Mes rondeurs bien aimées

Chapitre 25

Un échec t'ouvrira d'autres portes

Le lendemain, comme chaque jour depuis ma venue en Côte-d'Ivoire en tant que belle-fille j'observais avec attention les instructions de tante Pamela pendant la préparation du déjeuner. Cette femme ne laissait rien au hasard, au point que cela me frustre beaucoup. Je voulais à vrai dire réellement apprendre à cuisiner les plats de chez moi tout comme Lamine qui n'avait aucun problème pour ça. Tante Pamela s'arrête un instant dans ses gestes et se retourne pour me regarder. J'avais réellement l'air d'une parfaite idiote sérieusement.

« Ma fille ce n'est pas en restant à 4 mètres du feu que tu vas apprendre la cuisine, me dit-elle avant d'afficher un sourire moqueur.

- Euh...oui...je...

- Lamine m'a dit pour ton problème il faut pas t'en faire, me dit-elle. La peur on la surmonte une fois seulement si tu l'affrontes vraiment. La cuisine se fait avec amour et non avec la force, comme tu le fais quand tu piles la banane on aurait dit gorille après sa proie, me dit-elle en se moquant et me faisant rire. Et il ne faut pas écouter les paroles de mon ingrate de fille, elle n'a que sa bouche pour parler alors que ses deux jeunes sœurs sont mariées et elle vit toujours chez sa maman. Si le seigneur ne t'a pas donné maintenant, il te le donnera un jour où l'autre. Ne perds jamais foi en lui tu as compris ma fille ?

- Oui ma tante », lui dis-je en essuyant une larme qui s'est échappé de mon œil. C'est comme cela que paisiblement nous avions toutes les deux continués à cuisiner, grâce aux prouesses de tante Pamela, je peux le dire que j'ai énormément progressé sur beaucoup de choses. C'était surtout Lamine qui était content.

Après ces deux mois riches en émotions, une querelle qui en est venue en main avec sa sœur Madoussou, Lamine et moi avions fini par regagner la France. J'étais assez triste de quitter le pays, mais mes devoirs professionnels m'attendaient. C'était fou à quel point tout ce qui avait bien pu se passer durant mon absence et ces deux longs mois.

J'avais repris il y a à peine une semaine l'école qu'une chose horrible s'était produite. Je m'en souviendrais pour un très long moment.
Après avoir quitté le boulot je me souviens m'être rendue chez Pryanka qui avait accouché de son fils il y a plusieurs mois en juin dernier. C'était un très beau garçon qui était le portrait craché de son père, pour le plus grand bonheur de sa mère. Elle était aux anges ça on pouvait le dire. En ce qui concernait un possible mariage entre Jack et elle il n'y avait pas vraiment de nouvelles, ils avaient l'air de se plaire dans leur situation actuelle et cela était tant mieux pour eux. Je tenais donc ce petit Pricha dans mes bras qui me souriait beaucoup. Quand je le voyais mon envie d'être mère ne faisait que s'agrandir.

« Pryanka, je vais te voler ton fils ce week-end.

- Il y a pas de problème, j'aurais la possibilité de souffler un peu, je suis K.O, me dit-elle en s'affalant sur le sofa.

- Il te rend la vie dure c'est ça ?

- Il est mignon mais caractériel tout comme son père, c'est chaud, il fait même pas encore ses dents », me dit-elle à m'en faire rire. Son attention est détournée par son portable qu'elle prend. Elle le regarde un instant avant de froncer les sourcils.

« C'est quoi ? Lui demandé-je.

- Sita, me dit-elle. Elle a apparemment un problème ».

Lamine

Je faisais au même moment face à cette femme qui me surprenait plus que jamais. Je ne m'étais en aucun douté de tout ce retournement de situation.

« S'il te plaît, je sais que tu es ami avec lui, je ne veux pas qu'il soit au courant, sa femme l'a appris de je ne sais où », m'implore en pleure la mère du petit Baky. Le petit qu'avait Rama dans sa classe. C'était donc ça, cette femme était en fait l'ex de... mon attention se fait attirer par ma sonnerie. Je décroche rapidement en voyant que c'était un numéro de Rama. Elle reniflait et faisait que pleurer. Je ne comprenais en rien à ce qu'elle disait au début.