The Guild Of Murderers - Spin-Off RUSSIAN MAFIA

Chapitre 1

Bonus des 100k d'ITALIAN MAFIA !! XD

***

Je suis en train de fermer mon sac, posé sur mon lit, quand un bruit sourd me fait tourner la tête vers le balcon.

– Tu n'as pas eu peur.

Je termine de boucler mon bagage et le pose sur le sol de marbre.

– Je savais que vous veniez.

– Quelqu'un d'autre aurait pu entrer.

Je me tourne enfin pour faire face à l'assassin qui vient de pénétrer dans ma chambre. Vêtu de sa tenue noire, il s'avance jusqu'à moi et ne s'arrête qu'à quelques centimètres.

De sa voix hypnotisante, il poursuit :

– Tu as pris ta décision ?

Elle était déjà prise le soir même où cet assassin m'a fait son offre. J'y ai vu une opportunité à ne pas manquer et, au vu de la réaction de mon père lorsque je lui ai fait le récit de notre rencontre, j'avais vu juste. Mon père a fait de moi une jeune assassin, formée par ses soins. Mais ce que j'apprendrai aux côtés d'assassins expérimentés surpassera de loin la formation de mon père. Nous en avons tous deux conscience.

– Oui.

Je ne sais pas pour combien de temps je m'engage. Ni vers quelle destination nous nous dirigerons. Tout ce dont je suis sûre, c'est que je ne reverrai pas ma famille avant longtemps. Si je ne suis pas inquiète pour mon père, il n'en est pas de même pour ma mère.

Au fil des années, sa maladie l'affaiblie un peu plus, rendant sa vie plus compliquée. Les risques qu'elle finisse par y succomber sont assez inquiétants pour que des cauchemars me tourmentent chaque nuit. J'ai peur qu'en acceptant de suivre l'assassin, je ne la revois jamais.

Cette angoisse est la seule chose qui parvient à me faire hésiter. Car, en dehors de ma mère, plus rien ne me retiens ici. Mirko a infiltré la Bratva avec succès, mon père et Orazio le surveillent avec attention et la Camorra se débrouillera très bien sans avoir besoin de mes services.

Mais ma mère... que fera-t-elle de ses journées ? Pourrais-je la revoir encore ? La serrer dans mes bras ?

Ces questions tournent en boucle dans ma tête, ne m'offrant aucune source de répit. J'ai peur. Peur de la laisser seule, comme si je l'abandonnais. Ce qui est le cas en quelque sorte. Cet après-midi, je suis allée lui faire mes adieux. Je lui ai menti, les yeux dans les yeux, comme me l'avait ordonné mon père...

« – Mama ?

Je parcours les allées du jardin, fouillant chaque recoin à la recherche de ma mère. Les allées fleuries s'entremêlent pour former un labyrinthe dont seule ma mère possède les clés. Le soleil est haut dans le ciel et fait briller les petits graviers blancs qui recouvrent le sol, m'éblouissant. Je m'abrite les yeux d'une main et tourne sur moi-même en espérant apercevoir une trace de ma mère.

En m'avançant encore sur un sentier bordé de roses odorantes aux couleurs chatoyantes, je finis par distinguer sa silhouette.

Ma mère se tient sous un immense chêne centenaire dont les branches les plus basses frôlent le sol. D'une main, elle s'appuie au tronc, les yeux tournés vers la mer en contrebas de la falaise. Je sais que cet endroit est l'un de ses préférés de notre domaine isolé.

Une légère brise fait remonter le bruit du ressac jusqu'à nos oreilles. Le souffle du vent agite les feuilles de l'arbre dont le frottement produit une douce mélodie qui se marie à la perfection avec le bruit des vagues.