Chapitre 8

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Une fois la cérémonie de la sépulture et sa suite achevées, je me remis à peindre. Il y eut beaucoup d'événements marquants en très peu de temps. J'avais besoin de me libérer du fardeau de ce couteau maudit que je n'aurais jamais dû acheter. Je me mit donc à peindre pendant des heures et des heures... Tellement que j'avais sauté 3 repas. J'eus le temps de faire une toile et d'en commencer une autre. Malgré le fait que l'on ne s'était pas bien connus, j'avais commencé à m'attacher à Hubert. Deux semaines étaient passées avant que je pus fait mon deuil.

Un jour, en février, je vis depuis mon atelier qu'une voiture s'était garée dans la cour. Je descendis pour voir qui était arrivé. Il se trouve que c'était une vieille dame en manteau mauve qui s'était présentée. Bien entendu, je lui ouvris car M Touffer n'était pas encore arrivé avec le nouveau majordome. Je lui dis bonjour et me présentai. Je lui demandai alors à qui avais-je l'honneur et lui demandai la raison de sa visite. Elle me répondit qu'elle était la mère de M Touffer et qu'elle désirait voir son fils. Je lui indiquai d'entrer et l'informa que son fils arrivait dans un instant. Je le conduisit dans le salon et lui proposa du thé. Elle accepta. Je lui en apportait et lui servait. Elle me demanda alors : « Excusez-moi pour mon indiscrétion mais, qui êtes vous et pourquoi êtes-vous ici ?

- Je suis Nathalie Fauchet et votre fils m'a proposé de venir vivre et travailler ici, lui répondis-je.

- Dans ce cas, j'aimerais vous avertir, me dit-elle.

- De quoi donc, demandais-je.

- Du fait que cette maison est plus grande qu'elle en a l'air, répondit-elle. Elle possède un sous-sol. Je vous conseille de ne jamais tenter d'y aller et de ne jamais en parler, ajouta-t-elle.

- Entendu madame. J'y veillerai », lui dis-je. Sur ces mots, la conversation se termina par un silence de mort de cinq minutes. Ce silence s'interrompit quand M Touffer entra dans la pièce en disant : « Voici le salon, c'est ici que je reçois mes invités. » M Touffer s'étonna de la présence de sa mère et me regarda avec un air perplexe. Comme je passais près de lui pour quitter la pièce, je lui dit alors tout bas qu'elle était venue pour le voir et pour voir son nouveau majordome. Il acquiesça et s'assit en face de sa mère. Je pris congé et me dirigeait vers ma chambre. Soudain, j'entendis un hurlement. Je me précipitai dans ma chambre, de peur que le couteau n'y soit plus. Le couteau était habituellement rangé dans le troisième tiroir de la coiffeuse. J'entrai et vis ce même tiroir tiré. Je regardai à l'intérieur et constatai que le couteau avait disparu. Je me ruait donc vers les hurlements de la supposée victime du couteau. Je vis une mare de sang. C'était à peine si j'osais lever les yeux. J'avais osé et vis le cadavre pendu de Mme Touffer...

Je vis M Touffer marcher calmement vers moi, le couteau à la main. C'était le mien. Un énorme sourire fendit son visage. Instinctivement, je pris la fuite. Je me suis mise à courir comme je n'avais jamais couru auparavant. Il me suivait. Il était encore en train de me suivre lorsque je m'enfermai dans la voiture de sa mère. Par chance, la clé de la voiture était toujours sur le contact. Je démarrais et appuyais sur la pédale de l'accélérateur.

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