Pov Lauren.
Je pose ma main sur la poignée et j'essaie de la baisser, en vain. Je suis enfermée dans ce putain de gymnase.
- Vous cessez de vous comporter comme des putains de gamines !
La colère qui émane de la voix de Demi réussirait presque à me faire sursauter. Je me retourne à nouveau vers le centre du gymnase et je remarque du coin de l'œil Camila, qui visiblement c'est elle aussi confrontée à une porte fermée.
- Lauren tu viens là!
Je grogne en m'executant, ne voulant pas plus énerver Demi. Je marche vers le centre et Camila elle aussi, deux lionnes qui s'approchent dangereusement de l'arène.
- À aucun moment je ne t'ai appris à réagir comme ça ! Ton caractère de petite enfant hautaine tu la gardes pour toi je me suis bien fait comprendre ?!
Je laisse, l'espace de quelques secondes, mon regard croisé les orbes bruns de la jeune femme. Je repense alors immédiatement aux lèvres de cet homme sur les siennes, et ça me suffit pour ne plus supporter sa vision.
- J'ai le droit de refuser un combat si j'en ai envie ! Je fais ce que je veux d'accord !
Si je n'ai plus envie de la toucher, je ne ferais plus, et ni ses cheveux sauvages qui tombent sensuellement sur ses épaules, ni sa combinaison de sport qui ne laisse aucune place à l'imagination, ne me fera changer d'avis. Je ne peux plus désirer Camila Cabello.
- Non, parce que le putain de monde ne tourne pas autour de toi. Alors soit tu te reprends, soit tu dégages.
Je m'apprête à exploser, à crier à Demi d'aller se faire foutre et de me laisser tranquille avec son jeu stupide pour me départager de l'autre conne, mais les mots ne sortent pas de ma bouche. Je regarde Camila, c'est elle. J'essaie de lui faire passer toute la haine que je ressens à son égard au travers de mes yeux et la brunette soutient mon regard.
- Très bien, battons nous.
J'enlève mes chaussures sans la quitter des yeux. Je vois une étincelle y pétiller, sûrement l'excitation, ou peut être une légère trace de la tension qui règne entre nous. Elle imite mes mouvements, se libérant de ses baskets. Mon regard dévie sur Demi et j'observe le sourire qui flotte sur ses lèvres. Nos regards se croisent et elle me fait un petit clin d'œil. Je me glisse entre les cordes en même temps que Camila et nous nous retrouvons toutes les deux l'une en face de l'autre. Stella et Madison ont approché un banc afin de pouvoir observer notre futur combat de plus près.
- Aujourd'hui vous n'avez pas le droit d'utiliser vos pouvoirs, combat à mains nues pour vous.
Cette règle me donne un avantage sur Camila, je suis plus grande et plus musclée qu'elle. J'ai toutes les chances de mon côté. Mais, Camila est une adversaire de taille, sous ses petits airs pseudo angélique se cache une femme prête à tout pour arriver à ses fins. Je dois me dépêcher de la mettre à terre si je ne veux pas me faire battre.
- Combatez.
Je n'hésite pas une seconde avant d'envoyer mon poing dans la mâchoire de Camila. Sa tête dévie violemment alors qu'un gémissement de douleur lui échappe. Ma jambe droite vient faucher les siennes et elle tombe directement sur les fesses. Elle se relève rapidement, énervée par mon attaque rapide. Étonnement, me battre avec elle ne réduit que de peu l'énervement que je ressens à son égard. Être en contact physique avec elle me donne seulement envie de plus, de la toucher differement, profondément.
- Salope.
Elle siffle avant d'envoyer son pied vers mon visage. Son coup, direct et précis atterri dans ma gorge. Mon souffle se coupe, mais avant qu'elle ne puisse retirer sa jambe, je l'attrape avant de faucher l'autre. Elle finir de nouveau à terre, mais cette fois je ne la laisse pas se relever. Je bloque directement son corps avec le mien essayant de passer outre ses formes voluptueuses. Je me place à califourchon sur elle et mes mains se place sur son cou. Je recule simplement mon buste quand elle essaie de griffer mon visage. Je sens son snag pulser sous mes doigts et je dois me faire violence pour ne pas penser à la mordre, pour ne pas céder à la tentation. Mes yeux ça ressent son visage alors qu'elle se débat énergiquement sous moi. Je l'aimerais sous moi d'une autre manière, j'aimerais que nos bassins frottent l'un contre l'autre pour nous procurer d'autres sensations. Elle vient placer ses mains sur les miennes pour essayer de défaire ma prise, en vain. Je bloque mon regard dans le sien et j'y lis de la panique, parce que ça fait longtemps que je l'empêche de respirer.
