Liam

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liam était un peu méchant avec ses camarades. il était tout le temps en colère. ses poings étaient toujours serrés.
dans les rues ou dans les couloirs il fixait les gens dans les yeux. son regard était plein de haine.
sa grand-mère disait que ce n'était que l'adolescence et qu'il devait sûrement être dans la période où on en veut à tout le monde.

lorsqu'il rentrait chez lui, il ne saluait personne. sa mère ne disait rien, ayant perdu toute autorité sur lui. son père n'existait tout simplement pas.
liam montait dans sa chambre sans bruit, plongé dans sa musique. il s'installe par terre, attrape un carnet dissimulé sous son matelas et dessine.

ses dessins était sans couleur mais était tout sauf fade. je ne saurais vous les décrire. simplement, dès que je pause le regard dessus, j'ai l'impression d'être absorbé dans le monde de liam.
ses coups de crayons était irréguliers. le garçon se laissait porté par le rythme de la musique.

-liam vient manger. j'ai commandé du mexicain.

liam était absorbé dans son monde. son crayon noir dessinait un nouveau monde autour de lui. il était seul dans son monde. personne pour le blesser ou le rabaisser.
la musique flottait dans l'air frais et sain qui l'entourait.
à chacun de ses pas, des fleurs etrangement sombres poussaient.
le ciel était une palette de gris.
le vent se glissait sous son t-shirt, le faisant frissonner, un sourire fin se dessinant sur son visage d'habitude si sombre.

un rayon de lumière vint alors le tirer de sa rêverie futile. sa mère venait d'ouvrir la porte pour qu'il vienne manger. il cacha rapidement son carnet.

-qui t'as permis d'ouvrir ?

sa voix était calme mais asia se sentit immédiatement mal à l'aise. le regard noir de liam y était sûrement pour beaucoup.

-viens manger.

le garçon obéit à contre coeur; il n'avait pas mangé de la journée.

le repas commença dans le calme.

-qu'est ce que tu dessinais ?
-rien
-hm... je suis sûre que tu as du talent. comme ton père.

liam déposa sa fourchette et quitta la petite cuisine. il remonta dans sa chambre et s'allongea sur son lit profitant du calme rassurant de sa chambre.
le calme fut très rapidement brisé par quelques coups de feu au loin.
puis les bruits des sirènes qui hurlait toujours aussi lointainement.

il clôt ses yeux et se perd.
il coule lentement, se laissant noyer par des vagues de rêves.
il retrouvait le monde en noir et blanc qu'il avait quitté brusquement il y a quelques instants.
il se sentait léger dans sa solitude. il n'était entouré de ce qu'il aimait et rien n'allait changer.

sa fureur noire s'envolait dans son imaginaire.
ses poings se desserait lentement.
sa mâchoire se détendit.
jusqu'à ce qu'un second coups de feu retentit, cette fois ci à seulement quelques maisons.
puis un cri qui arracha liam de sa rêverie.

il dévala en silence les escaliers et rejoint sa mère dans la cuisine. son corps frêle tremblait.
une ombre imposante se dessinait au dessus d'elle.
liam ne voyait qu'une chose. l'arme sur la tempe de sa mère.

une voix caverneuse retentit.
-tu n'as rien vu ni entendu. sinon tu peux dire au revoir à ton fils et à ton crack.

-p.. promis. ne m'enlevez pas mon crack. je vous en prie. c'est mon seul soulagement.

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