バンザイÉpisode 1 : « №118 »

Épisode 1 : « №118 »

« Banzaï ! »

Ah ! Encore un cauchemar. Je peux pas me rendormir, mon réveil sonne dans une demi-heure. Attends, attends ... Je suis sur le canapé !? Je me suis encore endormi devant Full Metal Jacket. J'arriverai jamais à le voir en entier !

Rien de tel qu'un bon café pour bien me réveiller.

Merde.

Plus de café.

***

Tout a commencé quand j'ai rencontré connasse n°118.

Je me baladais tranquillement dans une boîte de nuit quand une fille me sauta dessus. Littéralement.

« Salut ! Tu fais quoi ?

– Du squash, ça se voit pas ? répondis-je.

– Tu t'appelles comment ? ricana-t-elle.

– Ça dépend » annonçais-je nonchalamment.

Elle ricana encore puis elle est morte.

Enfin pas directement.

On a passé la nuit chez moi — j'épargne les détails de ce qui s'est fait — et au matin, quand elle rouvrit les yeux, elle redemanda mon nom.

« Pas changé » lui dis-je.

Elle chercha son portable — en vain, puisqu'il avait été avalé — puis dit :

« Attends mais on est où là ? Il est où mon copain ?

– Le grand blond ? demandai-je.

– Oui.

– Claqué.

– Quoi ?

– Mort si tu préfères » simplifiai-je.

Elle tira une gueule de trois kilomètres.

« Et toi comment tu t'appelles ? lui demandai-je.

– Non mais attends, qu'est-ce qui s'est passé ? s'affola-t-elle. Comment il est mort ?

– Faut savoir ce que tu veux ! Tu m'as demandé de le tuer. » lui expliquai-je.

Un ange passa. 

Une fois qu'elle eut compris qu'elle ne trouverait pas son téléphone, elle courut en direction de la porte, qui était grande ouverte.

« Attends ! j'ai pas fini de t'expliquer ! lui lançai-je en enfilant mes chaussettes Winnie l'Ourson. Il y a pas lieu de paniquer ! »

Je déteste quand on me laisse pas le temps d'expliquer un truc.

Le lui courus après et l'arrêtai.

« Lâche-moi ! hurla-t-elle.

– Laisse-moi t'expliquer. Ton téléphone ... »

Elle ne me laissa pas le temps. Elle s'entrava sur mon pied (j'ai la malchance de faire du 45) puis s'étala sur le macadam. Un joli camion MAN qui passait par là eut la mauvaise idée de lui rouler sur la tête à ce moment. J'allais encore devoir laver mes chaussettes !

***

Voilà, ainsi mourut connasse n°118.

Pour la petite histoire, j'ai pas vraiment tué le grand blond. Il est mort quelques jours après d'une infection ou je ne sais quoi, due à un téléphone que sa copine lui avait fait avaler par petits bouts.