Chapitre 2

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Mes côtes ont de larges ecchymoses noires et chaque respiration est horriblement douloureuse. Mon visage doit être horrible à regarder. Les hurlements ont augmentés. Ils sont tellement déchiré de douleur que cela me semble bestiaux. Les fous sont hors des cellules, ce sont ceux qui travail ici... Mon père était l'un deux, je dois découvrir la vérité... Les murmures ont augmenté. Le vacarme est une torture. Un mélange de bruit et de silence, un silence terrifiant. En fait, les bruits sont aussi effrayant que le silence. Ma respiration et mon coeur ne font qu'un, battant des records de vitesse. L'infirmière qui m'avait endormis plus tôt arriva avec les hommes de la sécurité. Dès qu'elle ouvrit la porte je lui sauta au cou.

-SALOPE, VA EN ENFER!, j'hurla avec rage. 

Elle me fit valser sur le côtés et les hommes me prirent par les bras. Elle approcha a quelques centimètre de mon visage, ses ongles long passant sur ma mâchoire.

-Je préfère l'Infirmière, salope.

Elle me griffa la joue gauche et je gloussa. Mes blessures précédentes se remirent à saignées. La sécurité me traina sur le plancher glacé. Je n'eu pas la force de me débattre. Je me contenta de leurs hurler de me lâcher, ce qui ne fit que déclencher leurs rires. Quand je repris conscience de ce qui m'entourait, j'étais à la cafétéria. Étrangement, mon corp ne me faisait plus mal et lorsque je leva mon chandail, l'ecchymose violette sur mes côtes semblaient avoir pâli. C'est à ce moment que mon voisin de cellule entra dans la cafétéria. Une fois m'avoir trouvée dans la salle il me rejoint, soupe et pain à la main et sourire aux lèvres. 

- Alors, tu boudes encore? 

Je fronca les sourcils. Je ne boude pas, franchement. 

- Je suis ici parce que mes parents sont morts. Toi? 

Je baissa les yeux sur ma soupe tiède pour cacher mes larmes. 

- J'ai tabassée mon meilleur ami, et il a succombé à ses blessures. 

J'allais lui demander la raison, mais je réalisa qu'il m'avait demander comment mes parents étaient mort et que tout comme moi, il ne désirait pas en parler. J'éloigna au maximum mes souvenirs horribles au plus profond de ma mémoire. Ses yeux bleus continuaient de me fixer. 

- Es-tu ici parce que tu es folle? 

Sa voix donnait échos au désespoir. Je voyais qu'il cherchait à tout prix à s'accrocher à ce qui lui restait de normal dans cette hôpital de fou. J'eus tout de suite envie de le rassurer, de lui dire que tout ira bien, mais pourquoi mentir. La vérité, c'est que je souffrais énormément. Au fond de moi persistait une douleur sourde, aigu, terrible. Chaque petits détails de ma vie antérieurs me manquait. La maison, les chocolats chauds de maman, les soirées films en famille, les câlins. J'avais envie qu'on me rassure moi aussi, qu'on me serre très fort dans mes bras en me disant que tout allait s'arranger. Sauf que tout cela était faux et personne ne pourrait me le faire oublier. Louis, j'avais appris son nom quand il me parlait de nos cellules respectives, soupira et me quitta pour une autre table. Je me sentis rejeter. Rejeté parce que même si je ne lui répondais que rarement, ça présence hier avait été réconfortante. Ma vue se brouilla alors. Je me leva lentement. Je balaya accidentellement ma soupe sur la table, le bol en plastique frappa le sol. Le bruit attira tout les regards alors que je titubais vers l'arrière. Louis se leva si vite que sa chaise se renversa sur le sol. Je ne le vis pas très bien alors qu'il courrait vers moi et m'attrapait avant que je ne tombe. Alors les gardes de sécurité nous séparèrent violemment alors que je sombrais dans un sommeil dangereux. 

Louis était à mon chevet quand je me réveilla. Son visage cerné était ravagé par un énorme bleu entourait son oeil gauche. Ses yeux brillaient davantage dans l'éclairage pitoyable de l'endroit. 

- Tu vas bien ? 

Je ne répondis pas. M'avait-on drogué? J'essaya de me souvenir de mes derniers repas, il me semblait pourtant correct, et j'avais bu suffisamment d'eau.

- J'ai mal, je dis simplement après un long silence. 

- Moi aussi.

Sa voix se brisa. Je compris qu'il ne parlait pas de douleur physique. Il me supplia de faire quelque chose mais je ne compris pas quoi. Je me contenta de prendre sa main et de serrer mon  ventre vide de l'autre. Il serra ma main. Je voulu lui demander pourquoi il restait à mes côtés, moi qui suis l'ombre du véritable individu que j'ai été, moi qui suis devenue une enveloppe vide, une déchirure, une blessure à moitié morte. Je cligna des yeux pour rester consciente. 

- Comment es-tu arrivée ici? 

Il parut alors surprit et traça un cercle sur ma main avec son pouce, d'un air nerveux. Il me raconta comment Erick, son meilleur ami, avait réussi a agressé sa petite amie. Ils venaient de fêter leurs trois ans de relation. Quand Louis a trouvé sa Charlie, recroquevillé dans leur chambre, en larmes, il l'avait réconforté. Puis il avait bu, seule dans le salon, avant qu'une colère incontrôlable s'empare de lui et qu'il retrouve Erick et Liam dans un bar. Erick rigolait légèrement à son arrivée, sans doute à cause d'une blague qu'il avait faite plutôt, mais cela ne fit qu'attiré la rage de Louis. Il empoigna un verre sur la table et l'éclata dans le dos de son ancien ami. Le regard de Erick s'effondra. Liam empoigna Louis en criant, Louis le frappa en plein visage si fort qu'il vacilla. Il empoigna Erick par les cheveux et l'entraina à l'extérieur, tout en lui assenant des coups de pied. Personne ne remarqua les deux hommes, trop occupé qu'ils étaient à danser ou à boire. Louis l'avait emmené dehors et lancer sur le trottoir enneigé avant de le rouer de coups. Erick avait d'abord rigoler, puis son rire s'était figé en une expression de terreurs et il supplia Louis. Louis le frappa, encore et encore, avec ses grosses bottes d'hiver et toute la force de ses jambes. Erick avait craché à terre, agonisé, puis ses yeux c'était clos. Liam était sortit à ce moment. Il avait poussé Louis sur la terre et plaqué ses deux mains sur sa bouche, tétanisée, horrifié, impuissant. Louis pleurait, assis dans la neige. Liam demandait sans cesse pourquoi, à Louis qui balbutie en pleurant comme un bébé. Il se mordait le poing, frappait la neige, souffrait le martyr. D'avoir poser ce geste, que son ami est poser ce geste, que tout cela soit arrivé. Louis complètement paniquée hurla la vérité à son ami Liam.  Il répéta encore que Erick avait violée Charlie, sa Charlie, son amour. Liam appela la police et repoussa Louis encore une fois sur la neige en lui criant de s'en aller. En arrivant devant chez lui, il vit tout de suite Charlie avec des policiers. En écoutant son histoire, mon coeur battit à tout rompre, je pouvais l'entendre vibrer dans mes tempes. Mon coeur se serrait et ma gorge se nouait. La voix de Louis tremblait alors qu'il me racontait chaque petits détails de cette soirée qui détruisit sa vie à tout jamais. Je secoua la tête pour éloigner tout sensation de sentiment de mon être. Le regard de Louis se décomposa comme si je venais de lui dire une chose terrible. 

- C'est donc ça, tu ne ressens rien, n'est-ce pas? Tu ne peux pas te représenter ce qu'est la douleur mentale? 

Je ne répondis pas. Que veut-il dire? J'ai bien ressenti mon coeur lourd, mes pensées de pitié vis-à-vis de son histoire. Mon coeur se serra d'avantage. Soudain, un gardien de sécurité entra et frappa Louis avant de l'emmener loin de moi. Une larme roula sur ma joue, mais je l'essuya aussi vite qu'elle était apparue. 






Le silence est la clefOù les histoires vivent. Découvrez maintenant