Coucou les scribouillards, apprentis auteurs et écrivains en herbe. Nous revoici pour parler d'un sujet pas original mais qui me touche... L'angoisse de passer de "l'idée" à l'"écriture".
Je suis sûre que, comme moi, vous avez en tête beaucoup de scènes, de personnages, de lieux de votre histoire, qui accaparent votre attention quand vous êtes éveillés. Mais dès que vous vous mettez face au clavier, au cahier, ou au parchemin ... les mots se posent avec frustration. Voire ils ne se posent pas. On a du mal à décrire les choses aussi fidèlement qu'on les imagine dans nos têtes : évidemment, c'est là toute la difficulté de l'acte d'écrire.
Pendant longtemps je dirais que je n'avais même pas vraiment conscience de ce phénomène. C'est à dire que je passais du temps à faire des Moodboards, des plans, des fiches personnages, ou même à écrire "sans la forme" une scène pour ne pas l'oublier. Mais après, quand il fallait se mettre à vraiment écrire le passage... Je trouvais toujours mieux à faire ! C'est à dire qu'au lieu d'écrire, je blogue, je lis les blogs des autres, je bookstagramme, je discute sur Discord, je mate ou série (en ce moment je suis dans The100 ! ) ou je fais du ménage ... Vous avez saisi le concept.
Quelles sont vos activités de fuite ?
Arrivez vous vraiment à saisir le moment où vous prenez la décision de ne pas écrire ?
Je trouve ça difficile, mais à la fin de la journée, si je suis frustrée parce que je m'étais promis d'écrire aujourd'hui : je visualise mes activités et c'est souvent là que je me rends compte de l'évitement...
On appelle ça le "syndrome de la page blanche", mais c'est un stress qui n'est pas réservé aux écrivains bien sûr. C'est un dérivé de procrastination. L'angoisse de se confronter à la réalité...
...de ne pas faire assez bien, d'être déçu, de se confronter à l'échec...
... de voir ce qu'on est réellement capable d'écrire VS ce qu'on rêve d'écrire, de se rendre compte que cette romance étais beaucoup mieux en fantasme que posée sur le papier, de remettre en doute toute l'histoire parfois !
- "C'est nul, j'écris de la merde" (dévalorisation, perte de confiance)
- " Mais comment les personnages en sont arrivés là ?" (quand le plan ne tient pas la route)
- " Franchement, ce dénouement, il est plat comme une crêpe..." (et oui c'est bientôt la chandeleur et je rêve de crêpes ...)
Mais devinez quoi, j'ai trouvé LE REMEDE ! Haha
Prenez un truc à serrer entre les dents et une bonne rasade de whisky pur feu, car ça va piquer : il faut soigner le mal par le mal, il faut se confronter à la réalité de l'écriture le plus souvent possible ! Il faut tout simplement se POSER, TAPER sur le clavier, et voir ce que ça donne. Incroyable hein ?
Bien sûr, ça ne va pas miraculeusement s'améliorer d'une fois sur l'autre, (en tout cas ça ne l'a pas fait pour moi) mais le fait de redouter cet événement ne fait que l'empirer. Alors que si l'on se confronte à l'écriture, si l'on écrit, pour de vrai, on se rend compte que :
1- ces quelques mots / paragraphes / pages sont mieux que RIEN !
2- c'est un premier jet, il faudra l'améliorer, mais au moins on peut réellement travailler sur ce paragraphe au lieu de le rêver : est-ce qu'il apporte quelque chose à l'histoire ? est-ce que finalement je le supprime ?
3- plus on écrit, plus on trouve les mots facilement. C'est aussi bête que ça : pour n'importe quel sport, ou activité, on a besoin d'entraînement. Eh bien pour l'écriture c'est pareil. Il faut mettre son égo d'écrivain de côté (NON je ne suis pas l'élu, celle qui arrivera à écrire un bestseller comme ça sans effort) : je dois m'entraîner ! Mais il n'y a pas de honte à cela. Au contraire, c'est faire preuve de maturité d'accepter ce fait (il m'a fallu du temps...)
4- plus on écrit, plus on prend confiance en soi parce qu'on voit qu'on en est capable.
5- Plus on écrit, plus l'histoire avance (enfonçage de portes ouvertes ICI) et c'est finalement le but !!
Voilà. Je sais que ce n'est pas un sujet agréable, ni original. Mais je voulais en parler avec vous car c'est souvent lourd, frustrant, déprimant quand on est dans une phase où l'on arrive pas à surmonter la page blanche, et je pense que ça peut aider de savoir que d'autres ressentent la même chose.
Je vous ai donné ici mon "truc" à moi : c'est à dire me mettre un grand coup de pied au Q et de me forcer à écrire, un peu comme pendant le NaNoWriMo : écrire comme une brute, une grande quantité, faire sortir l'histoire... sans réfléchir, et voir après.
Alors évidemment, j'écris souvent des passages merdiques, et quand je les relis, un deuxième problème survient : comment améliorer, trier, changer ce que l'on a écrit...Mais ce sera pour une autre fois.
Quel est votre truc à vous ?
Est-ce que la page blanche vous concerne ou vous êtes un élu qui n'a jamais ce soucis ?
La bise
Yume
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