Toujours une lumière derrière l'obscurité

Chapitre 22

  Je marche jusqu'à la porte de chez ma tante. J'ouvre la porte et monte directement dans ma chambre et m'assois sur la chaise. Je sors mes affaires et fais tous mes devoirs.

Personne n'est venu me voir, d'habitude ma tante viens me surveiller et là rien. D'un côté ça m'arrange, je n'ai pas envie de les voir ou les entendre me faire des reproches. 

J'entends ma tante qui m'appelle pour manger. Je descends et comme d'habitude le repas est animé par Maëva. Elle raconte sa journée, et je fais semblant d'écouter. Elles font comme si je n'étais pas là alors je vais dans leur sens en me levant et débarrassant mon assiette. 

Je monte et je vais me doucher. Je reste un moment à me frotter. C'est devenu une habitude de vouloir me sentir propre. Je sors de la douche et m'habille de vêtement long comme si je voulais me cacher le corps. Je me dirige vers ma chambre et reste devant la fenêtre toute la nuit. 

Le lendemain, je reprends une douche et pars vers l'arrêt de bus. Je monte dès que le véhicule arrive et me pose contre une fenêtre en regardant le paysage. J'arrive au lycée, m'assis sur mon banc et je ne vois pas Lou.

 La sonnerie retenti, toujours pas une trace de mon amie. Je rentre dans la salle de cours et m'assis à ma place. 

La professeur commence et on entend frapper à la porte. Lou rentre et s'excuse auprès de l'enseignant en lui tendant un papier. Celle-ci lui dit rien et lui fait signe de s'asseoir. Lou se met à la chaise à côté de moi. La professeur reprend son cours et mon amie me dit :

-Salut, tu vas bien ?

- Ca va et toi ?

- Ouais juste un problème de réveil

Je lui souris et on écoute le cours. Les heures passent assez vite quand je suis avec Lou. Je la regarde dessiner sur son cahier. Nous sommes à notre premier cours de l'après-midi en anglais. Quand quelqu'un frappe à la porte, un surveillant rentre et dis à mon professeur qu'il vient chercher un élève. Celui-ci lui fait un signe de tête et son collègue dit :

- Mlle Torrens Gaby

Je lève la main en disant que c'était moi. Le jeune homme me dit :

- On y va, on vient vous chercher. Prenez vos affaires s'il vous plaît.

Je range mes affaires et sens la main de Lou faire une pression sur la mienne. Je la regarde et elle me dit de lui expliquer par message ce qui se passe. Je hoche la tête et sors avec le surveillant. J'essaye de lui demander pourquoi je pars. Celui-ci m'informe que ma tante est venue me chercher. Je ne comprends absolument pas. Ma tante ? Mais elle travaille. Et jamais elle viendrai me chercher même si je finirai plus tôt. J'arrive à la vie scolaire et vois ma tante contrarié. Nous sortons de l'établissement et rentrons dans la voiture. Je demande :

- Pourquoi tu es venue me chercher ?

- La police veut te voir.

- Mais pourquoi ?

- À ton avis ?

- Mais j'ai déjà tout dis !

- C'est toi qui as dis des conneries alors tais toi.

Je reste la bouche ouverte et la referme. Nous arrivons assez rapidement à la gendarmerie. Je revois le même policier ; le lieutenant Forbes. Nous passons dans un couloir et au loin, je vois une vitre et derrière celle-ci se trouve James. Il me voit et me lance un regard noir. Je baisse la tête et j'accélère mes pas. Je rentre dans la mêle pièce que l'autre fois. Je m'assis ainsi que le lieutenant. Le policier dit :

- Bonjour, nous t'avons convoqué pour reparler de ce que tu m'as dit il y a quelques jours.

- J'ai dit tout ce que je pouvais.

- Nous avons interrogé James et celui-ci dis que tu mens. Alors je vais te poser des questions et tu vas me répondre le plus précisément possible. On y va.

Il me regarde et continue :

- Tu m'as dit qu'il avait commencé par une caresse avant le dîner, c'est exact ?

- Oui

- Tu as repoussé sa main, c'est ça ?

- Oui

- James m'a dit que tu n'avais rien fais et que tu avais souri même.

- C'est faux, je l'ai repoussé.

- Hm, ensuite pourquoi être monté si tu n'aimais pas son comportement ?

- Ma tante m'a demandé de monter pour les laisser entre adultes.

- Tu aurais pu dire non ?

- Oui, c'est vrai, mais ma tante est du genre à être persuasive.

- Hm, pourquoi ne pas vous défendre ou hurler ?

- j'ai essayé plusieurs fois, mais James est plus fort que moi et je n'ai pas pu hurler, car il a mis sa main sur ma bouche ! Puis après, je n'ai pas pu ; je n'y arrivai pas.

- James a dit que vous étiez concentante.

- Ce n'est pas vrai ..

- Il dit que vous vous êtes déshabillé toute seule.

- C'est faux ..

- Pourquoi ne pas l'avoir dit à votre tante ?

- Parce que je savais qu'elle ne me croirerai pas

-Pourquoi lui avoir ouvert la porte samedi ?

- Je ne savais pas qui s'était et quand j'ai vu que c'était lui, j'étais tétanisé !

J'avais presque crié ces derniers mots. Je tremble et j'ai du mal à respirer. Je suis en colère, je pleure de haine. J'ai les poings serré et je souffle fortement.

- On va arrêter pour aujourd'hui. Je vous raccompagne.

Je sors de la pièce et marche rapidement vers la sortie sans dire au revoir. Je passe devant ma tante et cours presque dehors. Je vois un arbre, me dirige vers lui et m'appuie. Je pleure, je n'arrive pas à m'arrêter. Je suis dévastée et tellement en colère. Je reprends une respiration normale et je sens une main sur mon épaule. Je me retourne et vois ma tante qui me dis :

- Arrête ta comédie, on rentre à la maison !

Je lui enlève sa main et rentre dans la voiture en claquant la porte. Je prends mon téléphone et envoie un message à Lou :

- Même les flics doutent de moi.... C'est mort .. Je te l'avais dit que personne ne me croirait. Tout ça, c'est de ta faute ! Je te déteste !  

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