3. Qu'est-ce qui avait changé ?

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11/08/2020 - 15/05/2020

   Ce n'est qu'au matin qu'une main vint réveiller la jeune brune doucement. Celle-ci, encore dans les vapes, ouvrit les yeux lentement pour apercevoir Charlie entrain de réveiller sa sœur. Elle se frotta les yeux avec lenteur.

- Quelle heure est-il ? demanda d'une voix pâteuse Hermione entre deux bâillements et un étirement.
- Dix heures moins le quart, affirma le rouquin avec un sourire réconfortant. Maman vous attend pour le petit-déjeuner, ne tardez pas trop, elle risquerait de monter.

   Ginny et Hermione échangèrent un regard, l'air de dire qu'il fallait donc se dépêcher un minimum. La brune se leva tranquillement, fit son lit en chantonnant une musique de son groupe préféré, les Beatles, et partit se changer dans la salle de bain, non sans oublier l'incident de la veille. Ce souvenir lui décrocha un léger sourire, non sans un rougissement, lorsqu'elle se rappela de la phrase du rouquin : « Si tu ne vas pas bien, ma chambre est toujours ouverte ! Je suis là pour toi. ». La jeune fille, en y repensant, se dit qu'il devait également parler pour son frère jumeau. Elle avait besoin de se sentir soutenue et les jumeaux, même si taquins, savaient s'y prendre.

   Ensuite, elle attendit patiemment Ginny qui prenait, comme à son habitude, malgré les menaces, tout son temps pour aller prendre son petit-déjeuner. La rouquine avait l'air d'humeur massacrante : elle avançait sourcils baissés et traînait les pieds en poussant des petits grognements quand quelque chose ne lui allait pas. Hermione ne posa pas de questions, sachant qu'elle aurait tout le temps de lui en poser ce soir.

   En descendant, elles virent les jumeaux, en pyjama, à table. Ils semblaient en train de faire une bataille de pain de mie, au grand désarroi de leur petit frère, la tête plongée dans son bol. Ginny ne prit pas la peine de les saluer, ce qui fit rire Ron, qui était, étrangement, debout à l'heure. Comme guise de réponse, la rouquine lui lança un regard presque sanglant. Il se tut immédiatement en déglutissant difficilement sous les rires des jumeaux.

   Hermione, elle, salua tout le monde d'une voix douce et s'arrangea pour éviter tout contact visuel avec les jumeaux. Trop rapide pour elle, George se leva brusquement et se planta devant elle, sourire aux lèvres. Il prit entre son pouce et son index le menton de la brune et le leva délicatement. Toute la tablée avait le regard rivé sur ce qu'il se passait. Fred fit de gros yeux, tout comme Ron. Ginny, qui avait cessé de grogner, leva les sourcils. Et Hermione devint toute rouge. Elle avait le regard de George ancré dans le sien. George détourna la tête de la jeune fille et posa un baiser furtif sur la joue de celle-ci. Il se redressa et se mit à rire en voyant les interrogations qu'avait suscité ce spectacle. En réalité, le garçon l'avait fait sans arrières pensées, si ce n'est, se venger du petit baiser de la brune de la veille.

- Bonne matinée Hermi-jolie. Tout sourire, il affichait une mine triomphante.

   Hermione, cramoisie, avait compris le message et leva les yeux vers le ciel. Elle se promit de ne plus jamais refaire ce genre de choses, sous peine de revivre des moments terriblement embarrassants, comme celui-ci. Plus jamais. Elle ne savait toujours pas ce qui lui avait pris. Elle trouvait cela d'autant plus embarrassant qu'il y avait Ron et Ginny, enfin surtout Ron, qui, eux, n'avaient pas suivi ce qui s'était passé la veille. Elle secoua sa tête pour reprendre ses esprits, elle s'écarte vivement du garçon.

- Incorrigible, lança-t-elle avec dédain, les sourcils froncés.

   Elle tourna rapidement la tête pour détailler les réactions des gens et elle remercia intérieurement George de l'avoir fait lorsque sa mère n'était pas encore dans la cuisine.
   Fred, qui arborait un regard sérieux, pour une fois, leva un sourcil légèrement en croisant le regard de la jeune brune. Il avait l'air d'un coup très silencieux, trop même. Il baissa la tête, se concentrant sur son petit-déjeuner, qui semblait passionnant. Hermione se sentit terriblement honteuse.
   Ron haussa les épaules, malgré la rougeur de ses joues, tout comme Ginny et les deux continuèrent ce qu'ils faisaient. Mais son regard lorsqu'il croisa celui de son frère en disant long sur ce qui pensait.
   George se mit à rire encore plus en voyant la tête de Fred mais surtout celle de Hermione.

[Fremione] Le coeur légerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant