Chapitre 7

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Un petit chapitre avec un peu de violence, pour se remettre dans le bain !😈

PS : Je vous conseille de relire au moins le dernier chapitre pour vous rafraichir la mémoire !😉

Bonne lecture !

***

Un mois passe, avec son lot de surprise. Si Nao s'est facilement greffé à notre petit groupe, nous avons également fait connaissance avec Mei, une jeune chinoise plutôt timide mais d'une efficacité redoutable en combat au corps à corps. Après Mei, c'est Aïko qui nous a rejoints, lui aussi d'origine chinoise, pas très grand mais musclé. Nous formons donc une bande plutôt soudée et nous passons le plus clair de notre temps ensemble.

Durant le mois écoulé, il y a également deux nouveaux départs. Ceren, un turque à la musculature très fine fini gravement blessé suite à un entraînement. Après ce jour-là, plus personne ne l'a revu. Le second est Keir, un irlandais à la carrure de géant. Pour une raison obscure, lui aussi décide de quitter la guilde. Les rangs des novices se resserrent donc à quinze.

Chaque matin, de nouveaux bleus se sont ajoutés à la collection déjà importante qui orne chacun de mes membres. L'entraînement est plus dur, plus long, nous pousse encore plus loin. Le Dragon Scale s'évertue à nous faire souffrir et la pression mentale qui pèse sur nous est incommensurable. Nous n'avons pas le droit à l'échec. Chacun de nous en est conscient. Nous n'avons qu'une seule chance d'intégrer la guilde d'assassins la plus ancienne du monde. Une seule chance.

Il n'y a pas de place pour l'abandon.

Enfin, ce matin, j'aimerai bien abandonner, juste le temps d'une journée... Les yeux fixés sur le plafond dont je distingue à peine les rainures dans la pénombre, j'attends que la cloche résonne. Mais surtout, j'appréhende le moment où je devrai me lever et quitter ma paillasse. Tant que je ne bouge pas, la douleur de mes blessures ne se réveille pas. Mais si j'ai le malheur de remuer un orteil, je suis fichue. Mes membres sont lourds de fatigue. J'ai l'impression qu'ils pèsent une tonne littéralement. Je ne vais jamais réussir à me lever...

La cloche se met à sonner.

Et merde...

Je serre les dents et pose mes mains à plat sur le sol pour me redresser. Dès que je commence à bouger, mes muscles se mettent à hurler leur souffrance. J'étouffe un grognement de douleur quand je parviens à m'asseoir. J'ai l'impression d'avoir quatre-vingt ans d'un coup. Bordel.

Comme les novices ne semblent pas trop s'agiter dans les chambres à côté et que la voix du Dragon Scale n'a pas encore poussé de rugissement, je prends le temps de m'étirer. Enfin, le terme « essayer » serait plus juste. Lentement, je tends les bras pour saisir mes pieds et me penche en avant, le buste sur les genoux. Chaque centimètre gagné est une véritable torture.

– Ouh ! je souffle, en sentant mes vertèbres se débloquer une à une.

Pendant quelques secondes, je laisse tomber ma tête sur mes cuisses et respire calmement. Le bruissement des paillasses accompagné de souffles douloureux et de gémissements étouffés m'indiquent que mes camarades sont en train de se lever. Il ne nous reste plus beaucoup de temps.

Je me redresse lentement en faisant la grimace dès qu'un de mes muscles proteste sous l'effort. Le dos droit, toujours assise, je fais rouler ma nuque dans un geste circulaire tout en relâchant mes épaules.

Alors que je termine une nouvelle rotation, une voix me parvient de la chambre d'à côté, à travers le mur en papier.

– Sergei... Je ne peux pas bouger mes jambes. Tu peux dire au Dragon Scale que je suis malade ? J'ai la grippe. Non, une gastro ! Ouais c'est bien ça, une bonne gastro ! Faut que ce soit dégueu pour qu'il ne vienne pas me voir. J'ai trop mal... geint Kayla, que j'imagine parfaitement en position de l'étoile sur son lit.

The Guild Of Murderers - Spin-Off RUSSIAN MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant