Des sentiments ?

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Elle me serre contre elle, son bras droit entourant ma taille alors que sa main gauche est posée sur ma fesse. Nos regards toujours plantés l’un dans l’autre, je perds encore une fois la notion du temps, jusqu'à ce que je vois l’expression de son visage changer, devenant plus doux. Elle retire sa main de ma fesse et l’apporte à mon visage. Sa douce main vient se poser sur ma joue, et son pouce caresse tendrement cette dernière.

- Tu es magnifique, laisse-t-elle échapper de ses lèvres.

La douceur de ses gestes, son regard brillant et sa voix mielleuse me rendent folle, je crois bien que je tombe de plus en plus pour elle. Je ne dirai pas que je suis amoureuse d’Amandine, mais je ressens une joie intense à chaque fois qu’elle est aussi proche de moi qu’à l’instant présent, à chaque fois qu’elle me touche, et j’ai comme des petits picotements dans le bas de mon ventre.

Au bout de quelques temps, je ne saurai dire combien, son regard descend vers ma bouche, qui est entrouverte, et son pouce la rejoint dans une douceur inouïe, la belle caresse ma lèvre inférieure en la dévorant du regard. Enfin, elle relève celui-ci pour rejoindre le mien, et, les yeux dans les yeux encore une fois, elle se rapproche de moi, posant délicatement ses lèvres sur les miennes, je réponds à son baiser. Celui-ci est doux et personne ne cherche à dominer. À travers cet échange, je perçois plus que de l’envie, je perçois de la sincérité, et rien que cette idée me réchauffe le coeur.

Nos lèvres se séparent, nos regards brillants se rejoignent encore et je la vois se mordre la lèvre, elle est tellement sexy quand elle fait ça, un brasier s’allume en moi et mon envie se réveille, à chaque fois plus forte que la précédente. Je la pousse vers la porte et la ferme à clé avant de jeter la rousse sur le lit. Elle me regarde d’abord étonnée, puis me lance un regard rempli d’envie et un sourire pervers. Je souris à mon tour avant de m’avancer de façon féline jusqu’à elle. Je la tire, la faisant s'asseoir sur le bord du lit et m’assois à mon tour, sur elle. Je dévore sa bouche et elle répond avidement à mon baiser, m'excitant de plus en plus. Ses mains m’attirent jusqu’à elle, collant totalement nos corps chauds ensemble, puis elles se saisissent de mes fesses pendant que les miennes rejoignent ses cheveux pour les tirer. Elle grogne et sa tête se penche en arrière, m’exposant son cou, partie de son corps que je m’empresse d’embrasser et de lécher sur toute sa surface. J’ai une soudaine envie de lui faire un suçon, je veux que le monde voit qu’elle est à moi, puis je me rappelle que ce n’est pas le cas, et qu’Eleonore ne devrait pas tarder à sortir de la piscine. J’ai comme l’impression de me prendre une douche froide, et me sépare avec difficulté de la belle rousse qui se trouve sous moi.

Lorsque j’éloigne finalement ma tête de la sienne, je lis l’incompréhension sur son visage, mais je vois surtout que son envie est toujours présente, et il me faut faire un effort surhumain pour ne pas lui sauter dessus, là, maintenant, dans cette chambre. Je me lève, le contact entre nos corps me brûlait, et il faut que je me calme.

- Eleonore va bientôt arriver, réussissais-je à articuler en sortant précipitamment de la pièce.

Je franchis la porte et vois Cass sortir de sa chambre, déjà prête, ce qui signifie qu’Amandine et moi avons passé un moment ensemble, puisque Cass n’est pas la plus rapide sous la douche.

Elle me voit sortir de la chambre de Roussis et sa copine et me jette un regard plein d’interrogations avant de me tirer à l'intérieur de sa chambre. Lorsque nous sommes dedans, elle m’assoit sur le lit et me demande ce qui s’est passé. Il me faut quelques minutes pour reprendre mes esprits et oublier la position dans laquelle la rousse et moi étions il y a peu de temps.

Cass a suivi presque toute ma “relation” avec Amandine depuis le début et a même assisté à notre premier baiser, et je sais que je peux avoir confiance en elle, alors je n’hésite pas à lui raconter tout ce qui vient de se passer. Elle suit mon récit et me regarde attentivement tout le long de celui-ci. Son visage affiche de multiples expressions en fonction de ce que je lui raconte et je finis mon histoire dans un soupir exagéré, en lui demandant tout de même ce qu’elle en pense.

C'est plus fort que moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant