vii. la fin

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BLUE EYES
vii. la fin

       MON PAPA est mort

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       MON PAPA est mort.
C'est moi qui l'ai trouvé.

Il était sorti, prétextant avoir une affaire à régler avec l'un des hommes qui lui fournissent sa marchandise. C'était plutôt habituel, je dois dire. Sa vie se résumait à régler des affaires, gérer son entreprise et prendre soins de moi.

Il est parti, me laissant seul avec plusieurs de ses hommes. Ils sont gentils, ce sont ceux en qui il a le plus confiance, ses amis. Ils jouaient avec moi ou me racontaient des histoires sur mon père pour me faire rire.

Il y a eu des coups de feu, et les hommes se sont tout de suite affolés. Ils m'ont dit de rester bien à l'abri dans la maison pendant qu'ils allaient voir ce qu'il se passait. Je les ai trouvé assez bêtes de tous partir, mais je ne les ai pas retenu pour autant.

Voyant qu'ils ne revenaient pas, et que surtout MON PAPA ne revenait pas, je suis allée, moi aussi, voir ce qu'il se passait.

Je suis passée dans plusieurs ruelles, rien.

Il n'y avait plus de coups de feu, mais je pouvais entendre des gémissements de douleur.

J'y suis allée, et peut-être que je n'aurais pas dû. Peut-être que j'aurais dû rester dans la maison à attendre. Peut-être que je n'aurais pas dû le laisser partir. Ou que j'aurais dû lui dire une dernière fois à quel point je l'aimais.

Toutes ces possibilités se sont bousculées dans mon esprit lorsque, au détour d'une ruelle, je l'ai vu.

Assit contre un mur, la respiration saccadé et une main pressée sur son ventre alors que l'autre tentait d'attraper son portable.

J'ai couru aussi vite que j'ai pu près de lui, les larmes me montant déjà aux yeux. Je n'étais pas très vieille, mais je n'étais pas idiote, je savais que nous n'étions pas dans un film et qu'il n'irait pas bien.

Je pense qu'il m'a pris pour une hallucination, parce qu'il n'a pas eu l'air alarmé de me voir là, face à lui, alors qu'il était entrain de mourir devant mes yeux.

Sa main libre, il la tendue dans ma direction, m'invitant à approcher, ce que j'ai fais immédiatement.

Il a passé sa main dans mes cheveux et sur ma joue alors qu'une grimace de douleur parcourait son visage.

Et alors, j'ai vu ce que je n'avais jamais vu chez lui, des larmes qui coulaient le long de ses joues.

« — Je t'aime, ma chérie. Plus que tout. Tu le sais, n'est-ce pas ? »

J'ai hoché la tête, des larmes dévalant également mes joues.

Il avait sourit et j'ai plongé mon regard dans ses beaux yeux, dans les plus beaux yeux qu'il m'ait été donné de voir, parce que je savais que je ne les verrait bientôt plus.

« — Ne deviens pas comme moi, je t'en conjure mon amour. Deviens la personne forte et magnifique que je sais que tu seras, mais ne fais pas l'erreur de me prendre en exemple. Je ne suis qu'un sale type qui a eu la chance d'avoir un enfant tel que toi. Je t'aime tellement, j'aurais aimé être quelqu'un de bien. Pour toi. Rien que pour toi. »

Et alors qu'il terminait à peine de parler, j'ai vu la vie quitter ses si jolis yeux. J'ai vu la beauté ternir et s'envoler hors de lui.

Et malgré tout ce qu'il avait dit, moi je savais que MON PAPA avait été quelqu'un de bien, à sa manière, pour moi, rien que pour moi.

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Voici donc l'histoire qui m'est venue en tête ce matin, à peine réveillée

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Voici donc l'histoire qui m'est venue en tête ce matin, à peine réveillée.

J'ignore si elle est bien ou si elle vous plaira mais je l'espère en tout cas.

N'oubliez pas de me donner vos avis !

La bise !

KICKASS

blue eyes. ( original short story )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant