- Prologue - À nous 2000 ans plus tard (An 845)

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Les cris et coup de feu fusent dans la maison, je suis cachée sous une trappe dans l'armoire...
Maman m'a dit de ne surtout pas en sortir, quoi qu'il arrive, et de ne pas faire de bruits. Sans m'en apercevoir au début, tout est devenus étrangement calme, un calme plat qui règne maintenant en roi sur la maisonnée. Je remarque au bout d'un court instant qu'il n'y a plus de bruits mais j'ai promis à maman de ne pas sortir. Alors je pense attendre encore un peu.. On ne sait jamais.
C'est alors que j'entendis des pas, ils se dirigent vers moi ! Je plaque par réflexe mes mains sur ma bouche dans le but de m'empêcher de faire un quelconque bruit qui trahirait ma présence, je suis terrifiée, les pas se rapproche... Une porte s'ouvre... Les larmes me viennent aux yeux et j'ai peur de faire trop de bruit avec mes sanglots... Pourtant une voix me hurle dans ma tête que je ne dois surtout pas être trouvée...
Les pas se dirigent vers l'armoire, ils sont lourd, font grincer le plancher...
La porte sera ouverte d'une minute à l'autre...
Est-ce la fin?

J'ouvre les yeux subitement, la repiration erratique, la sueur fait briller ma peau sans oublier le matelas à présent inondé. Mon rêve est encore fraîchement encré dans ma mémoire et me semble comme d'habitude étrangement familier. Mais bien vite, alors que mes questionnements au sujet de ces étranges songes s'acharnent dans mon crâne mon matelas desagréablement trempé me rappelle à l'ordre. Je soupire résigné avant de sortir de mon lit, de toute façon me torturer l'esprit afin de trouver une réponse qui ne semble pas exister pour le moment est inutile. Mon regard se tourne vers la fenêtre et je remarque qu'il fait encore nuit, j'ai donc quelques temps encore avant de devoir descendre. Je me dirige vers mon armoire - prêt de ma porte - avant d'en sortir un carnet, une plume et de l'encre, préalablement caché sous une des planches du meuble. Dans ce carnet j'y retranscris depuis que je suis à l'orphelinat tous mes rêves qui me semblent étranges et familiers, bien que pour le moment je n'ai pas grand chose étant donné qu'il est rare que mes rêves soient aussi précis comme hier... La plupart du temps mes songes sont flous rapides comme des flashs, il est donc difficile d'y comprendre quelque chose.

Une fois assise à mon bureau, qui se compose juste d'une simple planche de bois soutenue par des pieds du même matériaux, la plume trempé dans de l'encre et prête à l'emploie j'ai un moment d'arrêt. J'ai presque déjà oublier mon rêve ! Car oui un autre problème lié à ces étranges rêves sont que je ne m'en souviens que pendant un court moment avant qu'ils ne disparaissent totalement de ma mémoire, à croire qu'on veut que je sois dans l'incapacité de me rappeler de quelque chose... La question est quoi exactement.
Malgré tout j'arrive à retranscrire mon rêve sur le papier, pour cela je m'aide en grande partie des sensations et sentiments ressentis durant celui-ci, j'étais terrifiée, pleurais et sanglotais et il y avait un homme qui venait dans ma direction, la porte al-

Tiens ?

Depuis quand je me souviens que c'était un homme ? Maintenant que j'y réfléchis bien il me semble juste me souvenir d'un espace sombre et d'avoir entendus des bruits...
Les sourcils froncés et la mine dorénavant anxieuse je finis de rédiger puis retourne à mon armoire pour y ranger mes affaires, encore une fois mes yeux regardent vers ma fenêtre, je vois que le soleil commence à percer les ténèbres, il est l'heure.

Je sors finalement de ma chambre après avoir une dernière fois vérifiée que mon carnet soit bien caché, puis après avoir refermé ma porte de chambre je me dirige vers les escaliers en bois avant de les descendres, les marches qui grincent à chaque pas me font frissonner d'effroi et me font repenser brièvement au parquet qui grince de mon rêve.
J'arrive alors dans ce qui sert de salon et remarque du coin de l'oeil un petit bout de femme attelé à faire le déjeuner de ce midi, cette femme Adélaïde est celle qui m'a recueillit en me sortant de l'orphelinat il y a de cela un mois... Je souris alors amusée de la voir s'y prendre aussi tôt.

《Bonjour, dis-je en gage de salutation tandis que je m'avance vers elle pour voir ce qu'elle prépare.

- Bonjour à toi, bien dormis ? Me demande-t-elle de sa voix douce mais le regard concentré sur se qu'elle fait.

- Euh Ou-oui bien sûre ! Pourquoi cette question ? Je me mord la lèvre et me dis que ma réponse n'est absolument pas crédible.

- Non pour rien je voulais juste savoir si tu avais bien dormis...》

Elle se retourne sur ces mots et me jauge du regard suspicieusement.
Malgré que cela fait qu'un mois que j'ai élu domicile ici, Adélaïde a jusque là toujours été gentille et patiente avec moi, cependant il ne m'est jamais venus à l'esprit de lui parler de mes étranges rêves... Méfiance absurde quand tu nous tiens.
Elle soupire finalement en haussant les épaules signe qu'elle abandonne après quelques secondes à soutenir mon regard, puis reprend la parole.

《Je t'ai préparée de quoi te laver et te changer, l'eau est normalement encore chaude.

- Merci beaucoup. Je commence à me diriger vers la salle d'eau quand je me tourne de nouveau vers elle. Faut-il que je passe au marché aujourd'hui?》

Elle semble réfléchir quelque seconde puisqu'elle ne me donne aucune réponse ou alors est-elle tellement concentré qu'elle ne m'a pas entendus ? Pour finalement me dire qu'il nous manquait du pain et des fruits et légumes pour la semaine prochaine et qu'elle me déposerais l'argent nécessaire sur la table après m'être lavé. J'acquiesce alors silencieusement puis entre dans la fameuse salle.
Effectivement l'eau y est encore chaude et cela semble agréable, de quoi me faire définitivement oublier mon mauvais rêve de ce matin et me concentrer sur ma journée à venir.

Une demi-heure plus tard, le temps que l'eau se soit refroidit, je sors de la salle pour trouver sur la table l'argent dont parlaient ma tutrice déposés au milieu de celle-ci. Mon regard se lève vers la vieille femme - qui n'en a pourtant pas l'air - et je vois qu'elle est toujours autant concentrée sur son travail. Alors sans la déranger je prend l'argent, enfile un châle et mes bottes puis sors de la maisonnette sans faire le moindre bruits avant de m'engager dans les rues encore endormis de Shiganshina.

Mentalement je me fais la réflexion que j'ai encore le temps avant que le marché s'ouvre, autant en profiter pour faire un tour, je lève les yeux en direction des cieux puis j'inspire une grandes quantités d'air frais du matin et une fois que je débute ma marche je me dis que finalement cette journée s'annonce mieux que je l'espérais...

--*--

La première partie du prologue terminée en espérant que ça vous plaira, en attendant, l'action n'arrivera qu'à la prochaine partis.

Sinon que pensez-vous de ce prologue ?

Et encore désolée si des fautes sont encore présentes il est presque minuit et j'ai encore des cours à réviser (tristesse) malgré le début de fatigue..

Bref, je vous souhaite une bonne lecture !

Attack on titan : The story of the cursed childOù les histoires vivent. Découvrez maintenant