[Fremione] Le coeur léger

1. Ils étaient cons

Publié le 16/02/2019.

   Hermione ferma doucement la valise tout en soupirant. Elle était joyeuse mais triste, ce mélange d'émotions lui serrait le ventre. Dans quelques minutes, elle allait partir au Terrier, et pourtant, elle était triste. Triste parce que la rouge et or allait encore laisser ses parents tous seuls. Bien sûr, elle avait beaucoup profité de ses parents pendant le début de l'été, sachant que ce jour arriverait, mais cette fois, il n'y avait pas d'échappatoire : il était là. La jeune fille aurait bien aimé profiter plus d'eux mais son cœur, son âme et son corps entier lui criaient d'aller au Terrier. Tiraillée, elle avait fini par choisir d'aller au Terrier. Elle vérifia autour d'elle qu'elle n'avait rien oublié et descendit les escaliers à contre-cœur. Elle posa son pied sur le parquet froid et frissonna. Elle aperçut sa mère et afficha un sourire splendide sur sa tête. Elle ne voulait surtout pas les inquiéter.

   Elle marqua une pause dans ses mouvements et leva la tête vers sa mère. Elle laissa échapper une larme discrète et courut se blottir dans les bras de sa mère. Elle avait beau avoir presque quinze ans, elle avait toujours été très proche de ses parents et avait toujours eut du mal à se séparer d'eux à chaque rentrée scolaire. Son cœur se serra mais elle essaya, tant bien que mal, de cacher ses émotions. Un bruit de porte retentit puis des voix : une féminine et celle de son père. Elle se retira doucement des bras de sa mère, attrapa sa valise et pointa le bout de sa tête dans l'entrebâillement de la porte. Elle vit alors Mme Weasley parler avec son père. Elle avança timidement dans le salon, sa valise en main.

- Hermione chérie ! cria Mme Weasley en prenant celle-ci dans ses bras.

   Mme Weasley, qui manquait d'étouffer Hermione, avait l'air vraiment heureuse de la retrouver ce qui rendit  la jeune fille un peu plus heureuse. Elle sourit à pleines dents.

- Je ne veux pas te presser mais il faut y aller ! Tout le monde t'attend à la maison ! s'écria Molly en souriant sincèrement.

   Hermione poussa un petit cri d'exclamation avant de se précipiter dans les bras de son père. Celui-ci ne fit aucun commentaire, il se contenta de passer une main réconfortante dans le dos de sa fille. Elle se sépara de Mr Granger en baissant la tête.

- Nous pouvons y aller Mme Weasl-...Molly ! dit alors Hermione qui se rappela combien de fois la mère de famille l'avait réprimandée à propos de son nom.

   La jeune fille attrapa alors sa valise et s'accrocha fermement au bras de Mme Weasley en faisait un bref geste de la main à ses parents. "Ne pleure pas, ne pleure pas" pensa-t-elle. Elle ferma les yeux très fort et eut l'impression d'être accrochée par le nombril avec un crochet. Quelques secondes plus tard elle se retrouva devant la porte du Terrier et surtout, ses parents avaient disparu. Secouée par ce bref mais intense voyage elle reprit ses esprits pendant que Molly remettait correctement sa jupe. La matriarche rentra dans la maison suivie de près par la rouge et or. Une flèche rouge passa devant ses yeux et vint se blottir dans ses bras : Ginny. Hermione rigola légèrement tout en posant sa tête sur l'épaule de la plus jeune. Elle prit une grande bouffée d'air frais pour se remettre les idées en face. Rapidement, plusieurs têtes rousses apparurent dans la cuisine. D'abord Ron, qu'elle prit avec plaisir dans ses bras, puis les jumeaux.

- Salut Hermi-jolie ! lança George en entrant dans la pièce et en saluant la brune d'une révérence.

   Cette révérence lui fit penser au premier jour où elle avait vu les jumeaux. Ils étaient tous si petits alors, et pourtant, ils n'avaient pas changé.
   Une silhouette passa derrière elle furtivement et posa des mains sur ses épaules, la sortant de sa rêverie.

- Toujours aussi charmante, Mione ! s'exclama Fred haut et fort.

   Hermione sursauta et se retourna rapidement vers Fred qui n'était qu'à quelques centimètres de distance. Elle rougit de cette proximité et recula de quelques pas.