respiravo

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je sais que c'est toujours un peu,

à vif,

que c'est quelque part,

là bas

là où tout va,
où rien ne revient jamais,

c'est entassé,
puis c'est éteint
pourtant c'est comme si

ça brûlait sans arrêt

et je devine que je suis passée à autre chose,

qu'on a laissé ce qu'on avait,

et que je n'ai plus rien,

plus rien de toi

plus rien de nous

pourtant ça continue, ça vit

tu ne reviendras jamais

tu ne comprendras jamais

j'étais trop

et il n'y avait rien là où j'étais,

je brûlais en permanence et j'osais penser que tu allais me sauver,

que tu allais me sauver

puis j'aurais pu et tu le sais,

c'est tout ce qu'ils savent,

j'aurais pu.

CORPusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant