Paroxysme 1

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Lentement mes yeux s'ouvrent. Ils s'ouvrent mais tout reste si noir. Péniblement je me lève, réveillant mes muscles endormis, enclenchant les pâles lumières de l'habitacle. Je suis dans une pièce carrée, dans laquelle trône une petite table. Je m'approche de cette dernière et y découvre des fruits et un papier. « Numéro 18, bienvenue à Automne 567. Vous voici livrée à vous même dans cette grande ville en ruine. Rappelez vous des consignes. Et survivez. ». Les consignes... ma tête semble prise dans un étau et des bribes d'images me reviennent en mémoire. Une institue. Un amphithéâtre. Des personnes. Un homme en costard. Et ces fameuses consignes tant répétées « Vous serez livrés dans une grande ville en ruine. 58 joueurs. Chaque semaine vous aurez à tuer l'un d'entre eux. Et l'un d'entre eux devra vous tuer. Si vous échouez, il y aura quelques avertissements donnés, sous forme de souffrances physiques. Si vous ne voulez pas participer, vous mourrez. Le suicide n'est pas envisageable. Cette acte pénalisera un autre joueur. Les alliances sont tolérées, maid gardez en tête que votre partenaire peut vous tuer  si vous devenez sa cible. N'oubliez pas que l'eau et la nourriture ne sont pas à foison dans cette ville. De plus, les mutants et les pièges deviennent rapidement de gros soucis du quotidien. Je vous rappelle une dernière fois que l'enceinte de l'arène, qu'est la ville, est délimité par une clôture électrique. Si vous la touchez, vous mourrez. Aucune issue existe. Tuer et vous vivrez. Il ne peut y avoir qu'un vainqueur. »
Je suis le numéro 18. Et je suis actuellement dans la boîte de transfère. Quand les portes s'ouvriront le massacre débutera.

Il me semble que cela fait une éternité que je suis bloquée dans cette boîte oppressante. J'avais découvert au pieds de la table, un petit sac à dos noir. J'y avais mis les fruits et les cinq sachets de viandes séchés, afin d'avoir une réserve lorsque j'aurais vraiment faim. J'ai eu le temps d'examiner chaque détail. Incrustée sur la table, très subtilement, une caméra était camouflée. Je suis donc surveillée.
Mes vêtements sont basiques. Sûrement ceux que j'avais sélectionné en prévision de l'épreuve. A l'exception d'un « 18 » cousue en gros, sur mes épaules, dans mon dos et sur mon buste. Ce chiffre est également tatoué sur mon poignet.

Une alarme stridente sonne à l'extérieur de ma cage. Je dresse l'oreille. Le silence se fait. Le rideau de fer coulisse brutalement mais lentement. Laissant la lumière vive agresser mes yeux. Petit à petit, le paysage s'ouvre à moi, le moment est venu. J'avance sur le pas de la sortie. Je me trouve en hauteur. Sur le toit plat d'un petit immeuble. Devant moi, des buildings partiellement détruit, ou en ruine pour certains, des débris partout, des habitations ravagées par les bombardements passés, la folle végétation. Un monde naissant d'un ancien chaos. La nature reprend ses droits, son terrain. Le soleil arrose les vestiges de son zénith.

À mes pieds, une arme. Un couteau si grand, si aiguisé, que le prendre me semble un danger pour ma propre personne. Je m'en empare, ainsi que de son étui, que j'accroche à ma ceinture. Au loin, au bord d'une forêt, j'aperçois une boîte similaire à la mienne. Noir et pourtant rassurant face à cet immensité ravagée. La grande porte est ouverte, aucune présence ne semble y être.

•Vous décidez d'aller explorer les habitations proches : rendez vous au paroxysme n2.

•Vous décidez de vous rendre à la boîte que vous venez d'apercevoir : rendez vous au Paroxysme n3.

•Vous décidez de rester près de la boîte : rendez vous au Paroxysme n4.

Automne 567Où les histoires vivent. Découvrez maintenant