Avancée ?

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Il n'osa pas essayer de se rendormir tant ce qu'il venait de voir l'avait terrifié. Ce rêve dépassait tout les autres, jamais il ne s'était sentit aussi mal et incommode qu'à ce réveil. La voix démente résonnait encore dans sa tête et il eu un frisson d'effroi en entendant de nouveau celle-ci le menacer de revenir encore, encore et encore. Ses nuits allaient vraiment finir par le rendre dingue, jusqu'à ce que mort s'en suive.

Il passa à la suite de cet éveil des heures et des heures à essayer de remettre toutes ses pensées en ordre, à tenter de les trier dans le capharnaüm qu'était son cerveau en cet instant trop matinal mais tout ce qu'il réussi à faire fut de s'embourber davantage, le faisant grogner de contrariété quand il se décida à abandonner ses élucubrations trop absconses pour lui.

Les quelques heures le séparant du levé du soleil lui parurent interminables, alors quand il vit au travers de sa fenêtre les premiers rayons, il sauta de son lit duquel il n'était pas sortit et se dirigea en hâte vers les bureaux de son mentor, ce qu'il avait l'impression de beaucoup trop faire depuis quelques temps.

À mi-chemin, il s'arrêta soudain et prit son téléphone en main avant de lancer un appel, mut par une sorte d'instinct. La sonnerie retentit une, puis deux, puis trois fois et au bout de la huitième, quand Mirio commençait vraiment à s'inquiéter, Sir décrocha au bout du fil.

-... qu'est-ce qu'il y a Mirio ?

Il entendit un reniflement de l'autre côté ainsi que plusieurs sons assez étranges, qui lui parurent tout sauf normaux.

-Vous allez bien ? C'était quoi à l'instant ?

Plusieurs longues secondes passèrent avant qu'il n'entende une tentative de réponse, mais son interlocuteur sembla se réfréner au dernier moment.

-Écoute Mirio, ne viens pas aujourd'hui, je te laisse la journée de libre d'accord ?

Et son mentor raccrocha sans lui laisser le temps de réagir. Toujours immobile, son regard passa plusieurs fois de son téléphone encore allumé à la route, et de la route à son téléphone. C'est sans réfléchir qu'il reprit sa course, se pressant davantage qu'il ne le pensait possible alors que son cerveau oubliait qu'il désobéissait ouvertement à Nighteye, ce qui lui valait habituellement quelques remontrances difficiles à oublier.

Une fois arrivé à l'agence, il vit une chaise jetée à travers l'une des fenêtres et des cris incompréhensibles parvinrent à ses oreilles. Une chose était sûre, Nighteye n'était pas ravi du tout. Pendant quelques secondes, il se demanda si désobéir à cet homme en état de colère était vraiment une bonne idée, mais son inquiétude reprit vite le dessus et il tomba presque en passant les portes du bureau. En aucun cas il n'était prêt à ce qu'il avait sous les yeux.

-Je t'avais dis de ne pas venir Mirio, c'était si dur de m'écouter pour une fois ?!

La pièce était dans un désordre jamais vu : les papiers étaient éparpillés à chaques coins et recoins, les fauteuils avaient définitivement abandonnés leurs places pour rejoindre les traces de café qui ne devait les précéder que de peu, et même les objets à l'effigie d'All Might n'avaient pas été épargnés.

-Mais qu'est-ce que...

Au centre de cette pagaille sans précédent, Nighteye maintenait le corps agité d'Aizo sans prêter attention à son visage maculé de larmes. Le bleu, quand à lui, semblait plus motivé à se griffer le visage qu'à essayer de sortir de la prise ferme du plus âgé, qui redoublait d'efforts pour l'empêcher de faire une quelconque bêtise.

-Qu'est-ce qu'il fait là ? Qu'est-ce qui a bien pu se passer ici ?!

-Je crois que pour l'instant, de l'aide serait bienvenue donc les explications tu les auras après !

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