Chapitre 6

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Une demie-heure plus tard, nous étions dans l'allée d'une magnifique villa. Je demandai alors à qui elle appartenait. M Touffer répondit que c'était chez lui. La villa convenait parfaitement au type de personne qu'était M Touffer. Ce gentleman à l'air riche et est serviable.

Il me fit entrer dans le hall et me présenta son majordome, Hubert. Je saluai donc Hubert et rejoignis M Touffer. Il me conduisit dans une pièce très spacieuse et lumineuse, avec une imposante baie vitrée couvrant l'entièreté du mur sud. La majorité du plafond était également couvert de vitres.

Il brisa mon silence de béatitude en disant : « Désormais, vous travaillerez pour moi et aurez une chambre ici, dans ma villa. Je me charge de faire venir vos meubles et votre matériel oublié sur place. Je prendrai également le soin de faire venir le matériel que vous n'avez pas et dont vous avez besoin. Vous aurez également la possibilité de prendre un repas ici. Tâchez d'y être à l'heure. » Sur ces mots, il me laissa dans mon atelier et appela Hubert. Prise par la curiosité, je me permis d'écouter leur échange. « La voiture de monsieur est prête et vous attend.

- Merci, Hubert, répondit M Touffer. Est-ce que le camion est arrivé pour prendre les meubles de Mme Fauchet, demanda-t-il

- Non, pas encore, monsieur, mais il est déjà en route. Je me suis permis de prévenir le propriétaire de l'appartement de l'invitée de monsieur qu'elle allait déménager ici et j'ai également prévenu le concierge de l'ancien immeuble de l'invitée de monsieur.

- Merci Hubert. En revanche, je préférerait que tu appelle Mme Fauchet comme je viens de l'appeler, dit-il

- Très bien monsieur » termina-t-il en saluant très bas M Touffer.

Le dialogue, se terminant, je retournais vite à admirer le lustre pendu au plafond de mon atelier.

M Touffer entra dans mon atelier et me demanda s'il pouvait voir le contenu du coffret qu'il m'avait demandé d'emporter avec moi. Je le prévint que ce couteau était à manier avec précaution et ouvrit doucement le coffret. M Touffer contempla le couteau pendant quelques minutes, le manipula un peu, le reposa et demanda s'il pouvait se jeter par la fenêtre. Je l'arrêtais et lui demanda ce qui n'allait pas. Il me répondit qu'il n'avait pas le droit de vivre car il était meurtrier en série. Sur le coup, je ne le crus pas. Ensuite, il ajouta : « Croyez-moi, je vais commettre le dernier meurtre de ma vie. Le mien. » Sur ces paroles, il courut et s'aplatit comme une crêpe contre la baie vitrée avec un bruit sourd...

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