Gardiens des Cités perdues Tome 8 : Héritage

Chapitre 1

Avertissement : Ceci est votre dernière chance d'arrêter de lire si vous n'avez pas lu les précédents tomes de la série de Shannon Messenger. Si vous les avez lus, alors poursuivez la lecture.

Je répète que cette fanfiction n'a absolument rien à voir avec la précédente. Ne croyez pas que ceci est la suite de l'histoire. Je vous souhaite une bonne lecture.

-Comment ?

Telle fut la réaction de Sophie face à l'annonce des entremetteuses. Elle n'en revenait pas.

-Comment ne pourrais-je pas être assortie ? demanda-t-elle au bord des larmes. C'est impossible !

-Nous n'en savons rien, dit Brisa. Nous ferons parvenir ces résultats au Conseil car nous n'en avions jamais eu des pareils ! Vous recevrez la décision du Conseil dans les semaines à venir.

-Nous sommes désolées, ajouta Juji, l'autre entremetteuse. Je suis sûre que le Conseil trouvera une solution.

Sophie, elle, en doutait, même si elle se garda bien de le dire.

-En tout cas, déclara Brisa, j'espère qu'ils ne vont pas déclarer votre couple "mal-assorti" ! Je suis certaine que tout se passera bien. Tu n'as aucune raison de t'inquiéter.

Décidément, la maladie Aldenesque touchait de plus en plus de gens. La devise d'Alden, le père de Fitz, semblait être "tu n'as aucune raison de t'inquiéter". La jeune fille avait appris il y a peu que Fitz, le garçon pour qui elle avait un faible depuis qu'il l'avait trouvé chez les humains, en pinçait pour elle. Ils n'étaient pas officiellement ensemble, ils n'avaient d'ailleurs échangé aucun baiser, mais ils prenaient leur temps jusqu'à ce qu'ils soient prêts. Mais tout allait changer, car maintenant, Sophie ne POUVAIT pas être assortie. Fitz avait d'ailleurs dit qu'il ne savait pas s'il pourrait supporter les murmures des autres. Le monde de rêve qui était en train de se construire venait de s'effondrer.

-Mademoiselle ? dit Juji pour la faire revenir à la réalité. Vous pouvez y aller. Vos parents vous attendent.

Sophie sortit en trombe et claqua la porte. Elle avait les larmes aux yeux. Jamais Fitz ne voudrait se marier avec elle. Un monstre, voilà ce qu'elle était. Elle courut jusqu'à ses parents adoptifs, Grady et Edaline, et manqua de les renverser en leur sautant dans les bras. Elle aurait aimé rester pelotonner contre eux à jamais, ne plus devoir affronter la réalité. Mais celle-ci s'imposait à elle, sans qu'elle ne puisse l'en empêcher.

-Qu'y a-t-il ? demanda Edaline d'une voix douce.

Elle éclata en sanglots.

-Je... je ne peux pas être assortie !

Elle pleura de plus belle.

Edaline passa une main dans les cheveux de sa fille adoptive.

-Ce n'est pas grave, lui dit-elle. Je suis sûre que Fitz t'aimera toujours autant et qu'il voudra bien rester avec toi.

Sophie releva la tête.

-Tu crois ? demanda-t-elle d'une toute petite voix.

-J'en suis persuadée. Maintenant, poursuivit Edaline, rentrons.

-Je hélerai Alden pour lui demander si Fitz veut bien venir à la maison, dit Grady.

Sophie tressaillit.

-Ne t'inquiètes pas ! ajouta-t-il. Je suis sûr que tout se passera bien. Ça me coûte de le dire, mais vous allez bien ensemble.

Sophie n'en revenait pas. Grady ne pouvait pas avoir dit ça. Son père adoptif ne voyait pas Fitz d'un bon œil depuis que Sophie et lui s'étaient avoués leurs sentiments. Qu'il reconnaisse que Fitz et elle étaient faits l'un pour l'autre était... insensé. Sophie se jeta dans les bras de Grady.