Jour 8 : les boiseries

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La sonnette retentît
elle m'apparaît
comme une délivrance

J'ignore l'angoisse et
la peur du dehors

je ferme les yeux,
j'ouvre la porte.

Et Antonin est là.

brutalement,
je referme la porte
et me laisse couler
le long d'elle.

Je colle mon oreille
contre la porte.

j'entend sa respiration saccadée
à travers le bois

Je colle mon œil
sur le judas optique

je le vois.

et un sentiment de
familiarité m'innonde
j'ai envie d'être au plus proche de lui
et de connaître ses détails,
ses odeurs, ses manières.
J'ai envie de savoir
le plus intime de lui.

Je regarde la plante verte
et j'envie la facilité et la qualité
de son rapport aux autres

elle ne demande rien
les gens passent
et la caresse du bout des doigts
facilement
avec un érotisme nié
mais une présence
enfantine et primaire

je re-penche mon œil
contre le judas

et lui ouvre la porte

Le pot de fleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant