Chapitre 4

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Sasuke fut réveillé quelques heures plus tard, dans l'un des lits de l'infirmerie, par un rayon de soleil timide mais néanmoins agressif. Son corps entier était douloureux et sa propre voix lui donnait l'impression qu'on frappait sa tête avec un marteau. Une chose de sûre, c'est qu'ils ne l'avaient pas raté. La moitié de la classe lui avait tapé dessus et ils s'en étaient donné à cœur joie. Et Sai ne l'avait pas raté non plus, il avait poussé tous les autres élèves pour être bien face à Sasuke, pour être sûr que ses coups portent mieux.

Tant mieux pour eux.

Il fallait vraiment qu'il commence à penser sérieusement à ces histoires de cours d'auto-défense. Karate, judo, kong-fu... Hier, l'homme avait faillit lui échapper une deuxième fois et l'avait blessé au poignet, et aujourd'hui les gens de sa classe l'avaient battu jusqu'à qu'il perde conscience, que quelqu'un le prenne en pitié et daigne l'amener à l'infirmerie.

Il se leva avec difficulté du lit et repéra un miroir à l'autre bout de la salle. Bien que ce fut qu'une ligne droite, Sasuke avait senti cette traversée comme un véritable parcours du combattant. Arrivé enfin à destination, il se dit que finalement tant d'effort ne valaient pas l'horreur qu'il contempla. Il se regarda dans le miroir, le portrait n'était pas très beau, pas qu'il soit beau habituellement mais là, ça faisait vraiment peur. Œil au beurre noir, contusions, et bosses, lèvres ouvertes... Plus son poignet qui lui faisait toujours mal et les marques de strangulations d'hier soir sur son cou.

Posées à même le sol, il remarqua ses affaires. On les lui avait même ramenées, au moins une bonne nouvelle, il pourra prendre une douche comme ça. Après s'être courbé dans tous les sens pour souffrir le moins possible, il dû se résigner à se déshabiller normalement malgré la douleur. L'eau coulant sur son corps le soulageait le temps d'un instant. Il sorti trop tôt à son goût et remit son uniforme scolaire.

Dès qu'il sorti l'infirmière se jeta sur lui, lui donna tout un tas de médicaments et de pommades. Elle lui proposa ensuite de rentrer chez lui mais il refusa poliment et lui fit signer son mot. Jamais Uchiha Sasuke ne sécherait les cours même dans le plus mauvais état possible. Elle ne lui demanda pas qui avait bien pu s'en prendre à lui. Car de un, c'était évident et de deux, il ne faudrait pas que cette personne ait des problèmes. Ce serait mauvais pour la future carrière de Sai. C'était probablement pour cette même raison qu'il avait pas été emmené à l'hôpital.

Mais tout cela ne résolvait en aucun cas le problème de Sasuke.

La tuer ou ne pas la tuer ? Telle est la question...

Ou peut-être les tuer ?

Ino avait prononcé son nom, pas entièrement certes, mais elle l'avait fait. Elle n'a pas dis de quoi il s'agissait non plus mais ce n'était probablement pas pour faire son éloge. Elle n'avait jamais été spécialement aimable avec lui et depuis qu'elle sortait avec Sai, elle était toujours là lorsqu'il le rackettait. Elle en profitait toujours un peu pour lui prendre son argent.

Il poussa la porte de l'infirmerie et se retrouva directement dans la cour vide. Cela faisait déjà quelques minutes que la pause était terminée. Il passa par son casier où il déposa sans aucune délicatesse ses affaires de sport. Son casier était le casier le plus en mauvais état de tout le lycée. Le personnel n'avait pas fait remarqué ces détériorations à Sasuke, puisque tous savaient à quoi elles étaient dû. Une cause portant le nom de Sai. Il se saisit de ses affaires pour le prochain cours et leva ses yeux. Il n'y avait jamais fait attention auparavant, mais d'ici, il avait une parfaite vu sur la casier d'Ino et ceux du reste de sa bande.

Il se souvint d'avoir un jour surpris Shion en train d'écrire dans un cahier pailleté. Après avoir hurler que Sasuke n'était pas autorisé à lire ce qui y était écrit malgré le fait qu'elle écrivait à coté de lui. La jeune fille lui avait expliqué que les filles, souvent, notaient par écrit les détails de leur vie pour se ''libérer du stresse''. Il ne savait pas de quel genre de stresse il pouvait s'agit, mais se dit qu'il ne s'agissait probablement pas du stresse de se faire surprendre en train de tuer quelqu'un.

Gates of MadnessWhere stories live. Discover now