Partie III

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'' Cinq !

- Quatre !

- Trois !

- Deux !

- Un...

- Bonne année !!!! "

Ma gorge me brûlait, mais ça ne m'empêchait pas de crier, de crier à m'en crever les cordes vocales. Cela ressemblait bien plus à un besoin de survie qu'un autre ressenti quelconque. Une bouffée d'oxygène désespérée dans le chaos qu'il me restait. Un fracas d'amertume venait se mêler aux nombreuses heures que j'avais réussi à faire sombrer à tes côtés. J'étais perdu dans le mélange, noir, blanc, bleu, vert, jaune, rouge, violet, qu'envoyait les lumières installées par Yoongi.

Mes mouvements, glissant sur le corps de ma copine, venaient se perdre dans mes rétines.Extérieur à mon propre corps, tout ce chantage mielleux m'éclatait. La ferveur qu'elle me donnait ainsi, comme toujours depuis le début de notre relation, m'imprégnais d'une bien autre manière. Je ne voulais pas de sa langue bouillonnante, de ses hanches trop proches des miennes, de ses mains un peu trop basses sur mes reins. Non, moi j'en avais rien à foutre de tout ça. Tout ce que j'engloutissais, c'était la vision angélique de tes fins cheveux brun rebondissant dans un rythme que je m'imaginais différents.

Paradant fièrement, ta chevelure bien que courte, parvenait à apporter une touche de fun que je t'enviais. Ils s'amusaient pourtant juste à se balancer de droite à gauche. De gauche à droite. Subissant de légers soubresauts quand la main de Yeseo les frôlaient taquinement.

Ses mains si frêles n'étaient pas faites pour toi. Elles ne te correspondaient pas. Tu étais la délicatesse et l'enfer en même temps, rien ne pouvait te briser. Rien ne devais avoir le droit de t'exposer de cette manière.

Cette pensée fut si brève qu'elle ne me paraissait même pas vivante, juste furtive. Suffisamment furtive pour que tu viennes l'embrasser.

En fin de compte, c'était peut-être ma faute.

Les yeux fermés avec anxiété, moi aussi, j'allais embrasser un peu plus ardemment ma petite-amie.

Il y avait un arrière-goût de trahison sur sa langue. Un relent d'un petit tas de mensonges sur ses papilles délicieuses. Quelque-chose de prévisible, quoi qu'un peu distrayant. Cela aurait dû m'alerter, mais qu'en avais-je à faire, elle n'était pas toi et elle ne le serait jamais.

Putain... je ne suis bon qu'à dessinait ce qui ne m'appartiendra jamais.

Sa bouche était pâteuse, piquante de liqueur et craquante de chaleur. Elle avait bu. Je pouvais détecter les quelques touches de tabac froid qui gisait près de son palais. Elle m'avait toujours interdit de fumer, stipulant que c'était nocif pour la santé et tout le blablabla qui accompagne ce genre de discours chiant à crever. Moi, je fumais depuis mes quinze ans. Moi, j'avais arrêtais de fumer depuis deux mois pour lui faire plaisir.

Ou pour qu'elle me laisse tranquille un instant.

Cependant, il y avait autre chose de troublant chez elle ce soir.

C'était ses mains.

Habituellement, elle tentait de faire bonne figure devant moi. Habituellement, elle ne descendait pas aussi bas, car elle avait peur. Je lui avais... expliqué ce qu'il m'était arrivé, prenant soin de stipuler que je n'accepterais pas. Rien, plus jamais même. Je n'aimais pas ces contacts trop pressés de découvertes inutiles. Ce soir, je pouvais tout de même discernais dans ses paupières entre-ouvertes, le goût de la chaire. Ce goût dégradant. L'étoffe d'un brasier ardent.

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