Blizzard

Prologue

Lily Evans était une femme de 20 ans. Elle était très belle, avec une chevelure rousse foncée, tirant sur le rouge et ses yeux en amande aux prunelles aussi vertes que l'émeraude pure. Elle était une Auror confirmée et elle avait son diplôme en Médicomagie. Elle travaillait dur au Ministère cinq jours par semaine, de 8h le matin à 19h30 le soir. Trois soirs par semaine, elle travaillait à l'hôpital Ste-Mangouste de 19h45 à 22h45. Elle était également une membre de l'Ordre du Phénix, l'organisation anti-Voldemort créée par Albus Dumbledore.

Lily gagnait très bien sa vie. Peut-être trop bien. Elle était proche de la richesse, même. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de vivre dans un sympathique appartement en plein cœur de Londres. Honnête, Lily remettait toujours ses prêts de loyer le jour demandé et elle vivait en compagnie de deux adorables animaux de compagnie, un chat, Leopardo et une chouette hulotte, Ambresia. Et peut-être était-ce pour cela que Lily vivait avec eux. Pour combler le vide en elle.

Lily était une fière célibataire. Au début, elle en était heureuse, de dépendre de personne dans sa vie, mais avec le temps, elle commençait à y manquer. Certes, elle avait ses amies qui étaient toujours là pour elle, Alice Fortescue, devenue Londubat, Marlène McKinnon et Dorcas Meadowes. Maintenant, elle ne pouvait qu'admettre qu'elle avait besoin de quelqu'un dans sa vie.

Lors de sa septième année à Poudlard, elle était sortie avec James Potter, un grand bourreau de cœur, celui-là. Il lui avait couru après durant près de cinq ans, mais trois mois après leur sortie à Poudlard, il l'avait larguée. Au début, Lily avait été dévastée, mais son chagrin avait vite été remplacé par de la colère. Il n'avait été qu'un connard comme tous les autres qui avaient tenté de profiter d'elle.

Pourtant, bien que Lily haïsse James Potter de tout son être, elle ne pouvait s'empêcher de lui vouer une passion secrète et un amour sans égal. Quand elle pensait à lui, son cœur se gonflait et quand elle parlait de lui, avec colère, son corps chauffait comme du fer soumis à la chaleur du feu. Mais, lui, elle était certaine, avait depuis longtemps, passé à autre chose et devait être sorti avec quelques dizaines de nanas après l'avoir laissée.

Elle l'avait annoncé à ses amies qui avaient juré le tabasser, mais Lily avait haussé les épaules, trop blessée pour ajouter quoi que ce soit. Ce soir-là, il l'avait tellement prise par surprise. Elle n'avait jamais cru qu'il puisse être si décisif sur ses décisions, mais elle avait appris que, le monde change. Et elle avec.

*

James Potter était un jeune homme de 20 ans. Séduisant avec ses cheveux bruns-noirs en bataille et ses yeux noisettes taquins, il était au goût de beaucoup de filles, avec sa carrure de joueur de Quidditch. James était un Auror confirmé et travaillait au Ministère de la Magie six jours sur sept, de 7h30 à 21h45. Il était également lui aussi membre de l'Ordre du Phénix en premier rang.

James gagnait bien sa vie. Certes, pas autant que Lily qui s'était entichée de deux professions, mais il avait une paye raisonnable. Ce qui le rendait aussi riche, c'était l'immense fortune léguée par ses parents lorsqu'ils étaient décédés. James habitait le manoir de ses parents, en compagnie de trois elfes de maisons, Wilfred, Freya et Tsukuba et de son vieux hibou qu'il possédait depuis la première année, Duc.

James était — malgré lui — célibataire. Il vivait seul chez lui et malgré la présence constante de Sirius Black, Remus Lupin et Peter Pettigrew, il ne pouvait s'empêcher de souhaiter qu'une belle fille, raisonnable et douce vienne les gérer et l'aimer. Mais cette fille délicate et soignée, il l'avait déjà rencontrée. Et comme un con imbu de lui-même, il l'avait larguée.

Lily Evans. Le seule et unique grand amour de sa sainte vie. La seule femme qui l'avait aimée particulièrement pour sa personnalité et non pour son physique de dieu. Il l'aimait profondément, d'un amour caresseur et doux, mais à la fois fougueux et ardent. Il ne savait pas vraiment pourquoi il l'avait larguée. En fait, oui.