Jellyfish

April fool

"Je vais me suicider"

"Je veux me suicider"

Ce sont les seules pensées qui pilules,

gazent mon esprit.

Le fond est devenu ma prison.

C'est fini,

je suis arrivée à la fin,

à ma fin.

Je n'y arrive plus,

je n'y arriverais jamais.

"Je vais bien"

"Je vais bien"

Ce sont les seules réponses à vos questions. 

Vous ne voulez qu'entendre ces réponses

Alors je vais bien.

Je me reveille chaque jours, chaques matins dans une souffrance épouvantable,

mais je vais bien hormis.

Ces drogues,

me rendent flous,

Abstraite, 

Elles empêchent mon esprit de penser en paix

Mais elles me font tellement de bien !

Je dors.

Je dors.

Je dors.

Je ne compte plus le temps que je passe à dormir,

dans ce lit.

Les méduses dorment en nageant,

moi,

je dors en me débattant.

Je me débat inlassablement,

indéfiniment,

chaque soirs.

Contre une autre moi.

Elles sont devenues ma drogue,

elles me tiennent en vie.

Elles essayent de me sauver,

tout en m'empoisonnant.

J'oublie parfois où je me trouve,

je m'oublie même.

Je nage dans le fond,

seule,

sans lumière.

Je n'aime pas être seule,

mais je n'ai pas le choix.

Le moindre petit bonheur,

me fais pleurer.

C'est affreux de pleurer.

Elles coulent malgré vous.

Elles sortent sans autorisation,

descendent sur votre nez,

chatouillent votre menton,

et finissent par s'échouaient sur votre clavicule.

Je dors,

encore,

et encore, 

Dormir,

encore,

encore,

et encore. . . 

Je suis une méduse fatiguée,

fatiguée de vivre,

fatiguée de tout.

On passe de cinq cachets par jours,

à deux plaquettes entières.

On tremble,

on ne dors plus,

on ne mange plus,

On se sent bien,

Dans la souffrance.

La méduse que je suis,

est chagriné.

Parmi ses compères,

bien qu'identique à eux,

je leur suis étrangère,

me considèrent-elles vraiment?

Je continue de tourner,

comme une danseuse,

mais je m'épuise

et m'essouffle.

J'ai atteint le fond... 

Je vais mourir... 

Je veux mourir... 

Ma vie ne vaut plus la peine de la vivre...