Chapitre 56

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La psychologue me regarde attentivement et me demande:

- C'est une très bonne chose. Et ca te fait quoi de ressentir enfin ?

- Un soulagement, mais aussi une peur ; grande peur.

- Pourquoi ?

- Parce que quand ça fais des années qu'on ne ressent plus et qu'on arrive plus à recevoir ce qu'on nous donne. C'est dur de le faire, c'est tout recommencer.

- Il faut prendre le temps. Pas après pas.

- Oui, je sais, hier n'était juste une étincelle et si je n'en prends pas soin. Elle s'éteindra de nouveau.

- C'est exact. Et tu m'as dit que certains moments, tu ressentais qu'a même quelque chose. Tu te sentais comment dans ces moments-là ?

- La plupart du temps, je ne faisais pas attention. Je me cacher des sensations que ça me donner. C'est comme si c'était trop dur. Ca me faisait trop peur de ressentir. Parce que ça rimer à vivre et vivre rime avec peur de ressouffrir.

- Je vois et extérieurement ça se passe comment ? Je suppose que si tu ne pouvais pas sentir quelque chose intérieurement, c'était très difficile pour les contacts et tout ça.

- Je n'avais personne dans ma vie. À part ma tante et ma cousine. Et chez eux ça n'existe pas tout ça. Les câlins mêmes se serrer la main est impossible. C'étais juste des mots, mais des mots qui marquent et qui laisse une cicatrice.

- Je vois et maintenant avec la famille où tu vis ?

- Ce sont eux qui m'ont réappris le contact. Les mots gentils, les câlins, les pleurs, le réconfort et l'amour.

- Ca te gêne plus alors ?

- Si toujours, parfois, j'hésite, mais au final quand je vois tout ce qu'il me donne. Ca se fait automatiquement.J'arrive beaucoup plus à m'ouvrir aux autres même si ça arrive que c'est encore dur.

- Et tu es amie avec leur fille? Comment ça se passe avec elle ?

- C'est la première personne qui s'est inquiété pour moi depuis la mort de mes parents et ça m'a tellement surprise au début. Mais avec Lou, on est proche et je suis assez normale si je peux dire comme les autres personnes. Je parle, me confie, etc. comme des amis normaux.

- Et avec les garçons ? SI tu ne veut pas répondre, ce n'est pas grave.

- Disons que je suis entourée que de filles, mais j'ai un ami garçon et étonnement je n'ai aucun problèmes avec lui. Mais si vous voulez parler plus sentimentale, je suis attiré par les filles.

Quand je dis ça, je me rends compte que c'est la première fois que je le dis franchement a quelqu'un.Et mes pensées vont, Clara, et mon cœur se serre un peu. La psychologue me demande:

- Tu n'as jamais été attiré par les garçons ?

- Je suis sorti avec un garçon, mais ça a duré très peu de temps. Et ça été la seule fois. En fait, maintenant que vous poser la question, il y en a que je trouvais beau, mais il n'y a pas cette attirance et toutes les sensations que j'ai quand une fille me plaît. Je ne ressens pas de dégoût, c'est juste qu'ils ne m'attirent pas.

- Et est ce que tu as déjà eu une petite copine du coup?

Je regarde par terre et je ne parle plus pendant un petit moment. Je revois dans ma tête, le jour où j'ai rencontré Clara sur ce banc. Elle était si belle avec sa chemise ouverte et son jean's troué de partout et ces fameuses doc martens. Mais le plus frappant, c'est son visage, ce sourire à vous ravager le cœur. J'entends un raclement de gorge et je reviens avec docteur Rivers. Et je lui réponds :

- J'étais avec quelqu'un, mais je ne sais pas trop si c'est vraiment fini ou pas. On a besoin de temps.

- Vous voulez en parler ?

- Pas vraiment. Peut-être une prochaine fois.

- Tout à fait d'accord, on a beaucoup parlé et tu as bien travaillé aujourd'hui. C'est très bien.

Elle me raccompagne jusqu'à la porte d'entrée, on se serre la main et je sors sur la rue. Je vois un mur et je prends place en attendant Léna. Je regarde mon téléphone, pas de messages. Je le range et repense à la séance. Je commence à avancer et je vais tout faire pour continuer.

Puis mes pensées repartent vers Clara, je meurs d'envie de lui parler, mais je ne serai pas quoi lui dire en fait. Elle me manque plus que je l'aurai imaginé. Je me répète qu'elle a besoin de temps juste pour me rassurer. Je vois la voiture de Léna et je descends de mon mur. Je m'installe côté passager, je salue la conductrice et celle-ci redémarre. Je m'appuie sur la vitre et je sais que Léna va me poser des questions. Elle est tellement aimante et protectrice, elle me fascine. Comme je le prédis, Léna se lance :

- Ca, c'est bien passé ?

- Plutôt pas mal. On a parlé de pleines de chose et ça fait du bien.

- Je suis contente pour toi alors. Et Gaby, tu sais, je suis très fière de toi.

- Merci beaucoup Léna.

Je lui fais un bisou sur la joue, son sourire s'étends et nous papotons jusqu'à qu'on voit la maison.

Nous rentrons, Lou est dans la chambre sur sa guitare et Stef rentre tard ce soir. Je fais mes devoirs et parle avec Lou. Je vois qu'il est l'heure presque de manger et je vais vers la cuisine pour voir si Léna à besoin d'aide pour la table ou autre. Et ce que je vois me réchauffe le cœur. Léna et Stef sont dans les bras l'une de l'autre. Elles s'embrassent comme si leur vie en dépendait. Stef caresse la joue de sa compagne et lui fait un bisou sur la tempe. Je me retourne pour ne pas les embêter et retourne dans la chambre. Lou me regarde bizarre et dit :

- Pourquoi tu souris niaisement ?

- Ca existe ce mot sérieusement ?

- Oui, je crois, tu sais je ne suis pas si bête que ça quand je veux. Bref, tu n'as pas répondu.

- Tes mères sont la définition de l'amour.C'est fou à quel point leurs regards son pétillant, qu'elles s'embrassent avec passion.

- Ouais, j'ai compris. Je crois ça s'appelle des âmes soeur, mais je ne suis pas sûre que ça existe ce mot faut vérifier.

- Je suis morte de rire Lou.

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