Le premier

Chapitre 2

Le football est un sport qui rapproche les gens, procurent mille et unes émotions. Mais le football est capable du meilleur comme du pire.

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Toute l'équipe descend du bus et se dirige vers le vestiaire qui leur est réservé. Depuis les couloirs, les joueurs arrivent à entendre l'ambiance bouillante du stade San Paolo de Naples. Ils trépignent tous d'impatience à l'idée de fouler le terrain. C'est exactement pour ça qu'ils aiment leur métier, pour vivre des moments de pression aussi fort que les matchs de Ligue des Champions.

Comme à leur habitude les parisiens mettent un peu de musique dans le vestiaire. Cela permet de maintenir la bonne humeur mais aussi de détendre les esprits à quelques heures du coup d'envoie. Presenel, Neymar et Dani Alves se trémoussent sur du bon son brésilien. Heureusement pour eux que cela ne sort pas du vestiaire, pas sûr que leur attitude fasse l'unanimité auprès des supporters parisiens. Surtout pas avant un match de Champions League aussi important que celui-ci.

- Bon Danse avec les stars c'est terminé ! Crie le coach en entrant dans le vestiaire. Sur la pelouse, tout de suite.

Personne ne se fait prier et ils sortent du vestiaire rapidement. Lorsque Presnel entre sur la pelouse il esquisse un léger sourire. L'ambiance est électrique à tel point qu'ils peinent à s'entendre sur le terrain. Son regard se pose ensuite sur Cavani. Il regarde le stade longuement, c'était le sien il y a encore quelques années. Les supporters lui réservent un accueil extrêmement chaleureux.

Le match se termine sur une victoire du PSG 1-0. C'est un petit score mais le match fut riche en occasions et il y avait du beau jeu. Même si ce score est en faveur du club français, il faudra assurer le match retour au Parc des Princes.

Les joueurs parisiens se dirigent vers le parcage de leurs supporters et commencent à célébrer avec eux cette courte victoire. Presnel lui est au milieu de terrain et discute avec Kévin Malcuit, un ancien joueur de l'AS Saint-Étienne. Ils discutent quelques minutes avant de se quitter après avoir échangé leur maillot. Alors que les parisiens retournent aux vestiaires, Presnel, lui, fait le chemin inverse. Il est hors de question qu'il quitte le terrain sans avoir remercier ses supporters. Il reste planter devant eux quelques secondes et les applaudit mais soudain sa tête se tourne vers les tribunes napolitaines. Il reste stoïque, sous le choc. Ces bruitages à caractère raciste qui descendent des tribunes sont clairement pour lui. Il pose ses mains sur ses hanches et fixe les italiens. Cela pourrait ressembler à de la provocation mais en réalité il s'agit d'incompréhension. Il ne comprend pas pourquoi il est victime de racisme gratuitement comme ça. Il n'a rien fait pour mérité ça, pas de mots ni de gestes pouvant provoquer la colère des italiens.

Bien évidement cela commence à chauffer en tribune entre français et italiens. Le défenseur assiste impuissant à la scène quand il sent une main se poser sur son épaule. Il tourne furtivement la tête et aperçoit un homme du staff. Il lui attrape le bras et le pousse à regagner le vestiaire mais le français est quelque peu réticent.

Sur le chemin du vestiaire Presnel a rencontré Kylian et lui a expliqué ce qu'il venait de subir.

- Je comprends pas comment ça peut encore arriver dans un stade de foot. Enfin comment ça peut arriver tout court d'ailleurs. Dit-il en entrant dans le vestiaire.

L'incompréhension a laissé place à la colère. Le numéro 3 fait valser une bouteille d'eau posée sur la table à l'autre bout du vestiaire.

- Wow du calme ! Qu'est ce qu'il te prend Presko ? Demande le capitaine parisien.

- Il a été victime de cries racistes. Répond Kylian.

Le vestiaire se taît. Ils se regardent surpris par l'annonce. Ce genre de choses arrivent rarement mais c'est paradoxalement encore beaucoup trop fréquent. Le football est un sport populaire mais l'image qu'il renvoie en parfois écornée par ce genre d'attitudes et incidents plus que regrettable.

- Peut être qu'ils ont le seum parce que tu es champion du monde alors qu'ils n'ont même pas disputés la compétition. Intervient Draxler.

- Kylian et Alphonse n'ont rien subi de tout ça et pourtant ils sont pas tout blanc aux dernières nouvelles. Répond Kim sèchement.

Le défenseur lance un regard noir à Julian tandis que Cavani et Buffon quittent le vestiaire bien décibés à parler aux dirigeants du club. Qui de mieux placés pour régler cette histoire, que l'ancienne star du club et la légende italienne respectée de tous ?

- Essaie de passer au dessus, tu..

- Non mais tu t'entends Draxler ? Je peux pas passer au dessus de ça, c'est grave ! C'est facile à dire pour toi, t'es blanc et pas qu'un peu.

- Kim ! Intervient Kehrer. Le racisme c'est valable dans les deux sens je te signale et ta phrase était pas loin de l'être là.

La remarque du français n'a pas beaucoup plu dans le vestiaire. Il s'excuse auprès de Julian qui lui sourit très faiblement. Kim' et lui ne sont pas vraiment proche. L'allemand est très réservé et ne parle pas beaucoup, si ce n'est aux allemands. Presnel avait donc un peu mal pris cette remarque du milieu de terrain bien qu'il n'y avait rien de méchant.

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C'est le premier thème que je voulais aborder dans cette histoire : le racisme. J'ai pris l'exemple de l'Italie parce que c'est dans ce championnat qu'il y a le plus souvent ce genre d'incidents mais ça arrive malheureusement partout.
Ça ne doit plus arriver, ni dans un stade de foot ni ailleurs !

Le football est là pour nous faire vivre de merveilleux moments qui marqueront l'histoire. Mais lorsque nous raconterons l'histoire, nous devons le faire avec plaisir et non avec regret et désolation.