Chapitre 2 - C'est présent

39 5 3
                                    

"Vous êtes arrivé au 4ème étage"

Six longues années de silence, et il n'avait toujours pas surmonté cette épreuve. Se méfiant de tout le monde, il ne se laissait approcher que très difficilement. L'amertume coulait encore dans ses veines malgré ses efforts. Ses vingt-trois ans avaient fait de sa vie une tresses dont certains bouts manquait indéniablement. Comme le bonheur, par exemple, qui ne cessait de le fuir dès qu'il faisait un pas en avant.

Alors lui aussi il fuyait, il avait trouvé un studio centre de la ville, celui-ci portait des murs blancs d'hôpital et n'avait pour seuls meubles qu'une vielle armoire ainsi qu'un lit de fer qui semblait avoir appartenu à quelques générations passées. De toute façon il préférait traîner dehors.

À force de se battre pour des causes perdues d'avance, il s'était fait repérer par un groupe de gars traînant dans les bas-fonds de Séoul. C'était un matin où il allait fumer sa clope en bas de son immeuble, il s'était fait interpeller, ne réalisant pas tout de suite que c'était lui qu'on appelait, le groupe du le faire à plusieurs reprises. Jimin était très réticent au début de cette rencontre, puis il fini par se dire qu'il n'avait rien à perdre.

Au début c'était des escapades dans les quartiers sombres, puis ses escapades se firent de plus en plus longue et il se décoinça un peu. Il se fît même un ami du pseudo de J-Hope, mais à partir de ce stade là, se n'était plus des escapades, c'était de la vente illégale de drogue. À force de rester à errer dans les rues les moins fréquentées qui soient, on y rencontrait justement la face cachée de ce bas monde et des gens très intéressants selon lui. Il avait déménagé dans un immeuble qui servait de repère au gang qu'il avait intégré et c'était fait une place parmi cette bande de malfrats. Et sans y croire vraiment au début, il y était même devenu populaire. Mais le second de la famille qu'il avait rejoint l'appréciait moins que la bande d'imbécile qui l'applaudissaient à chaque paris qu'il gagnait, minutieusement trafiqués et organisé par lui même et son premier fidèle ami, J-Hope. Et c'est ce même second qui foutu en l'aire cette place qu'il s'était forgée. Il avait dû fuir la mort et son ami.

L'année de "bonheur conditionnel" qu'il avait vécu était révolue. Personne, il n'y avait strictement plus personne avec lui. Il était revenu au stade du départ, et plus rien ne le retenait finalement.

Mais qu'ai-je fais pour avoir mérité cela ?!

C'était LA question tant redoutée de Jimin.

Pfff...

Il jeta un regard déprimé vers les trois sacs jetés au centre de la pièce. Son corps se laissa aller, en même temps que son esprit. Ses forces l'avaient quitté, il n'en pouvait plus. Il s'était recroquevillé sur lui-même, les genoux repliés contre son torse, ses mains les serrant le plus fort possible contre lui et la tête baissée contre ses genoux. C'était la seule chaleur qu'il pouvait se procurer.

Une larme de solitude coula de ses yeux gris ciel, sûrement la dernière qu'il lui restait en réserve. Elle continua sa route le long de sa joue pâlit par une vie en manque de sens et d'affection. Et trouva la fin de sa course, épongée par une main sèche et froide comme de la glace

#papillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant