Chapitre 2

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Sasuke s'étira dans son lit comme un chat. C'était une bonne soirée, assurément. Depuis longtemps, sûrement. Il était un peu plus de 5h du matin quand il sorti de son lit. Il enfila une tenue adaptée à sa deuxième passion, puis pris une serviette qu'il noua soigneusement autour de sa tête, ses cheveux ne devaient pas dépasser d'un centimètre. Il pensa vaguement qu'il faudrait bientôt les couper car ils commençaient par devenir dérangeants, même si Shion le suppliait de ne pas le faire.

Un tablier. Un torchon. Un plumeau. Le voilà armé. Après les êtres humains, son ennemi juré était la saleté et avec autres tâches et poussières. Armé de son plumeau, il s'attaqua à la vermine, et délogea les microbes ayant élu domicile chez lui. Il frotta pendant longtemps les sols, les murs, les plafonds. Il restait encore tant à faire, pourtant l'horloge du salon afficha une terrible réalité, il était déjà 7h10.

Trop tard.

Il promit sur sa vie de tuer toutes ces saletés qui le narguaient du haut des étagères une fois revenu du front.

7h45.

Il passa, sans faire attention au surveillant, le portail d'entrée qui changeait de nom selon l'endroit où l'on se retrouvait. Ainsi de l'intérieur ce dernier s'appelait sobrement : Portail de la Liberté alors que depuis l'extérieur il portait le doux nom de Styx*.

Malgré la non-envie absolue de se rendre en cours, Sasuke devait avouer qu'il aimait cette douce odeur de la routine. Ses yeux à l'affût repèrent Sai au loin. Ce dernier l'attendait devant le secrétariat. Le jeune homme à lunettes passera à coté des vélos à quatre pattes mais se fera repérer une fois à son casier, comme d'habitude.

Après être un être associable et maniaque de l'hygiène, Sasuke était aussi un grand fou qui détestait voir son quotidien malmené, quitte à se faire frapper par la même personne, chaque jour, à la même heure, au même endroit...

Marchant tout en se faisant en sorte d'être discret, Ayame finira par le voir, une seconde, deux secondes, trois secondes, quatre secondes. Et elle préviendra Kiba qui préviendra Sai. Car on ne peut s'adresser au Grand Manitou directement, il faut passer par l'acolyte.

Alors qu'il arrivait à son casier, comme prévu Ayame le vit et tout s'enchaîna comme il l'avait prédit.

Sai avait l'air heureux, un sourire disgracieux collé sur le visage, il se dirigea d'un pas rapide vers Sasuke avec un air que ce dernier ne lui connaissait pas. La météo sûrement. Un coup de poing plus tard et Sasuke se retrouva à admirer la météo depuis le sol. Et Sai passa son chemin après cela, il n'avait même pas prit le temps de le racketter. Sasuke se releva et épousseta ses vêtements, une nouvelle journée qui s'annonçait. Même s'il appréciait de n'avoir vu Sai qu'une demi-seconde, son instinct lui fit signe que quelque chose n'allait pas se passer comme d'habitude, cela l'ennuyait fortement.

Ce soir, il pourra recommencer, donc tout va bien. Sasuke aimait aussi tout prévoir à l'avance. On lui avait déjà dit que c'étaient des tocs et que cela se soignait. Le jeune lycéen ne pensait que l'on puisse le « guérir ». Et de toutes façons, Il n'avait aucune envie de guérir.

« Il n'y a pas de fou plus sage que celui qui connaît sa folie »

Une matinée ennuyante passa et elle fut suivi d'une après midi toute aussi ennuyante. Après-midi, durant laquelle Sasuke passa en exposé. Le professeur l'écoutait religieusement tandis que des élèves lui jetaient toutes sortes de choses au visage, des boulettes de papier, des cartouches vides, des morceaux de gomme. Mais Sasuke ne se laissa pas déconcentrer et continua malgré les assauts de ses agresseurs.

Après le départ du professeur, Sai et sa bande firent encore plus de bruit qu'à l'accoutumée, ce qui était déjà un exploit. Ils finirent par faire tellement de bruit que Sasuke se senti obligé de se retourner pour constater que ses camarades du fond de la classe étaient moins bien éduqués que des animaux sauvages. La classe ressemblait à un champs de bataille, des chaises et des tables renversées, des gens allongés sur les tables, voir par terre...

Gates of MadnessWhere stories live. Discover now