Chapitre 3 : invité surprise

560 1 0
                                    



Une fois le binôme installé, Jinouga ne pu s'empêcher de reprendre la conversation là où Thilia l'a laissé :

« Boio-r.... »

La Barbare lui écrase la bouche de sa main avant qu'il n'eut le temps de finir.

« Ne m'appelle JAMAIS comme ça ! C'est le peuple qui m'a trouvé ce nom débile. En soit c'est plutôt valorisant, sa signifie "le Chef terrible" il me semble. Mais Boio-rix... Boio-rix quoi?! C'est moche ! Pour une femme de ma prestance, ils m'ont foutu un surnom immonde. Sérieusement, on dirais le nom d'une bouillie de reste... »

L'assassin retire la main qui lui bloquais la bouche. Il fixe la guerrière en essayant de garder son sang froid, mais le malheureux fut pris d'un fou rire à en réveiller les morts.

Durant ce long moment de gène, Thilia observe un peu les êtres se trouvant dans cette taverne. Rien d'anormal à ses yeux, les bistrots de son territoire n'ont pas vraiment de secrets pour elle. Elle sait d'avance que dans ces lieux les créatures magiques essayent de se mêler au peuple.La seule chose qui retient son attention c'est ... un homme, semble t il, encapuchonné ; trop petit pour être un minotaure mal camouflé, trop grand pour être considéré comme nain. Ce qui dérangeait Thilia, c'est que cet homme vient dans un bar mais, sur sa table, pas une pinte ou le moindre petit verre du plus léger des alcools.

Elle appela la tavernière et commanda 3 bières de troll. Jinouga arrêta enfin de rire :

« Bah et moi ? demanda t il à sa maîtresse .

Tu te fout de moi donc tu bois pas. C'est mon pognon, si tu veux boire fait le tapin ! » lui répondit la guerrière un tantinet vexée.

L'assassin n'osa pas rétorquer, il se contenta d'analyser les gens à son tour.

« Les pintes de Madame » Thilia se réjouie, enfin une pause méritée. Lorsqu'elle allait commencer la première, 2 hommes arrivèrent en trombe et se dirigent directement vers Jinouga :

« C'est toi Boio-rix ?! lui beugla le premier.

-Ah non désolé messieurs, je n'ai pas l'honneur de porter ce merveilleux nom. » rétorqua l'assassin, un petit sourire moqueur au coin des lèvres.

Le second l'attrape par le col afin de lui cracher des menaces au visage. Jinouga lui jeta un regard si dédaigneux et froid que le brigand hésita un bref instant. Ce qui suffit à Thilia pour dégainer une de ses dagues et planter, au milieu de la table, la main que le malfrat avait poser au cou de son asservi. Elle sortie aussitôt deux autres lames pour tenir ses deux ennemis à bonnes distances :

« Alors tout d'abord, Bonjour ! C'est le minimum ! En suite, qui vous a donné l'autorisation d'agresser mon esclave ? »

L'un des deux homme amorça une réponse mais la barbare ne lui en laisse pas le temps :

« TOI LA FERME ! Personne ne t'as dit de répondre !... Et pour finir, c'est Moi que vous cherchez. » termina la femme avec un grand sourire.

L'homme aux deux mains libres ne put s'empêcher de sourire à l'idée que le terrifiant tyran, dont la prime pour sa mort est exorbitante, soit une femme.

« Qu'est ce que tu as cru pauvre attardé ? Que je suis une collègue de ta mère ?! » Le malfrat sortie immédiatement sa dague pour faire payer à cette dévergondée son affront. Mais il n'eut le temps de rien, son visage se retrouvait déjà contre la table, juste derrière lui, dont l'un des pieds cède sous la force de l'impact. Elle l'attrapa par le col et lui fracassa le crâne à plusieurs reprise contre ce meuble, sous les rires de Jinouga qui trouvais cette scène des plus cocasses. L'homme semblait inerte, Thilia s'arrêta là, ce tourne vers son acolyte, mais l'ambiance semble étrangement pesante. Habituellement durant ce genre d'altercation, la frayeur de gens est palpable, mais à cette instant il n'y a plus aucune émotion dans cette taverne.Le néant.

La vie semblait comme arrêtée.

Plus rien ne bouge, plus rien ne vie.

Thilia sent son coeur se serrer, pret à cèder.Jinouga à l'air tellement paniqué.

Plus rien ne vie.

Le temps se fige.

Le monde cesse de bouger.Soudain la jeune barbare se sent écrasée par l'air de la taverne et son esclave panique de plus en plus. C'est incompréhensible. Elle ne l'a jamais vu ainsi, cet homme si serein et fort de caractère habituellement est devenu plus apeuré qu'un chien battu. L'air pèse si lourd que la jeune femme sent son corps défaillir, mais elle lutte pour ne pas poser ses genoux à terre. Même contre le monde elle veut rester digne et forte.

Au centre de la pièce, le sol s'embrume d'une fumé légère et sombre. Un nuage d'une poussière noir s'étant comme la brume d'un matin d'hiver. Des flash rougeâtres émanent de ce brouillard.

Les deux guerriers le sentent, le pire est à venir.

Dans un des éclairs carmins, une silhouette transparaît.

Thilia distingue un homme. Elle peine à tenir debout.

"Son regard... Perçant, glaçant, malsain... Pourtant, je n'arrive pas à voir ses yeux. Comment peut il... Jinouga... "

Sa tête tourne de plus en plus, comme si l'air venait à manquer mais elle peut toujours respirer.

L'étrangé fixait Jinouga avec une intensité presque haineuse

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

L'étrangé fixait Jinouga avec une intensité presque haineuse. Il ne prêta même pas attention à la barbare. Du moins pensait elle.

Quand elle fini par entrevoir le visage de cet inconnu...

Le sang glacé par ce sourire sinistre.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 17, 2019 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

EPSILONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant