Il était une fois... [Abandonnée jusqu'à nouvel ordre]

Chapitre 14

"Promise I'll be kind
But I won't stop until that boy is mine
Baby you'll be famous
Chase you down until you love me
Papa-paparazzi", Paparazzi, Lady Gaga

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Une fois de plus, Karin observa son visage dans le miroir. Mais qu'est-ce qui avait bien pu tout faire foirer à ce point ?! C'est vrai, tout se passait très bien la veille, pendant l'heure de soutien ! Alors comment ils avaient pu en arriver là ? Comment ils en étaient arrivés à la dispute la plus phénoménale du siècle ?

Karin se massa doucement les tempes. Bon Dieu, elle avait écopé d'un affreux mal de tête, qui plus est. En même temps, c'est généralement ce qui arrive après avoir beaucoup bu. Et pour avoir bu, elle avait bu, ça c'était sûr... Elle passa une main dans ses cheveux, et décida de sortir de la salle de bain, se retrouvant face à Irina, assise contre la tête de lit, en train de lire un livre intitulé « Le Doux Songe de l'Amour ». Que des conneries, pensa Karin

-Décidément, c'est une manie d'utiliser ma salle de bain...

-Fermes-la, tu veux ?

-Et puis quoi encore ?! T'as cours dans 5 minutes, j'te signale !

-Fais chier !

-Non mais comment tu parles ?! Aller, dégages ! Et à l'avenir, je vous interdis d'utiliser ma salle de bain, compris ?? Cœur brisé ou pas !

-Ouais, ouais, si tu veux...

Elle se retourna et sortit de la pièce, avant de prendre la direction de sa première salle de cours. Mathématiques. Putain de bordel de cul...
Elle fut la dernière à pénétrer dans la salle de classe et n'eut donc pas le choix, elle dût se mettre à côté de Suigetsu. Les choses n'allaient que de plus en plus mal, apparemment...

PDV Karin :

Je souffle bruyamment en m'asseyant. J'essaie de bien faire comprendre que ça me fait chier.

Quelle horrible menteuse !!, me répète ma conscience.

Elle a raison, ma conscience. En vrai, cette situation ne me fait pas chier, elle me détruit à petit feu. La dispute d'hier est encore fraîche, et ce n'est pas mon égo qui souffre, mais bien mon cœur et les sentiments que j'éprouve pour Suigetsu. Oui, je sais ce que vous vous dîtes. Que je ne peux pas être amoureuse de quelqu'un que je connais à peine. Et pourtant, c'est le cas, et j'ai plutôt du mal à m'en remettre, d'ailleurs.

C'est vrai, de notre groupe, je suis la plus effacée. Celle qu'on entend le moins et dont, soyons honnête, on se soucie peu...
Derrière mes airs de « je m'en bat les reins de tout », la moindre petite phrase m'affecte. Je suis assez sensible, et l'image que les gens peuvent avoir de moi m'inquiète et peu m'affecter plus qu'on ne le croit. Et quand les sentiments s'en mêlent, c'est un sacré feux d'artifice dans ma tête...

Donc, c'est pour ça que mon cœur souffre. Parce que je croyais que mes sentiments étaient réciproques, mais je me suis trompée. Encore une fois, je me suis fais avoir. Je ne suis pas blanche comme neige, mais je suis sensible. Et apprendre qu'en fait, le garçon dont vous êtes, sans savoir pourquoi, tombée amoureuse s'est joué de vous, oui ça fait un sacré choc. Là tout de suite, je n'ai qu'une seule envie, c'est de retourner me coucher, disparaître pour de bon et que tout le monde m'oublie. Mais non, le sort s'acharne contre moi, apparemment : le prof m'interroge. Et bien sûr, je n'ai pas fait ce devoir là. Putain, je suis dans le pétrin...