17 juillet 1999 9am

Les premiers rayons de soleil touchaient déjà ma peau la faisant rougir et les permiers passants se bousculaient déjà pour prendre le métro. Je déteste ce moment de la journée, il reflète ma solitude quand je regarde autour de moi et que tout ce que je peux distinguer sont des visages inconnus qui ne feront sûrement jamais partis de ma vie. Je soupire et apporte une cigarette à mes lèvres avant d'inhaler la fumée, ce simple geste détendant mon corps entier. 

"Non mais vous pourriez faire plus attention où vous mettez les pieds ! "me cria une voix distante.

Je dévie mon regard sur la personne qui se tient juste devant moi, son café complètement renversé sur sa chemise. Je comprends vite que c'est de ma faute quand je la fixe et qu'elle me fusille du regard. 

"Ce n'est qu'une chemise, ne me fait pas toute une crise." lançais-je avec sarcasme.

 Je roule les yeux avant de continuer mon chemin comme si je ne venais pas de la salir.

"Connasse." Me cria la femme pendant que je continuais mon chemin l'ignorant complètement.  

Je m'installe sur la terasse d'un café attendant ma commande et ferme les yeux un instant me demandant si Neilla va bien, cela fait maintenant plusieurs semaines que je n'ai plus aucune nouvelle d'elle, après que l'on ce soit violemment disputées, elle est juste sortie de mon appartement en vrille et depuis je n'ai jamais essayer de la recontacter.

QUELQUES SEMAINES PLUS TÔT 

"Tu vas juste encore une fois m'ignorer et me laisser parler toute seule ?" Cria Neilla les larmes menaçant de couler à tout moment.

"Je ne t'ignore pas, je n'ai tout simplement pas envie d'en parler putain." Je me frotte le visage frénétiquement et soupire commençant à être agacer par tout ce merdier. 

"Pourquoi tout doit toujour aller dans ton sens ? Qui était le gars avec qui tu parlais hier soir ?" Elle cria cette fois encore plus fort laissant toute la haine qu'elle ressent pour moi en ce moment sortir.

Je soupire enfonçant mon dos contre le canapé, essayant de trouver un moyen de la faire partir. 

"Personne Neilla, personne." Je balance ma tête en arriere et ferme les yeux essayant de me calmer. 

"Tu me dégoute June, toujours des mensonges, toujours des excuses pour essayer de fuir tes responsabilités, tu ne changeras donc jamais ? Tu vas continuer comme ça longtemps encore ? D'ailleurs, plus les jours passent et plus tu ressemble à ton père, tu me répugne." Elle chuchota sa dernière phrase comme si elle ne voulait pas que je l'entende. Mais je l'ai entendu et mon calme prit une toute autre tournure.

Je me leva d'un bond et m'avança vers elle à une vitesse folle. Elle comprit vite son erreur et commença à regretter ses paroles.

"Sors de chez moi." Chuchotais-je essayant de ne pas perdre le contrôle de moi-même et de ne pas tout casser autour de moi.

"Je suis désolé Ju, je ne vou-" implora-t-elle les larmes coulant le long de son visage mais je ne lui laissa pas le temps de finir. 

Je prends son sac et le lui tends, la poussant le plus gentillement possible vers la sortie, même dans le pire des étâts je serais incapable de lui faire du mal physiquement. Elle m'implora encore des centaines de fois, mais ma colère m'empéchait d'y répondre ou même encore de les prendre en considération, ma vision devenait trouble tant dis que mes mains se crispaient automatiquement en poings et ma haine menaçait à tout moment de prendre le dessus sur mes faits et gestes.

MAINTENANT

J'entends quelqu'un m'appeler me sortant de mes pensées et automatiquement ma tête se tourne.

"Mademoiselle Adams ? Voici votre café." 

Le serveur me le tend et je le paie avant de partir en direction de chez moi chassant Neilla de mes pensées. Je ne suis en rien comme mon ordure de père. 

***

Arrivée chez moi, j'allume la télé zappant toutes les chaînes à la recherche d'une seule bonne émission qui pourrait m'occuper le temps de quelques heures. Mais cette tâche s'avère être plus difficile que prévu étant donné que je n'aime pas regarder la télé. 

Bzz Bzz Bzz

Je prends mon portable en mains et le dévérouille laissant le message s'afficher sur l'écran.

"Appelle moi le plus vite possible, j'ai une proposition à te faire."  de James.

Je fronce les sourcils me demandant ce qu'il voudra bien me proposer et je compose son numéro par la suite.

"Allo June? Je voulais te demander si tu pouvais me rendre un service."

Je ricanne en secouant la tête, bien sûr qu'il veut que je l'aide c'est toujours pour cela qu'il m'appelle.

 "Dis-moi tout James." lançais-je déjà agacée par cette conversation.

"J'ai besoin que tu revienne dans la compétition, je suis dans la merde, j'ai parié ma voiture je ne veux pas la perdre, je t'en suplie Ju." me suplia-t-il.

A l'entente de mon surnom «Ju» mon coeur se serre en repensant à Neilla, c'était la seule qui avait la permission de m'appeler comme ça. 

"Ne m'appelle pas Ju, trou du cul. Je ne ferais pas ta stupide course, tu sais que j'ai arrêté tout ça il y a maintenant 3 mois, alors arrête de me téléphoner à chaque fois que tu as besoin que quelqu'un te dépanne du merdier dans lequel tu t'es foutu tout seul." menaçais-je d'une voix calme. 

 "Oh allez c'est la der-" Je ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase et lui raccrocha au nez.

Cela fait maintenat plus de trois mois que je ne touche plus à aucune voiture qui est destinée à faire des courses. Neilla me l'avais formellement interdit après que je me sois retrouvée avec la jambe cassée et ma voiture complètement détruite. 

Je me lève du canapé et commence à peser le pour et le contre. Et j'arrive vite à la conclusion, que comme je l'avais clairement dis précédemment, les risques ne valent pas la peine d'être pris et donc je n'irais pas à cette stupide course. 

***

"June !" Cria quelqu'un par dessus la musique. 

Je me retourne et James est là, plantée devant moi et à ce moment là, je regrette instantanément d'être venue. 

"Pas de commentaires." le menaçais-je froidement.

"Mademoiselle Adams est donc finalement venu." Me taquina-t-il essayant sûrement d'être gentil mais il peut m'épargner ce genre de scène, je le sais très bien, c'est seulement du théâtre. Il se contre fou de tout le monde, sauf de sa propre gueule. 

"Ferme-là James avant que je t'éclate contre le pare brise de ta voiture. Je ne suis pas d'humeur alors passe moi seulement les clés de ta voiture pour que j'en finisse une bonne fois pour toute." Balançais-je ma patience atteignant ses limites.

J'entre dans la voiture et me mets sur la ligne de départ, impatiente d'en finir. Je jette rapidement un coup d'oeil à la fille qui donne le départ et lui sourit quand je vois que son visage tourne au rouge. Je seccoue la tête en ricannant et me reconcentre sur mon objectif, je n'ai pas le temps de penser à ce que je vais bien pouvoir faire avec elle après. Quand j'entends le coup de feu, la seule chose à laquel je peux penser encore et encore c'est dans quel foutoir je me suis encore mise. 

DISTURBINGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant