Petit Ange

Chapitre 2- Mauvaise soirée

L'homme qui me retient fermement, que je suppose être Damon, marque une pause à l'entente d'une voix venant de derrière lui. Il roule des yeux et se retourne vers cette personne, me tenant toujours fermement.

— Petit frère, quelle mauvaise surprise, lance-t-il avec un sourire mêlé d'agacement à l'intervention de son frère.

L'autre homme se tient à quelques mètres de nous, au milieu de la route. La nuit obscure rend difficile la distinction de son visage.

— Laisse-la partir, tu risques de la tuer et d'ajouter une victime de plus à ton tableau de chasse. À quoi cela te mène-t-il ? Tu ne trompes personne, ce n'est pas toi ça, Damon, déclare-t-il d'un ton sincère, manifestement désespéré par le comportement de son frère.

Comment ça, me tuer ? Tableau de chasse ? Super, je me retrouve avec un potentiel tueur en série.

— Raaah, c'est bon, t'as fini ? s'énerve mon agresseur, lassé des paroles de son frère. Sa voix résonne avec une colère froide, accentuant le climat tendu qui m'entoure.

Je reste silencieuse, figée par la peur.
Qui est cet homme ? Ses yeux, son sourire menaçant, ses dents... tout en lui évoque une menace palpable.

— Damon, je sais que tu as toujours cette part d'humanité en toi, mais tu la caches par peur de souffrir. Nous, les autres, nous pouvons t'aider.

Une part d'humanité ? Les autres ? Je commence à me sentir piégée, comme si j'avais malgré moi été entraînée dans une sombre affaire dont je ne comprends pas tous les tenants et aboutissants.

Le rire sardonique de mon agresseur me glace le sang.

— Tu veux voir ma part d'humanité ? Eh bien, admire le spectacle.

Sans prévenir, il se jette sur moi, agrippant ma nuque de sa main puissante et plantant ses dents dans ma peau, assoiffé de mon sang... MON SANG ?!

— NON, DAMON !

La douleur me transperce. Je tente désespérément de me débattre, mais la force de ce Damon est écrasante. Mon énergie s'épuise rapidement, mes sens s'embrument, mes paupières se ferment lentement.

Puis tout devient noir...

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J'ouvres difficilement les yeux à cause de la lumière qui m'éblouit. Je tournes la tête et je vois que je suis allongée sur un canapé.

Où suis-je ?

J'inspectes la pièce, et je reconnais le salon de Ric. D'ailleurs, celui-ci arrive dans le salon et voit que je suis réveillée.

— Angelina ! Ça va ? Tu te sens bien ? s'inquiète-t-il en venant vers moi.

— Oui, Ric, ça va... enfin, je crois. Qu'est-ce que je fais ici ?

Je me redresses sur les coudes et je sens que j'ai un pansement sur le cou. Mais qu'est-ce que c'est ? Je n'arrive pas à me rappeler ce qui s'est passé.

— Stefan et Damon t'ont ramenée ici quand ils t'ont retrouvée dans la forêt. Heureusement que je t'ai appelée à ce moment-là et qu'ils ont su que tu étais ma nièce, dit mon oncle.

— Stefan et Damon ? répétais-je, perdue.

Soudain, deux hommes entrent dans le salon. Je ne connais pas le premier, mais quand je pose mon regard sur celui qui est derrière, mon visage se décompose.

Tous les souvenirs de hier reviennent : lui allongé sur la route, notre altercation, mon agression, la dispute avec son frère, sa tentative de me tuer.