GRAVITY LAW → Tome I

03 → Jurons, grosses bosses et Tuc® au paprika

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IDE ÉTAIT ASSISE sur les gradins du stade, Isaac à ses côtés. Au lieu de se lever et beugler l'hymne de l'école pour supporter l'équipe basket du collège comme tout le monde, elle grattait machinalement le vieux verni sur ses ongles, geste qu'elle fait quand est vraiment frustré. Son esprit était préoccupé par le crayon. Elle avait passé toute la soirée à tourner autour en effectuant des mouvement stupide, sous les ricanement de Isaac, en espérant qu'il bougera par télépathie, mais celui-ci n'avait pas bougé d'un pouce. Le crayon s'est finalement retrouver à devoir effectuer un vol plané par la fenêtre pour finir brisé sur l'asphalt.

Isaac hurlait des ordres à Anaïs, qui faisait partie des joueuses, puis jeta un oeil à son amie qui avait le regard toujours fixée sur ses ongles.

" Ide écoute." Dit-il. " Je te l'ai déjà dit, tu as sûrement halluciné ou un truc dans le style."

Et, cerise sur le gâteau, Isaac ne la croyait toujours pas.

"Mais- "

"On en reparlera après, d'abord on doit ce concentrer sur le match, je ne voudrais surtout pas qu'Anaïs nous fait la gueule parce qu'on ne la pas encouragé ?"

" ... "

Elle observa Anaïs qui leur fit un petit coucou depuis le terrain, avant de s'élancer vers le possesseur actuel du ballon.

Pourquoi Isaac ne veux pas la croire ? Elle savait qui a raison. Depuis quand, elle se faisait soumettre par un garçon ?

Prise de colère, Ide se releva fit face à Isaac.

" Putain, depuis quand c'est toi qui commande ici. Tu te crois supérieur ? Tu peux pas me dicter tout ce que je dois faire. Je sais ce que j'ai vu, je suis pas folle. JE SUIS PAS FOLLE."

" Ide, non, c'est pas ce que je..." commença l'autre nerveusement.

Sur le terrain, Anaïs tentait de reprendre la balle à une joueuse de l'équipe adverse. Celle-ci était plutôt bien bâtie, mais la blonde avait constaté qu'elle visait comme un pied. Toujours trop à gauche pour être exact. Elle en profita donc pour laisser un passage entre miss muscles et une autre adversaire. La géante lui fit donc la passe. Mais elle visa, comme prévu, largement à gauche de façons à ce qu'il arrive exactement entre les mains d'Anaïs.

" Oups" s'exclama-t-elle souriante. " Mauvaise personne. "

Elle lui fit un petit bisou à distance avant de sprinter vers le panier de l'autre camp en esquivant les autres joueurs avec toute simplicité. Dès qu'elle se jugea assez près du panier, elle lança le ballon sous les hurlements du publique.
La trajectoire de la sphère orange était juste parfaite. Malheureusement, au moment où il allait passer au dessus du panier, il retomba lourdement au sol. Beaucoup trop lourdement.

" Qu'est-ce que- ???" s'exclama la blonde.

Soudain, Anaïs eu l'impression qu'on lui avait ajouté le poids d'une enclume au sien. Elle tint bon pendant quelques instants mais elle était devenue beaucoup trop lourd. Ses jambes lâchèrent et elle tomba tête première au sol. Anaïs perdit conscience sous le choc.
Et Ide, qui partait en live, n'y avait pas pris attention. Ni au garçon d'ailleurs qui, lui aussi, commençais à fléchir.

" TU M'ÉNER-"

" Ide arrête... je.." s'exclama douloureusement le garçon avant de s'éffrondrer sous la pression.

" TA GU- oh putain..."

Isaac s'est évanouit. Ide tomba sur ses genoux et le secoua en hurlant son prénom d'une voix stridente. Il respirait encore.

Elle tourna la tête en quête d'aide, mais à la place, elle vit avec horreur la centaine d'adolescents présent sur le stade, inconscient, allongé sur le sol.

•••

Ses bras serraient ses jambes contre son corp, le cul posé dans un recoin le plus caché des vestiaires du stade et un paquet de Tuc® au paprika ouvert sur le sol en face d'elle. La fille l'avait trouvé dans le sac ouvert d'une des joueuses du match, puis la abandonné à cause du terrible gout  biscuits-épices...

Ide, qui s'était enfuie sans avoir appelé les urgences ou quoi que se soit d'autres, avait tenté de s'empiffrer avec des biscuits alors que presque tout les élèves de collège étaient tombés dans un  état inquiétant. Elle se sentait vraiment lamentable.

" Ide ? Ou est tu ?... ah là !"

Cette voix. Elle pouvait la reconnaitre entre mille.
La tête d'Anaïs apparut à l'encadrement de la porte. Une grosse bosse trônait au dessus de son l'arcade sourcilière gauche, mais Ide vint au fait que tout le monde allait bien. Elle s'avança vers notre protagoniste, puis s'accroupi, en manquant peu d'écraser le paquet de Tuc®.

" ça va ?" demanda-t-elle inquiète. " Tu t'es aussi évanoui ?"

" Oui, mais je vais bien." mentit Ide. " Toi par contre tu as... hmm c'est tellement gros que je préfère te dire que tu devrais peut-être te regarder dans un miroir."

C'est ce qu'elle fit.

" Ow" grimaça-t-elle." Tu as raison... c'est la réplique quasi parfaite de l'Everest. Ouch!"

" Comment vont les autres ?" demanda la brune.

" Comme moi, la plupart à des bosses mais sinon tout le monde va bien."

Ide soupira. Puis la sirène d'ambulance se fit entendre au loin.

"Oups. Peut-être que Walter s'est réellement cassé la jambe." Dit Anaïs.

Elle pris le paquet de biscuit au sol et en dévora un avant de tirer la langue, dégoûtée, comme son amie.