il frappe à la porte. sans même attendre une quelconque invitation, il l'ouvre et découvre son corps.
elle est devant la fenêtre, fumant une énième cigarette, avec pour seul vêtement une chemise en soie.
la soie rouge glissait sur sa peau, découvrant son épaule.l'homme referma la porte derrière lui et s'installa derrière son chevalet. il prit son crayon, elle fit tomber ses cendres dans un cendrier non loin d'elle.
elle regardait par la fenêtre, laissant à l'artiste le bonheur de découvrir son meilleur profil. Son crayon glissait le long des courbes de la femme, chaque pli se retrouvait sur le papier épais.
elle soupire, elle s'ennuyait. il n'avait aucune émotion sur son visage, il ne faisait que dessiner sans trop lui prêter attention en réalité. elle décida de rallumer une cigarette. c'était sa cinquième aujourd'hui. il était dix heures.
"ah arrête de bouger.
-tu ne me regardes même pas.
-c'est moi l'artiste c'est moi qui décide.elle n'était pas d'humeur aujourd'hui. elle remit ses sous-vêtements, sa jupe droite qui traînaient au sol. elle s'approcha de l'artiste lui prit son crayon et gribouilla ce qu'il dessinait avant de déchirer la feuille. elle écrasa enfin son mégot sur les restes de feuille.
-je ne suis pas un objet. je fais partie de l'œuvre d'art moi aussi, sans moi ta toile ne vaudrait rien. l'argent est dans l'entrée ? "
l'artiste bafouilla un simple "oui", décontenancé face au vide sur son chevalet, la feuille déchirée à ses pieds. il ne tenta même pas de la rattraper.
il avait l'habitude, les modèles sont capricieuses.
elle prit son argent et quitta l'appartement parisien, la colère faisant trembler ses mains. elle marmonnait insultant le soi-disant artiste.
"artiste mon cul... pas foutu de respecter les gens... gros con... papa maman aide bien hein... artiste de mes deux, pas foutu de discuter avec moi..."
elle s'enfonça dans la bouche de métro et attendit sur le quai, sa colère se calmant lentement.
son regard se perdit sur le quai d'en face. une jeune fille à l'air insouciant attendait. elle pianonait nerveusement sur son téléphone, levant les yeux vers le plafond courbé de la station, cherchant sûrement ses mots.
venus decida de changer de quai et de rejoindre la fille. elle se décida à lui parler.
la jeune asiatique ouvrit grand les yeux en découvrant venus.
il est vrai qu'elle dégageait un charisme et une aura incroyable, à coupé le souffle. elle bafouilla quelques bribes d'un français bancal.elles entrèrent ensemble dans le métro les menant au musée picasso. la discussion se faisait plus simplement en anglais.
venus s'était sentie comme aimantée vers la jeune fille. elle n'était pas aussi charismatique qu'elle mais son aura lui renvoyait tant de positivité qu'elle ne pouvait se retenir d'aller à sa rencontre.elles quitterent le métro après quelques stations. elles allaient au même endroit. pour la jeune fille, atsumi c'était une première, pour venus c'était une routine. pourtant aujourd'hui elle ne comptait pas y aller, elle était fatiguée, sa nuit avait été entrecoupée de réveils en sursaut.
atsuki venait du pays du soleil levant, elle était née d'un père philipins et d'une mère japonaise. elle a longtemps était choyée et aimée. elle a toujours été incroyablement belle et a fait chavire le cœur de plus d'un durant sa scolarité.
voilà ce que venus savait d'elle. elle n'avait pas voulu en savoir plus. elle laissait au destin de continuer ou non le récit de la vie d'atsuki.
venus était restée quant à elle très peu bavarde, pendue aux lèvres d'atsuki qui avait un don pour rendre un récit banale, attrayant.
atsuki était si simple et pourtant si belle, si intrigante.
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dans l'univers
General Fictionhistoires plus ou moins longues inspirées pour la plupart de chansons que je met en média en début de chacun des chapitres. @blo0ssom