2. Pourquoi agis-tu ainsi ?

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Publié le 26/07/2019.

   Lorsque Hermione descendit et entra dans le salon, elle vit deux têtes rousses se tourner rapidement l'une puis l'autre vers elle. Elle n'était pas encore claire avec elle même : leur en voulait-elle au fond ? Tout était confus. Elle était confuse.
   La brune n'était surtout pas au maximum de sa forme, ni physique, ni mentale et n'avait pas envie de se faire châtier à cet instant précis.
   Elle baissa donc la tête pour éviter de croiser leurs regards. Elle les contourna rapidement pour aller s'écrouler sur un canapé. Charlie suivit son mouvement et s'affala lui aussi. Il voulait parler de tellement de choses avec Hermione mais voyait bien qu'elle n'était pas en forme, contrairement aux jumeaux, et surtout il savait : qu'elle ne voulait pas parler de ce qui l'intéressait d'habitude. Elle soupira : elle était lasse de ressentir toujours cette même douleur en s'éloignant de ses parents. Cette douleur intense au creux de sa poitrine revenait chaque année, à la même période, et chaque année, une partie d'elle restait avec ses parents. Elle se sentait partiellement vide.

    Elle enleva ses chaussures déjà défaites pour pouvoir mieux se replier sur elle-même. Elle tourna sa tête vers Charlie, qui lui sourit chaleureusement en posant une main timide et amicale sur son bras. Les deux se connaissaient depuis peu de temps mais pourtant ils se connaissaient comme les doigts d'une main, Charlie était le grand frère dont Hermione avait toujours rêvé.
   Il savait décrypter toutes les humeurs de la brune seulement en la regardant dans les yeux et Hermione savait faire de même pour lui.
   À côté d'elle, Ron jouait toujours aux échecs avec Harry même si celui-ci était plus concentré à regarder Hermione qu'à jouer. Celle-ci lui jeta un petit regard. Elle ne lui en voulait pas d'avoir rit, cependant, elle ne voulait pas avoir à subir un de ses nombreux interrogatoires.

   La salon étant assez grand, Charlie pouvait chuchoter quelque chose à Hermione sans que les autres personnes présentent dans la pièce l'entendent. Il entama donc une petite discussion :

- Tu penses tenir le coup Hermi' ? murmura-t-il sans la quitter des yeux.
- Je sais pas Charlie... Je sais pas. A chaque fois je me dis que je vais m'y habituer mais chaque année ça fait encore plus mal... Elle fit une grimace.

   Comme toute réponse, Charlie passa une main derrière le dos de la rouge et or et la serra contre lui. Les jumeaux, observant minutieusement les actes de la brunette, s'approchèrent doucement, l'un après l'autre. Fred est celui qui entama la discussion.

- Charlie, Maman t'appelle pour que tu l'aides à préparer le dîner ! dit-il d'un ton détaché, sa voix semblait presque même jalouse, mais personne ne releva, même pas George.

   Charlie, qui avait compris le message, se leva lentement mais une main l'en empêcha en lui attrapant le poignet. Une petite main froide et tremblante. Celle d'Hermione.

- Hermi'... On se voit juste après au dîner ! dit-il avec un grand sourire.

   Elle le regarda dans les yeux et le laissa partir en baissant les yeux. Elle se recroquevilla un peu plus. Rapidement, les jumeaux se disposèrent de part et d'autre d'elle.

- Hermi-jolie, faut pas te mettre dans ces états-là à cause de moi ! commença George.
- Nous tu veux dire ! continua Fred en lançant un coup de coude et un regard boudeur à George.

   La gryffondor n'était pas triste à cause d'eux mais préférait qu'ils pensent que c'était le cas, plutôt que de tout devoir leur expliquer : ce serait trop long et fastidieux. Elle ne l'avait même pas dit à Harry, c'est pour dire.

- Mmh...
- Oh aller ! Nous fait pas la tête ma p'tit Mione ! fit Fred doucement en penchant la tête pour croiser le regard de la jeune fille.

   Elle rougit doucement et enfouit sa tête entre sa poitrine et ses jambes.

[Fremione] Le coeur légerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant