7h32

Slaughter Race

POV Lexa

Je suis réveillée en sursaut. Encore ce maudit téléphone qui sonne, et bien entendu ma petite amie n'entend absolument rien. J'ai beau la pousser, les gestes sont d'abord tendres puis, perdant toute patience, je me fais violence. 

Si c'est comme ça... Je commence à grimper légèrement sur Clarke, afin d'atteindre sa table de nuit et pouvoir attraper son téléphone. Malgré mon escalade charnelle, madame ne bouge pas d'un cil.

Une fois ma mission réussie, je peux constater que c'est une nouvelle fois un appel masqué qui raccroche quand je décroche. 

De plus, je suis encore étonnée qu'il soit la même heure que les nuits précédentes. Voilà plusieurs mois que chaque nuit, principalement les week end le téléphone de Clarke sonne à la même heure, si ce n'est pas à 3h c'est 4h. Il va falloir que nous en discutions car je ne crois plus à son excuse « d'erreur de numéro ».

Je l'entends marmonner... Il serait temps qu'elle réagisse, maintenant que je suis réveillée, il est un peu tard.

J'en ai plus que marre et je finis par être épuisée de tout ce raffut. Je ne sais pas comment elle fait pour ne rien entendre, mais depuis que nous vivons ensemble, madame l'insomniaque est devenue un ours en hivernation.

Je vais encore mettre une heure pour me rendormir...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je finis par me lever, il est nettement clair que je n'arriverais pas à dormir de nouveau...

Arrivée au rez de chaussé, je me dirige vers la cuisine, Guliver me réclamant une gamelle.
Lui aussi est exaspérant, c'est limite l'heure du repas pour lui dès qu'il nous vois aller dans cette pièce. Au vue de son poids, Clarke doit céder à chaque fois, mais ça ne marchera pas avec moi. Ce chat va bientôt coûter plus cher que ma voiture en entretien.

Il grimpe sur le petit meuble où se trouve sa gamelle, j'arrive à entendre ses ronronnements même avec le bruit de la bouilloire en marche. Je le regarde, je suis obligée de sourire devant son air ridicule à se trémousser comme pour essayer de m'amadouer avec sa danse de sumo ou celle de baloo pour la chanson "il en faut peu pour être heureux". Ce chat doit venir d'une autre planète, il ne peut pas en être autrement.

Je m'approche, laissant tomber ma main doucement sur sa tête afin de lui faire une petite caresse puis lui dis doucement :

« N'espère rien de ma part pépère, ou à la limite je t'emmène avec moi pour un footing ! Mais il n'est pas l'heure de la gamelle »

A croire que ce chat a pu traduire mes propos, il descend dans un geste élégant, si on en oublie ce boum arrivé au sol, puis s'en va dans le salon.

Me préparant ma tasse de thé fumante, je suis obligée de cogiter... Qui peut bien être cette personne téléphonant chaque nuit, du moins principalement les week end ... J'ai confiance en Clarke, je ne vais surement pas partir à imaginer quoi que se soit, mais ça commence à être plus qu'énervant. 

Je pourrais être tranquille si madame voulait bien actionner son mode « Ne pas déranger » la nuit, mais non ! Cette trouillarde à peur de ne pas entendre son réveil, d'ailleurs c'est à se demander comment elle fait pour l'entendre.

Mes yeux se lèvent sur la pendule, il n'est même pas encore 5h. Je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire pour m'occuper, mais cela ne me met pas de très bonne humeur pour ce début de weekend.

La nuit est encore trop présente, je le vois à travers le rideau de la fenêtre de la cuisine. Je le pousse légèrement afin de regarder la ruelle. Si je crois ce que les lampadaires me laissent voir, je pense qu'il va être l'heure de péter un câble. J'en fais tomber ma tasse dans l'évier. Aller hop ! Une tasse en moins comme si ce n'était pas déjà un réveil de merde.