• Mais puisque je te dis qu'il nous cherchait !
• C'est impossible, même les chiens de garde de l'empereur redoutent ce qui se cache ici !
• Ce n'est pas un inconnu, ayant l'air d'un vagabond qui plus est, qui aurait le courage de se balader dans le coin ! Ça n'a pas de sens !
•Mais c'est évident ! Il a accroché son cheval et il est descendu à pied, il était préparé à rester ici pour un long moment ! Or la seule chose qui aurait pu le motiver c'est nous, c'est sûr !
• Mmhh... Peut-être, mais serait-il possible, qu'il soit à la recherche de ce qui se trouve ici ?
• Et qu'il ne soit pas là pour nous ?
• Ahah ! Qui dit des chose absurdes maintenant ? Ce que tu dis est vraiment impossible, c'est un secret transmis de génération en génération, depuis des millénaires. Personne ne pourrait possiblement être au courant, à moins qu'on ne lui dise expressément. Et ça n'est pas près d'arriver. C'est même parce qu'il redoute ce que nous cachons, que l'empereur garde ses distances ! Et si tu veux mon avis il a bien raison !
•Donc il nous cherchait ?
• Il semble bien...
• Mais qu'allons nous faire ?
• Il faut en parler aux autres...
• Mais ils vont nous tuer ! Et lui au passage !
• On n'a pas le choix tu le sais.
• ...
• Où est ...
Ma conscience partielle avait réussi à capter des bribes du dialogue, qui avait du se dérouler devant mes yeux, lorsque j'étais inconscient. Mais comme si cet effort avait été trop exigeant, le coma dans lequel je plongeais juste après,fut encore plus profond que le premier dans lequel je fus forcé.
Si mes yeux avaient cru apercevoir des rayons de soleil auparavant, la deuxième fois que je repris connaissance, une éternité plus tard me semblait t-il, c'était la lune qui régnait en maître.
J'étais étonnamment seul, dans un espace clos et dépourvu de lumière. C'était sûrement ce qui rapprochait le plus d'une prison, à la disposition de mes ravisseurs. Je m'interrogeai sur la marche à suivre.
Rien ne se déroulait selon ce que j'avais prévu, ni même selon ce que je redoutais. Ces derniers jours étaient allés de surprises en surprises, me prenant au dépourvu à chaque fois. Mais cette fois, j'avais tout le temps du monde pour réfléchir, trouver une solution, et me sortir de cette fâcheuse situation.
C'était une aubaine !
Les souvenirs épars du dialogue que j'avais entendu, me perturbaient énormément. Le tavernier devait sûrement savoir ce qui se passait ici. Mais pourquoi m'y avait-il envoyé ? Trop de choses demeuraient inconnues, mais si je devais croire ce que j'avais entendu, j'avais de bonne raisons de m'inquiéter de mon sort. Ces enfants, s'ils avaient quelque choses à voir avec les formes félines que j'avais aperçus auparavant,pourraient m'être d'un grand secours. Malheureusement, ils paraissaient vouloir se débarrasser de moi au plus vite. Mais que pouvait-il bien cacher de si inquiétant, pour une personne capable de maintenir une nuit permanente sur toute une région ? Le désir de découvrir ce que mes ravisseurs cachaient me brûlait la poitrine. Je devais à tout prix sortir de là et trouver des réponses. J'analysai alors mieux l'endroit dans lequel je me trouvais, une pièce carrée, de piètre envergure, sobre au possible et dénué de tout objet qui pourrait m'être d'une quelconque aide.
