The Guild Of Murderers - Spin-Off RUSSIAN MAFIA

Chapitre 4

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Ce n'est que lorsque le brasier perd de son intensité que le Maître se rappelle à nous. De sa voix claire, elle nous ordonne de nous rassembler. Bientôt, tous les novices forment un cercle autour d'elle et je me joins à eux, accompagnée de Kayla.

– Maintenant que vous êtes débarrassés de vos attaches dans le monde de dehors, il est temps pour vous d'être purifiés. Perdez ce qui faisait de vous ce que vous êtes afin de devenir quelqu'un d'autre. Aiguisez vos sens de chasseur. Pour devenir de grands assassins, il faut vous nettoyer de vos impuretés humaines.

Kayla se penche à mon oreille et murmure :

– Je ne comprends rien à ce qu'elle raconte ! Déjà qu'on se les caille alors qu'on est à poil, et maintenant ils veulent en plus qu'on se foute à la flotte ? Merci, mais c'est sans moi !

Je ricane en jetant un coup d'œil amusé vers ma comparse qui croise les bras sur sa poitrine en signe de désaccord. Mais même si son attitude rebelle me fait rire, je suis bien d'accord avec elle : on se les gèle ! Je ne rêve que d'enfiler une tenue chaude. Mais apparemment, ça ne semble pas être au programme.

Le Maître fixe chacun d'entre nous afin de s'assurer qu'elle a notre attention à tous. Lorsque c'est le cas, elle se met à marcher en direction de la forêt. Sans qu'elle ait besoin de le préciser, nous lui emboîtons le pas. Plus nous approchons des arbres et plus le vent commence à se lever. Des bourrasques glacées s'abattent sur nous et de la chair de poule apparaît sur ma peau nue. Près de moi, Kayla ne peut s'empêcher de sautiller sur place pour se réchauffer, s'attirant les regards intéressés de plusieurs de nos camarades masculins. Mais un seul regard noir de la part de la jeune femme suffit à les faire détourner les yeux.

Je ricane à nouveau et Kayla m'adresse un sourire complice. Je sens que nous allons bien nous entendre, elle et moi. Et avoir un soutien fiable à la guilde ne sera pas de trop.

Devant nous, le Maître s'enfonce soudainement dans la forêt, empruntant un petit sentier de terre qui serpente à travers les arbres. Nous sommes obligés de marcher en file indienne pour pouvoir la suivre. Je passe devant, Kayla dans mon dos. Autour de nous, seul le chant des oiseaux vient perturber le silence de notre marche. Nos pieds nus s'enfoncent dans le sol recouvert de mousse spongieuse et nos peaux nues se recouvrent rapidement de terre.

Des racines s'élèvent hors du sol et nous font trébucher. Kayla m'évite la chute en me rattrapant par le bras. Je la remercie d'un signe de tête et reprend la marche. Devant, plusieurs de nos camarades se retrouvent à terre et des moqueries se mettent à fuser de toutes parts. Plus nous nous enfonçons dans la forêt, et plus la pénombre devient épaisse. Bientôt, je ne vois plus rien si ce n'est le dos de l'homme qui me précède. La tension monte dans notre groupe et nombreux sont les novices à jeter des regards inquiets vers la forêt qui nous cerne de part et d'autre. Des bruits suspects nous parviennent de derrière les arbres. Tout près.

Soudain, je rentre dans un autre corps. Le choc me fait reculer de deux pas et Kayla, surprise, est déséquilibrée et manque de s'étaler par terre.

– Tu pourrais faire attention ! grogne le novice qui me précédait.

Je ne vois pas son visage, dissimulé dans la pénombre. Je ne prends pas sa remarque en compte et me penche sur le côté pour tenter d'apercevoir les premiers de la file.

– Qu'est-ce qui se passe ? demande Kayla à la cantonade.

Elle n'obtient aucune réponse. Ne voyant rien, je me redresse et commence à me diriger vers l'avant de la file. Je passe devant le novice qui se contente de s'écarter de mon chemin. Je rattrape rapidement les premiers, arrêtés au beau milieu de la forêt. J'arrive en pleine dispute entre deux hommes :