Je vois flou... Je titube dans la rue, me rattrapant de justesse au lampadaire a mes cotés. Les larmes me pique les joues, mais ce n'est rien comparé a mon cœur. Une douleur insupportable m'assomme, provoquant en moi une déchirure. Comme si mon être se fendait en deux. Chaque muscle, chaque centimètre de peau me démange. J'ai envi de mourir. Je hurle. Je hurle toute ma colère, ma tristesse, ma haine et mon désespoir. Je hurle a m'en arracher les poumons. J'entends le brouhaha se former autour de moi, mais je ne vois rien. Je suis devenu aveugle, sourd... Même mon cri s'étouffe dans ma gorge... Je me traîne encore quelques pas, puis m'affaisse. Je me replie sur moi même, et pleure... Sans bouger. Des gens me parle, me secoue, mais je ne peut rien faire. Paralyser par ma douleur. Rien... Plus rien... Plus un rond, plus de maison, plus de parents, plus de carrière, plus de fan, plus de pote... Plus rien de tout ce qu'on avait enfin réussi à bâtir. Ce n'est que lorsque je sens qu'il est la que je ressurgit a la surface du monde qui m'entoure. J'ouvre les yeux et les fixe dans les siens. Il passe son bras sous ma nuque et me hisse vers lui, laissant échapper un sanglots. Sur le chemin du retour, on ne dit mot... Il ne fait que répété mon nom... Comme si il avait eu peur que je disparaisse à jamais... Ce qui est très possible. Il ressasse sans cesse ses mots, jusqu'à ce qu'ils deviennent automatiques. "- Oli... Oli... Oli j'ai eu si peur... Oli... Oli..."
Ça pourrait paraitre insupportable, pourtant il n'y a que ça qui m'apaise... Sa voix me rassure... Il est la aussi... Je ne suis plus seul. Dans le minuscule appartement à notre nom - Nous ne l'avons jamais loué -, il m'allonge et me borde sur le lit. Comme si j'étais malade... Il s'assoit à mes cotés sur un fauteuil beige délavé et se racle la gorge, l'air malheureux comme une tombe. "- Tu sais Oli... Je... On...", il essuie le torrent qu'accueille ses joues en cherchant ses mots."- On va y arriver... On va le faire je te jure... Je... Je te jure...". Je vois dans ses yeux que c'est le maximum qu'il peut me donner. Ça fait deux jours qu'aucun mots n'a été prononcer entre nous... Il se lève, faisant grincer le vieux meuble, contourne le lit et s'affale à sa place, se glissant sous la couette. Face a moi, un cardan indique l'heure. *23h57*.
Plus de studio... Plus d'instrument de musique... C'est ce qui me fait le plus mal... Demain, je me lèverai tôt, Flo ira chercher une baguette de pain avec les centimes trouvés dans la terre du parc et nous irons à pôle emploi... Plus jeune, je m'était promis que jamais je n'irait la bas... Je m'était juré que notre rap marcherait... Me revoilà à la case départ...Mes paupières se font lourdes, et le souffle régulier de mon frère me berce lentement... Je me rappelle d'un même soir, endormi par ce même souffle... Mais heureux, riche, vivant et joyeux...
Je me rappelle... Il ne faut pas que j'oublie... Il n'y a que ça qui peut me sauver...
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Mémoire d'oubli, Bigflo et Oli- 1
Alors ? Qu'en pensez vous ?
Le PDV alternera mais ça ne sera pas précisé ! A vous de suivre ;)J'attends vos retour, LOVE <3
Odalie *odalieberty*
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Mémoire d'oubli, Bigflo et Oli
Fiksi PenggemarRien... Il ne reste plus rien... Aucune trace de Bigflo et Oli... Nous sommes, à 23 et 26 ans, deux pauvres jeunes toulousains en possession d'un minuscule appartement... Et nous n'avons rien pour expliquer tout cela... Rien, sauf notre mémoire...