Fanfiction: Les loups-garous de Thiercelieux

Chapitre 10: Horreur

Ce soir, je suis déterminée. Je vais sortir et enfin réussir à voir le visage de ces loups une bonne fois pour toute. Demain, je pourrais prouver au village que ma meilleure amie et sa famille ne sont pas coupables.

Je commence à me préparer, et je croise ma mère dans le salon. Elle me regarde partir, sans dire un mot.

Je passe par plusieurs rues sans rien trouver. Je commence à désespérer... Les loups auraient-ils déjà commis leur crime ? Je continue en me rapprochant de la maison de Chloé. Peut-être pourrais-je simplement les voir dormir, et enfin savoir qu'ils ne sont pas des loups ?

Je m'en rapproche petit à petit, quand j'entends hurler. J'entends hurler deux loups, mais pas que. J'espère me tromper sur l'identité de la personne dont j'ai entendu la voix.

Je parcours les rues en marchant le plus silencieusement et vite possible. Je veux savoir qui est la victime, vérifier si mon doute est fondé. Malgré tout, j'ai un très mauvais pressentiment. De plus, je vais peut-être aussi démasquer les loups-garous.

Soudain, je les aperçois. Deux loups, un plus petit de taille que l'autre. Mais le pire est l'identité de la victime. Entre les mains de ces tueurs, je vois mon père qui essaie de se débattre.

Je détourne les yeux c'est trop pour moi... Je l'entends parler, mais je ne comprends pas ce qu'il dit aux loups. J'entends un cri, puis c'est le silence. Les loups hurlent, et je les vois s'en aller. Soudain, le plus petit d'entre eux se retourne. Je n'ai pas le temps de me détourner que celui-ci me regarde. Son regard... Il ne revient pas vers moi. Mais ce regard... Je sais à présent qui sont les loups. Je vois alors ma meilleure amie partir.

Encore sous le choc, je rejoins mon père, agonisant dans la rue. Je veux qu'il m'aperçoive une dernière fois. Je me rapproche de lui. Je sais que nous ne pouvons plus rien faire, mais être là pour lui, dans ses derniers instants, me semble être la dernière chose que je peux faire. Il me regarde, et lève les yeux vers moi avec le peu de force qu'il lui reste. Je me retiens pour ne pas pleurer. Il me regarde et dit, dans un dernier souffle :

« Mon ami... Il l'a fait. »

Dans ses dernières paroles, mon père confirme tous les soupçons que les habitants ont pu avoir. Demain, nous commencerons à éliminer la famille de Baptiste. Demain, la quête pour accéder à un village en paix reprendra.