Prologue

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Il est environ 17h, nous sommes venus nous installer comme à notre habitude, dans notre café préféré. Cela fait environ 10 ans que nous venons régulièrement ici, si bien que, le personnel nous a toujours considéré comme des membres de leurs famille, nous qui étions orphelins. C'était un endroit chaleureux, méconnu de la plupart des petits villageois du coin. C'était notre petit foyer, où l'on se réfugiaient lorsque l'on se sentait mal. La première fois où nous étions venus ici était un jour d'hiver. Lorsque mes amis et moi venions de perdre nos parents dans un incendie non-expliqué. Nous étions à la rue depuis cinq jours, sans nourriture ni toit, ce jour là, si nous n'étions pas mort de faim, cela aurait été de froid. Une femme passait dans cette petite ruelle où nous nous trouvions. Celle-ci paraissait surmenée par les problèmes d'adulte ordinaire. Elle avait de longs cheveux bruns,  quelques uns paraissaient blancs, même si nous ne pouvions pas définir si cela était dû à la neige ou la vieillesse. Elle nous avait aperçus en train de grelotter au coin de la rue et vint nous voir avec un sourire si chaleureux qu'il réchaufferait n'importe quel cœur, même les plus froids et les plus durs.

« Pourquoi êtes vous dehors, alors que nous sommes en hiver ? » nous demanda t-elle.

Seul le silence lui répondit. Nous étions trop épuisés pour répondre à quoi que ce soit. Je ne me souvint plus exactement de ce qu'il s'était passé à ce moment là, mais le lendemain j'étais confortablement au chaud, devant une cheminée sur laquelle du lait chauffait, d'ailleurs une bonne odeur émanait de cet endroit. Je perçu une discussion entre cette femme et un homme qui semblait être son mari. Ils discutaient de nous. Fatiguée, je n'avais pas tout assimilé, mais j'avais compris l'essentiel. Ils n'étaient pas spécialement aisés, et ne savaient que faire de nous, ne pouvant se résoudre à nous laisser à la rue. Je me mis en position fœtale avec un sourire. Comment des personnes que nous connaissions à peine pouvaient autant s'inquiéter envers des enfants qui n'avaient rien à leurs apporter en échange de cette gentillesse infiniment grande ? Après longue réflexion, nous avons été par la suite placés en orphelinat. Mais nous atteindront bientôt tous notre majorité, il nous faut donc rapidement trouver un autre logement et donc par conséquent, un travail. Et, étant la plus âgée du groupe, moi la première.

Aujourd'hui, tout les regards étaient portés sur la lettre que je tenais anxieusement entre mes mains. Tout le monde était silencieux, et étrangement, ce calme était à la fois reposant et inquiétant. Je voulais connaître le contenu de cette lettre, qui déciderait de mon avenir, et changerait toute ma vie à partir de demain. Je me répète inlassablement que j'avais fais tout mon possible, et donc, que je n'avais pas de soucis à me faire. Une fille semblait hésiter à prendre la parole. Elle avait des cheveux flamboyant qui étaient attachés en une queue de cheval haute bohème, des yeux verts émeraudes pouvant faire chavirer toute personne censées et son visage était parsemé de tâches de rousseurs qui lui donnait un air innocent allant à merveille avec sa personnalité timide et gentille. Elle décida de faire cesser ce silence qui commençait à peser petit à petit :

« Ne t'inquiètes pas, elle prit mes mains entre les siennes, nous avons tous confiance en toi. »

Les autres montrèrent leur soutient en acquiesçant de la tête. Ils avaient tous autant confiance en moi, je ne pouvais pas me permettre de les décevoir. Je pris mon courage à deux mains et décida de l'ouvrir. Comment est-ce qu'une simple feuille blanche sur laquelle était inscrite de simples lettres à l'aide d'encre noire pouvait-elles avoir un impact si important sur notre vie ? Décider de nos rêves et nos ambitions, nous permettre de rire ou pleurer, et bouleverser notre quotidien ?

La jeune fille aux fleursWhere stories live. Discover now