couler dans mon dos. Je me retourne vers et elle et voit qu'elle tient un glaçon dans sa main.

- T'as pas osé?

- Oh que si!

- Tu vas me le payer princesse.

J'attrape son verre d'eau et pars à sa poursuite. Je l'attrape dans un détour et je verse le contenu du verre sur sa tête. Elle pousse un petit cri et s'esclaffe bruyamment. Je ris également et je voudrais être nulle part ailleurs qu'ici avec elle. Elle a les yeux fermés donc j'en profite et je dépose de tendres baisers dans son cou. Je me dirige tranquillement vers ses lèvres mais les évite volontairement. J'embrasse ses joues rosies, son nez, sa tempe et la commissure de ses lèvres puis je me recule. Elle grogne et ouvre ses yeux.

- Pourquoi tu t'arrêtes?

- Je savoure ce moment.

- Embrasse-moi gros idiot!

- À vos ordres mademoiselle.

Je pose doucement mes lèvres sur les siennes. Je les bouge doucement et je la serre contre moi. Ça faisait si longtemps que j'attendais de le faire de nouveau. On se détache l'un de l'autre et nous retournons paisiblement à nos travaux. L'après-midi est passé vraiment très vite et il a fallut que je parte pour qu'elle se prépare et qu'elle parte travailler. 

♦♦♦♦ 

Deux semaines étaient passées et elle s'améliorait vraiment pendant nos cours privés. Ses notes remontaient et j'étais fier d'elle. On s'était aussi beaucoup rapproché. On pouvait finalement s'embrasser sans se faire interrompre et j'avoue que j'adore ça. Toutefois nous n'avions pas été clairs sur ce que nous étions et je compte lui demander officiellement cet après-midi pendant notre période de tutorat. Je partais dans la douche et j'étais minutieux je voulais être sur d'être à mon meilleur. Je mets un jean et le t-shirt qu'elle préfère. Je mets du déodorant parce que je ne veux pas sentir mauvais à cause du stress et j'enfile mes chaussures. J'attrape mon sac et souffle un bon coup avant de traverser la rue. J'ouvre la porte et tombe sur John et Lune enlacé. Il a l'air plutôt mal à l'aise et Pierre de Lune semble être dans le même état. J'ai l'impression de recevoir un coup de poing en pleine figure. Est-ce que je me fais des fausses idées ou ils sont gênés d'avoir été pris en flagrant délit. Pourquoi ça me fait si mal? Parce que tu l'aime et la voir avec quelqu'un d'autre te fais mal. Alors je me suis simplement fais de fausses espoirs, elle n'est pas intéressée par moi?

- Je suis désolé, j'aurais du cogner mais tu m'avais dis que je n'avais pas besoin.

J'allais ressortir mais John me devance.

- Bon je vais y aller moi. Bye.

Lune lui fais un signe de main mais je n'arrive pas à bouger. Une fois la porte fermée elle s'approche de moi et s'apprête à m'embrasser. Je recule et l'évite. J'ai mal. Je prends une grande respiration et je lui demande de commencer la leçon. Elle semble déçue mais je ne pourrais plus supporter de l'embrasser en sachant qu'elle a peut-être embrassé John. Cette douleur m'oppresse la poitrine et j'ai de la difficulté à respirer. Je lui donne des exercices et j'évite de réagir à ses taquineries. J'aimerais au moins qu'elle me le dise, moi qui allais lui demander d'être ma petite amie. Elle finit par laisser tomber l'idée de rigoler et se met au travail sans un mot. Après deux heures dans le presque silence total elle se lève de sa chaise.

- C'est quoi ton problème!?

- MON problème!? Je n'ai pas de problème ce n'est pas moi qui va embrasser d'autres personnes!

- Quoi?

- Ne fait pas l'idiote! De toute façon tu fais ce que tu veux on n'est pas ensemble!

- Mais de quoi tu me parle!?

- De John bien sur. Il y a qui d'autre sinon!

- T'es vraiment trop con! Il se passe rien avec lui.

- Pourquoi tu le collais alors! Et pourquoi tu étais aussi gênée.

- Parce qu'il est venu me demander des conseils pour plaire à une fille!

- Justement tu lui à donner des trucs pour qu'il te plaise!

- IL S'INTÉRESSE À AMÉLIE!

- TU CROIS QUE JE VAIS AVALER ÇA!?

- JE NE VOIS PAS POURQUOI TU T'ENTÊTES À CROIRE QUE JE POURRAIS AVOIR QUELQUE CHOSE AVEC LUI!

- PARCE QUE JE SUIS AMOUREUX DE TOI ET JE NE VEUX PAS T'IMAGINER AVEC QUELQU'UN D'AUTRE!

Elle arrête soudain de parler. Avec un besoin urgent je pose mes lèvres contre les siennes. Elle répond à mon baiser rageusement. Elle agrippe ses bras à mon cou. On se sépare après plusieurs minutes.

- T'es vraiment un idiot. Tu crois vraiment que c'était pour étudier et faire ses devoirs qu'il allait aussi souvent à la bibliothèque.

- Oui...

- Eh bien non il y va pour la croiser par « hasard ».

- Je me sens un peu stupide. Je m'excuse.

- Redis-le-moi s'il te plait.

- Te dire quoi, que je suis stupide?

- Ce pour quoi je te pardonnerais.

- Que je suis amoureux de toi et que j'aimerais que tu sois ma copine?

- Oui ça.

- Et alors?

- Bien sur gros abrutis! Bien sur que je veux être ta copine.

- Est-ce que ça veut dire que j'ai le droit de dire à tout le monde que t'es ma petite amie, dis-je en posant mes lèvres dans son cou.

- Oui.

- Que je peux te tenir la main? lui demandais-je en remontant mes lèvres sur sa joue.

Elle murmure un petit son affirmatif.

- Que j'ai le droit de te serrer dans mes bras à tout moment? continuais-je en posant un doux baiser à la commissure de ses lèvres.

Ses yeux s'ancrent dans les miens et elle hoche la tête.

- Est-ce que ça veut dire que je peux t'embrasser quand je veux?

- Exactement et tu es mieux de le faire maintenant.

Je ne me fais pas prier et je l'embrasse fougueusement. Je suis le plus heureux du monde.

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