La fille de Feu

Chapitre 16

Elina rentra sous le jet d'eau brûlant. Il vint caresser sa peau et un sentiment de satisfaction la parcourut.
Elle laissa tout ces défauts, tous ses échecs, tous ses soucis, couler avec l'eau.
Au bout d'une demie heure sous la douche Elina sortit et s'habilla. Devant la glace elle essaya de démêler ses cheveux avec le nouveau démêlent que sa tante lui avait acheté.
La vitre était pleine de buée. Alors la jeune fille approcha sa main pour l'enlever et avant même de toucher la vitre, la buée disparue. Perplexe, Élina recommença son geste et une autre partie de buée s'évaporait.
D'accord.
Résumons: Élina peut contrôler, produire, utiliser ( enfin c'est en cours d'apprentissage...) l'eau, et elle peut aussi effacer de l'eau sous la forme de buée.
Élina sourit. Pour l'instant avoir des pouvoirs pouvait s'avérer avantageux en fin de compte. Carter avait raison.
Le rouge lui monta aux joues à cette pensée. Elle pensait beaucoup trop à lui à son goût...
Une chaleur se répandit petit à petit dans son corps. Ah oui ... le feu.
Ce pouvoir si mauvais, si puissant. Elle n'avait toujours pas réussit à le faire réapparaître et ne le souhaitait pas. Il lui faisait peur. Carter avait parlé de mauvais don, de dangereux.
En plus, Élina avait une peur bleue du feu.
Elle secoua la tête comme pour chasser cette mauvaise pensée et pour ne pas raviver des souvenirs douloureux.
Parfois, il fallait mieux ignorer des choses que vouloir tout découvrir...
La chaleur s'atténua rapidement. Élina commençait à croire qu'elle pouvait contrôler son feu.
Soudain on toqua violemment à la porte:
" Élina ?!! Ça fait 1h que tu es là dedans ! hurla Félix.
- Oui j'arrive, répondit Élina dans un soupir.
- Et arrête de soupirer; je t'entends !
- Et !! Mais t'es pas ma mère ! se récria la jeune fille.
Soudainement, Elle maudissait sa réponse. Maman pourquoi tu ....
Elle tombait à genoux. Tout son corps tremblait. Elle sentait le feu se répandre sur tout son corps, elle le voyait ! Elle commença à hurler de peur et de douleur ! Des souvenirs de l'accident lui revinrent en mémoire. Des cris, des pleurs, des gémissements.
Ses cris. Élina se pris la tête entre les mains comme pour arracher ses mauvaises visions. Elle entendit vaguement Félix l'appeler puis, plus rien. La peur grandissait encore plus en elle. Et voilà, plus personne n'allait pouvoir la sauver. Qu'allait-elle devenir? Les brûlures se répandait sur tout son corps.
Puis tout à coups, quelque chose explosa. Élina garda les yeux vivement fermés. Qu-es ce que c'était ?
Puis des voix a peine audibles si firent entendre. Élina se força à ouvrir les yeux malgré la douleur dans sa tête, son cœur et les brûlures sur sa peau, elle en avait trop vus. Au dessus d'elle était penché 4 têtes inquiètes. Tante Carla, Oncle Frédérique, Anton et Félix, ainsi que les débris de la porte de la salle de bain.

PDV Félix:

Il découvrit sa cousine ruisselante de sueur, les yeux clos et une expression de douleur mélangée à de la peur sur son visage. Quand elle ouvrit ses yeux la peur se lisait clairement.
Sa mère horrifiée, ordonna à Anton de la portée dans son lit pendant qu'elle appelait les secours.
Élina murmura faiblement:
" Non... Anton... tu vas te brûler aussi !
- Hein ? Mais... Élina il n'y a pas de feu.
- Si ... je brûle, " minauda-t-elle.
Anton se tourna vers son frère et ils comprirent tout les deux.
" Maman, reprit Félix, n'appelle pas les secours.
- Pardon ?! s'écria sa mère, mais elle ...
- Elle n'a rien, continua Anton, elle a des hallucinations. Elle revit des... de très mauvais souvenirs. "
Sur ses paroles il souleva Élina mal-grès ses protestations et la porta dans son lit. Le père de Felix suggera quand même d'appeler les médecins, ce à quoi répondit fermement Félix:
" Papa , c'est Anton le médecin, il sait ce qu'il fait.
- D'accord... " soupira-t-il peu convaincu.

PDV Élina

Anton monta Élina dans sa chambre. Chose assez difficile car sa cousine n'arrêtait pas de se débattre.
Enfin la tâche faite, Anton s'assit au bord du lit de sa cousine et l'interrogea:
" Où ressens-tu la douleur ?
- Partout, souffla Élina, absolument partout.
- D'accord, et c'est quel genre de mal ?
- Mais qu'est-ce que j'en sais ?! s'énerva Élina.
- pfff... bon sur une échelle de 1 à 10. "
Élina lève les yeux au ciel. Vraiment cette question est la pire.
" 100 !!!
- Ok cousine, pouffa Anton, je vais te donner un doliprane et un d'immigrée pour que tu t'endormes et demain tu resteras au lit.
- Juste un doliprane ? Mais j'ai mal !
- Fait pas ta chochotte ! Pendant que tu dormiras je ferais des recherches sur ton mal. Je pense que tu fais une réaction allergique bine violente à ton nouveau démêlant. "
Élina vaut envie de lui hurler que ce n'étais pas DU TOUT une réaction allergique à un simple démêlent ! Mais un truc bien plus grave.
Il fallait si elle voit Carter demain. Peut-être que lui au mon s'il saura quoi faire...
on a beau dire que la médecine peut guérir ce n'est pas vrai partout.
" Bon allez je vais te chercher les médicaments et rassurer Papa et Maman.
- Tu ne va s pas appelé un médecin ?
- Non, c'est moi le médecin et l'autre possibilité est sur tu revis de mauvais souvenirs mais vu ta douleur je pense plus que tu réagis mal au nouveau démêlant, je savais que tu réagissais mal à l'huile de camélia. "
Pour une fois elle apprécia l'égo surdimensionné de son cousin.
Et son manque de professionnel...
Après tout il n'a fait que 3 ans d'étude pour l'instant.
Son cousin fis volte-face et alla chercher les médicaments. Élina en profita pour se calmer et se détendre le plus possible. Elle pensa à Carter, à son sourire, à sa voix et à sa beauté. Elle commençait vraiment à craquer. Elle en était consciente mais elle ne voulait pas se l'avouer.
Quelques minutes plus tard, son cousin réapparu, lui fit avaler les comprimés et lui souhaita bonne nuit.
Élina sombra bientôt dans les bras de Morphée.