Attack on titan : The story of the cursed child

- Chapitre VIII - En route.

L'ordre d'avancer est donné et les troupes s'élancent à tour de rôle à travers les portes de la ville pour disparaître de l'autre côté.

Je flatte de mes bottes les flans de ma monture et m'élance également, alors qu'un goût métallique emplit lentement ma bouche. J'ai du mordre trop fort ma langue en écoutant ces femmes.

Qu'est-ce que j'ai fais hier ?

Ce n'est pas la première fois que je sors pour une mission, surtout avec le bataillon, pourtant je ne parviens pas à réprimer les émotions qui me prennent à la gorge. Je ne me sens pas bien, j'ai l'impression de sentir mon corps s'enfoncer de plus en plus dans une mélasse de désespoirs.

J'ai tué un homme hier soir, j'ai appris une partie de mon passé, j'ai Kenny l'égorgeur qui me tient à l'œil sans oublier que je dois gérer trois Mahrs en ayant après Eren. Pourquoi les choses sont si compliqués.

Un aîné semble avoir remarqué mon trouble car je me retrouve à être apostropher, ce qui m'oblige à me recentrer sur les événements actuels. Oui, créer un passage en éliminant le plus de titans possibles, installer deux bases de ravitaillement à la fin des ruines et en milieu de trajet puis revenir en vie. Tout un programme.

Assigné à l'élimination des titans et à la sécurisation du périmètre en attendant que la première base soit construite, j'enchaîne les tueries sans faire attention ni à l'émoussement de mes lames ni même à mes réserves de gaz. Je ne sais même plus à un  moment ce que je fais ou même où je suis. Plus rien n'a d'importance...

Encore une nuque tranché, encore un titan à terre, je n'ai jamais été aussi productive qu'aujourd'hui pourtant je ne comprend pas j'ai l'impression d'étouffer à l'intérieur, ça brûle chaque parcelle de mon être, de la pointe de mes pieds au bout de mes doigts. J'ai envie de hurler de colère, pourquoi les choses sont-elles ainsi ?

Je sens soudain une chaleur et une pression suffocante, bien réelle cette fois, m'enserrer telle un serpent prêt à dévorer sa proie pendant qu'elle la tue. Alors c'est la fin c'est bon ? 

Malheureusement pour moi, je crains que la vie en ait décidé autrement me concernant... Le Capitaine Zacharias pourfend les cieux dans ma direction toutes lames dehors, dans son regard, un calme plat nullement troublé par les évènements. Imperméable, intouchable. Je trouverais presque de la beauté dans ce moment si je n'y étais pas brutalement ramener alors que je chute lamentablement au sol tandis que fut le titan qui me tenait s'effondre raide mort.

Mort.

- Tu souhaites vraiment lui faire subir ça Irma ? Est-ce que tu as conscience de ce que ça peut lui faire ? S'exclame Papa, alors qu'il fait de nombreux gestes brusques, il n'est pas content.