Un peu de royauté dans ce monde éclaté[TERMINÉ]

[ Chapitre 5: La conversation ]

*A écouter avec la musique

Cela faisait maintenant des heures que j'attendais, allongée sur un lit tout aussi blanc que le premier.

Le roi m'avait fait emmener par d'autres servantes.
Il ne m'avait pas laissé placer un mot, m'enfermant dans cette nouvelle chambre.

Autour de moi j'avais éparpillé les quelques objets de la cabane, que j'avais pris en guise de souvenir.
Ils comprenaient :
Un petit bracelet, un bout de lacet noir, une lame en fer et le bijou que je tenais.
C'est pensive que je regardais ce médaillon entre mes doigts.
Il était rond, un peu cabossé, sa chaîne rouillée semblait très ancienne.

– Ah

En l'observant de plus près je venais de repérer une minuscule lettre incrustée. Un simple"D".
Cela me fit revenir à ma question initiale.
Et j'avais beau essayer de trouver ne serait-ce qu'un tout petit souvenir de cette vie, aucun ne survint.
Tout ce dont je me rappelais, c'est qu'il y a peu, j'étais presque une femme.

Mes projets et mon avenir étaient un peu flous, mais j'avais des amis, une famille. Et tout avait disparu à cause d'un malencontreux accident...
Aaaah mystérieux "D", j'espère que ta vie n'est pas aussi compliquée que la mienne.

Je rangeai mes objets bien au fond de mes poches en entendant des pas s'approcher.

La porte s'ouvrit.

– Lara.

Oh non, il était de retour.
Il venait d'entrer sans aucune manière.

– Il est temps d'avoir une petite discussion. Un grand sourire fendit son visage tel un sadique.
Il n'avait pas besoin de maquillage pour faire peur celui-là.

J'étais déjà morte de trouille.
Il s'assit sur le lit à mes côtés. Sa grande cape rouge, couverte de fourrure touchait le bout de mes doigts.
Je me levai dans un sursaut.

– Hahaha, ne sois pas si effrayée.
Je ne te ferais rien...pour l'instant, dit-il sur un ton plus calme.

Peu rassurée, je restai sur mes gardes.

– Que me voulez-vous ? Je pris soin d'éviter son regard.

– Tout d'abord, je pense que je devrais me présenter. Je suis le roi
Marcus de Montfaucon.
Et bien, c'est la première fois que j'entends un nom pareil.

Je l'examinais. Sa tête était penchée, et appuyée sur ses bras, et ses jambes, étirées vers moi. Il avait l'air tellement confiant dans cette posture.
Il avança sa main vers moi me caressant la joue avec pitié.

– Pauvre petite chose, ne t'en fais pas, je prendrais soin de toi.

Le garçon descendit sa main jusqu'à la mienne et l'attrapa.
Les pupilles dilatées comme celles d'un chasseur, il me ramena à lui.
Je ne réagis pas.
Le fou m'emprisonna de ses bras.
Je ne me degageai pas.

Pour la simple et bonne raison que je n'en voyais pas l'utilité.
Ici j'étais ce qu'il voulait que je sois, en l'occurrence son animal.
Une vulgaire bête que l'on câline quand l'envie nous en prend.
Et quand ses yeux furent clos, il me chuchota alors, un sourire figé sur le visage :

– Tu seras ma princesse.

Salut chers lecteurs ! J'espère que vous avez apprécié mon chapitre.

Questions du jour :

Qui est "D"?

Que pensez- vous du roi?

Et de la nouvelle couverture ?

Donnez moi vos avis !