(TERMINÉE)
Dans un monde ou l'homophobie et le racisme sont encore bien trop présent, le football est roi. Seulement voila dans ce sport la tolérance est parfois limitée. Affirmer son orientation sexuelle et sa couleur de peau, c'est le défis quotid...
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Discutons quelques fois, ne nous disputons jamais.
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Quelques semaines se sont écoulées depuis le match perdu face à Nantes. Presnel est toujours aussi proche de son coéquipier allemand mais quelque chose lui trotte dans la tête depuis ce soir là. Il a du mal à se comporter normalement avec lui et Julian l'a bien remarqué mais n'a encore rien dit à personne.
Tous les joueurs sont au Camp des Loges pour l'entraînement. Aujourd'hui Presnel est très distant avec Julian. Ce matin il est arrivé en retard et ne lui a même pas dit bonjour. L'allemand est vexé et ne compte pas retourner vers son ami. Il est très têtu et il a surtout un très mauvais caractère. Ce comportement peut paraître futile mais en réalité c'est une accumulation de plein de choses qui ces derniers temps ont poussés Julian à bout.
Le temps se gâte sur Paris et l'entraînement doit être écourté. Les garçons rentrent et finissent par faire des exercices de musculation. Rapidement l'ambiance devient un peu plus festive que sérieuse. Presnel met le son à fond dans la salle et les plus extravertie se mettent à danser et chanter avec passion. Julian est comme d'habitude dans ces moments là, dans son coin avec Thilo. Plus loin il est de toute cette agitation et mieux il se porte. Les deux allemands se contentent de regarder les brésiliens danser. Chacun son job selon son pays.
- Julian tu peux me passer mon téléphone juste derrière toi s'il te plaît ? Demande Presnel.
- Tu me parles toi maintenant ?
La musique diminue de volume et la réflexion de Julian est entendu par tout le monde. Ils se regardent tous surpris par ces propos. Julian est quelqu'un de très calme et de très patient. Il s'énerve jamais et surtout pas contre Presnel, et pourtant Dieu sait qu'il y a souvent de quoi perdre patience avec lui.
Presnel le dévisage, les sourcils froncés, encore choqué.
- Qu'est ce qui t'arrive ? Demande le français.
- Rien. Tiens. Répond sèchement Julian en lui tendant son téléphone.
Presnel le regarde longuement avant de le saisir. Quelque chose cloche avec Julian et il va devoir régler ça rapidement. Le français déteste être en froid avec qui que se soit et surtout pas Julian. En attendant il préfère s'amuser avec ses amis et éviter de penser à ce qu'il l'attend après l'entraînement : c'est à dire la colère de l'allemand.
Presque tous les joueurs ont quittés le vestiaire du Camp des Loges, il ne reste plus que Julian, Presnel et Thomas. Une fois que le belge a quitté la pièce, Presnel voit bien que son ami remballe ses affaires à toute vitesse. L'allemand fait tout pour éviter Presnel. Alors qu'il s'apprête lui aussi à quitter le vestiaire, le défenseur le retient verbalement :
- Attends Julian. On doit parler non ?
Le milieu de terrain se retourne et fixe Presnel.
- Tu veux parler de quoi ?
- Pourquoi t'es comme ça ? Tu me parles mal, tu es distant et froid.. Qu'est ce que tu as ?
- Qu'est ce que j'ai ? Ricane Julian. C'est plutôt à moi de te demander ça ! Ça fait plusieurs jours que tu m'évites et que tu ne me parles plus. Si y'a un soucis dis le moi au lieu de prendre tes distances bêtement comme ça.
Le français écoute son ami déballer son speech sans rien dire. Il peut sentir la colère et la pointe d'agacement dans les propos de Julian.
- Alors ? Poursuit le numéro 23.
Comment dire à Julian ce que Presnel pense et ressent ? Pas facile, il ne trouve pas les mots. Il ouvre la bouche mais rien ne sort. Du moins pas la vérité.
- Je suis désolé.. Mais je t'assure que ça va. Je me suis comporté comme un con et je m'excuse pour ça vraiment. Je suis juste fatigué et ces histoires de racisme m'ont mis un coup au moral mais ça va aller promis.
Julian le regarde, les bras toujours croisés sur son torse. Il ne semble pas décolerer.
- Tu me pardonnes ? Sourit malicieusement Presnel.
Julian ne peut s'empêcher de rire en voyant Presnel faire danser ses sourcils. Il ne peut pas lui en vouloir bien longtemps. Le défenseur ouvre ses bras et Julian vient s'y loger quelques secondes. Pendant ce temps Presnel pense à un tas de choses et il se dit qu'il va devoir agir rapidement car il n'en peut plus de vivre ainsi.
****** Les embrouilles ne dur pas bien longtemps entre eux.😏 J'espère que le chapitre vous a plu. Encore merci pour vos votes et commentaires.🙏💕
