It's so hard to say it - A One Direction & Ed Sheeran fanfiction (French) [editing]

Chapitre 18: "Et si il meurt ?"

Royal London Hospital / 5h00 /Narrateur externe

Les hôpitaux, Laura avait toujours détesté ça. Les lumières aveuglantes des néons se reflétant sur le carrelage blanc, les gens inquiets arpentant les couloirs dans l'attente d'une bonne nouvelle, ceux qui pleurent la perte d'un proche, les infirmières qui courent et les brancards qui défilent.. Non, ce n'était décidément pas l'endroit où elle avait envie d'être. Et pourtant, lorsque Liam leur avait annoncé à Louis et elle que Niall venait d'être admis en soins intensifs, elle n'avait pas hésité une seconde à se rendre sur le lieu de ses pires angoisses. Depuis plusieurs heures, elle luttait donc contre l'envie de s'enfuir en courant, de s'éloigner de cet endroit remplis de désespoir et de désillusion. La tête enfouie dans le cou de Louis, la jeune blonde laissait couler librement ses larmes, se demandant comment la vie pouvait être aussi injuste. Quelques heures auparavant, elle rêvait à l'avenir avec l'homme qu'elle aimait, et être heureuse lui semblait enfin possible. Mais une seule phrase, prononcée dans un sanglot, l'avait complètement anéantie, comme brisée de l'intérieur. « Niall a été renversé par une voiture. » 7 mots. Et des milliers de questions. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ? Laura frissonna. Et s'il ne survivait pas ? Non. Elle ne devait pas penser à ça. Niall allait s'en sortir, il le fallait. « Tout ira bien mon cœur. Ça va s'arranger. » la rassura doucement Louis en lui caressant les cheveux. En réalité, le brun était tout aussi effrayé que sa petite amie, peut-être d'avantage encore. L'arrivée du médecin qui avait appelé Liam, un grand blond d'une quarantaine d'années accompagné de deux infirmières, attira l'attention de Zayn qui alerta immédiatement ses amis. Louis réveilla précautionneusement le benjamin du groupe qui s'était endormi sur ses genoux avant de s'avancer lentement vers l'urgentiste, le cœur lourd.

- Vous êtes un ami de Monsieur Horan ?

- Oui. Déglutit difficilement le concerné. Louis Tomlinson. Le médecin lui serra brièvement la main avant de lui expliquer que le choc avec la voiture avait été particulièrement violent et avait causé chez l'irlandais une importante hémorragie. Louis se saisit instinctivement du bras de Zayn, tentant de ne pas perdre pied, tandis que les sanglots de Laura qui s'était réfugié dans les bras d'Harry lui parvenaient comme des centaines de couteaux plantés en plein cœur.

- Je ne peux pas vous dire quand votre ami se réveillera, ni même vous certifier qu'il se réveillera un jour..

Au même moment / PDV Louis Tomlinson

Un cri résonna et Zayn s'écarta brusquement de moi. Autour la vie semblait continuer, mais j'étais comme paralysé ; incapable de bouger, de parler, de pleurer.. Je voulais juste ne plus rien ressentir, la réalité était trop pénible. « ni même vous certifier qu'il se réveillera un jour.. » Cette phrase me revenait sans cesse en tête, amplifiant chaque seconde la peur effroyable qui me comprimait le cœur. Je suffoquai, assailli d'un nouveau sentiment tout aussi douloureux : la culpabilité. Depuis notre arrivée à l'hôpital, je tentai de me remémorer la dernière fois où j'avais eu une véritable conversation avec Niall, et j'étais en train de réaliser péniblement que je l'avais totalement laissé tomber ces derniers-temps.. Niall, c'était la discrétion et la gentillesse, toujours prêt à aider ses amis, quitte à en oublier de penser à lui. Il ne m'avait jamais abandonné, même dans les pires moments, mais j'avais été bien trop idiot pour m'en rendre compte, et maintenant il était trop tard.. « Il n'est jamais trop tard Louis. Tout ne dépend que de toi.. » me souffla cette voix que je connaissais par cœur, m'arrachant un frisson. Je fermai les yeux, laissant les souvenirs m'envahir. Je nous revis alors tous les deux, un an auparavant, marchant côte à côte en cette soirée d'hiver qui marquait pour moi le début d'une nouvelle année, et avec elle une maturité que je ne parvenais pas encore à accepter. En me réveillant ce matin du 24 décembre 2011, j'avais sérieusement envisagée de ne pas quitter mon lit de la journée, mais en fin d'après-midi, l'irlandais était parvenu à grand renfort d'arguments à me convaincre de sortir faire quelques pas avec lui. C'en était suivi une longue promenade à travers les rues de Londres, pendant laquelle le blond avait tenté de me faire sourire et de me rassurer comme il le pouvait. « Tu sais Louis, m'avait-il dit alors que nous nous engagions dans un parc désert auquel le tapis de neige donnait un aspect doux et apaisant, comme les yeux azurs de mon ami à cet instant, je ne comprends même pas pourquoi tu te tracasse, tu n'as aucune obligation en ce qui concerne l'avenir. Rien ne t'empêche de continuer à être le Louis déconneur, heureux de vivre, enthousiaste et prêt à faire des tas d'expériences qu'on connaît tous. Notre Louis. Tu es encore jeune, tu as toute une vie devant toi pour profiter pleinement. Il n'est jamais trop tard Louis. Tout ne dépend que de toi.. Ce n'est pas une question d'âge, c'est une question de choix. » Je crois que jamais des paroles ne m'avait autant touché que les siennes, et je me laissais aller à l'étreinte réconfortante qu'il me proposa, un sourire sincère et ampli de gratitude ancré sur le visage. Il avait raison, j'étais jeune et d'incroyables opportunités s'offraient à moi, et avec le soutien de mes amis, j'étais fermement décidé à les saisir.